www.diploweb.com Géopolitique
"L'Europe et la globalisation", par Matthieu
Périchaud CHAPITRE 1 : Politique, médias et société Partie B : Rôle et pouvoir du politique dans la société médiatique |
Introduction - 2. Continuité et rupture de la pensée sur l'Europe - 3. Europe et globalisme - 4. La communication sur l'Europe - Conclusion et bibliographie |
Mots clés - keywords : matthieu périchaud, europe, communication, désinformation, information, propagande, politique, surinformation, pensée unique, politiquement correct, morale, globalisation, mondialisation, éthique, totalitarisme, fascisme, nationalisme, socialisme, marxisme, libéralisme, néolibéralisme, médias, convergence, idéologie, droite, gauche, think-tank, entertainment, edutainment, internet, technocratie, culture, éducation, citoyenneté, démocratie, progrès, employabilité, individu, société. | <Partie précédente Le rôle de lhomme politique a considérablement évolué au cours des dernières décennies. Il est caractérisé par deux phénomènes fondamentaux, la personnalisation et la professionnalisation de la politique. Cette évolution résulte de contraintes internes et externes au système politique. 1/ Personnalisation de la politique La personnalisation de la politique sexplique premièrement, par de profonds changements dans la conception et la manifestation du pouvoir, deuxièmement, par la suprématie des médias dans nos sociétés. Le rapport quentretiennent les hommes politiques avec le pouvoir et lautorité sest modifié pour de multiples raisons. Lexemple de la France en est particulièrement révélateur. En premier lieu, on constate dans la plupart des pays un déclin des passions politiques au fur et à mesure que le consensus sur les grandes orientations sest instauré. On parle souvent de pacification, de normalisation de la politique pour qualifier le fait que, par exemple, la France sest définitivement tournée vers lEurope et vers le libéralisme dit social du moins les partis de gouvernement. Dans ce cas, lenjeu nest donc plus sur le fond (libéralisme, socialisme, etc.) mais sur la forme (faut-il opter pour un capitalisme financier, industriel, ou encore populaire... ? veut-on une Europe fédérale, confédérale... ?). Ainsi les différences entre droite et gauche sestompent dans tous les pays. La France ny échappe pas : " La plupart des questions qui nourrissaient traditionnellement la controverse entre droite et gauche ont trouvé leur solution, ou ont cessé de passionner ; ainsi pour les institutions, pour la laïcité, ou encore pour le statut de lentreprise. De ce fait droite et gauche nont plus matière à sopposer et à se définir contradictoirement. " (24) Cependant, il est intéressant de noter que les politiciens se "ré-idéologisent" souvent à lapproche des élections, ce qui sous-entend que limage est déterminante, mais quelle ne suffit pas toujours à moins que le rappel idéologique ne soit quun élément de marketing électoral (25) ? Fragmentation du pouvoir politique En deuxième lieu, les hommes politiques sont souvent confrontés à une remise en cause de leurs pouvoirs et de leur statut, tant par le "haut" que par le "bas". "Haut", parce que les grands choix politiques se font de plus en plus à léchelon international (onusien, européen...), mais aussi "bas", parce que les instances régionales, départementales, ou même locales, ne cessent de réclamer toujours plus de décentralisation et dautonomie. Dans ce contexte de démultiplication des niveaux de pouvoir, les politiciens de stature et dambition nationales, qui sont les plus médiatisés, se retrouvent quelque peu déstabilisés par un univers décisionnel fragmenté. Enfin, linterpénétration des pouvoirs politique et économique ne cesse de prendre de lampleur. Si cette relation étroite a toujours existé, on pouvait penser, pendant longtemps, quelle se faisait à lavantage du pouvoir politique. Particulièrement en France, où lintervention étatique (de droite comme de gauche) affectait aussi le secteur privé rappelons-nous, il ny a pas si longtemps, les "noyaux durs" des grandes entreprises françaises, élaborés par les gouvernements. Or les politiques de désengagement de lEtat et de privatisations, qui triomphent dans le monde, ont renversé le rapport de force en faveur du pouvoir économique. Prédominance du pouvoir économique En effet, le développement des lobbies et groupes dintérêts a accentué linfluence du secteur privé sur les orientations économiques et budgétaires de lEtat. Ce dernier, recentré sur un rôle de régulation, sen remet dautant plus aux conseils et recommandations des acteurs industriels et financiers. Plus que jamais auparavant, ils sont les créateurs de la richesse nationale, dont dépendent à la fois lEtat (pour son budget) et la société (création demplois). Dans ce contexte, lhomme politique doit tenir compte des attentes du monde économique Complaisance ou dépendance ? Il lui arrive même de les devancer, comme le relate Le Monde, à propos de la décision française sur le contrôle des communications sur Internet : " Les industriels ont fortement poussé dans cette direction afin de favoriser, selon leur analyse, le développement du commerce électronique. (...) Ces considérations lont donc emporté face aux puissantes exigences des garants de la sécurité nationale. La décision du gouvernement semble même dépasser largement les revendications du lobby industriel, Microsoft et IBM en tête. " (26) En résumé, lhomme politique se trouve donc remis en cause dans sa fonction et dans son pouvoir. Dune part le consensus et le poids de lenvironnement international lui "sapent" une partie de son autorité et de sa singularité, dautre part la multiplication des niveaux de pouvoir et de pression réduit son rôle, et accroît sa dépendance. Si la différence entre les politiques peut de moins en moins se faire sur le fond (idées et programmes daction), il ne reste alors que la forme pour se distinguer : limage et la personnalité de lhomme politique lui permettent de conserver un minimum doriginalité. Cest en loccurrence une des explications de lemprise des médias sur la politique. Communiquer pour diriger Comme nous lavons souligné précédemment, une des dimensions essentielles de lactivité politique est bien évidemment la communication. Lhomme politique doit écouter et comprendre les attentes des citoyens, et inversement, transmettre et informer ces derniers sur les orientations politiques choisies, sur les conséquences des lois et programmes déjà votés, ainsi que sur les futurs projets. Pour toutes ces raisons, le rapport établi entre le politique et les médias est à ce point déterminant quil sest littéralement institutionnalisé. En effet, quels que soient la période et le support utilisé, la relation politique/médias est une constante. Pourtant, cette relation symbiotique est tout autant un inconvénient quun atout. Car pour lhomme politique, ce phénomène implique une dépendance multiple : dépendance, nous lavons déjà dit, envers les médias, à commencer par la télévision, mais également envers ses conseillers en communication, envers les producteurs didées (think-tanks), envers le pouvoir économique, dont lactivité de lobbying est démultipliée par la mainmise des groupes industriels et financiers sur les principaux moyens de communication (27). Dans ces conditions, quel est le réel pouvoir du politique ? Dans un premier temps, revenons sur le rapport entre lhomme politique et les médias. La clé fondamentale de cette relation nous est fournie par Jean-Marie Cotteret, dans son ouvrage intitulé Gouverner cest paraître : le pouvoir appartient aux plus apparents. Dans le domaine politique, le développement de la démocratie, tout comme lapparition du suffrage universel, a accentué le rôle de limage dans lélection et la prise du pouvoir. Si auparavant, le politicien devait séduire les élites dirigeantes, le " sérail " politique, financier et culturel, il doit désormais susciter lengouement de millions de citoyens. Pour cela, lapparence, le charisme et lhabileté à manier les mots, à apprivoiser les médias sont la condition sine qua non du succès. Ainsi, selon Jean-Marie Cotteret, " Lhomme politique ne devient pas le " plus apparent " parce quil a accumulé des mandats électifs, il est élu parce que sa capacité à communiquer lui a permis dêtre le " plus apparent. " ." (28) Communiquer pour séduire La conséquence de cet état de fait est double. Dune part lhomme politique privilégie la séduction de "masse", souvent au détriment de la raison et du bon sens, ainsi que des valeurs élitaires. Dautre part il doit pour cela correspondre aux critères subjectifs des médias, et principalement du média dominant de "masse", la télévision. Le pouvoir de lhomme politique est donc un pouvoir sous surveillance. Certains penseront que ce nest là quun pléonasme, puisque le politique est censé répondre de ses actes devant les citoyens. Il serait donc surveillé par les électeurs. Mais nest-ce pas plutôt les médias qui accaparent cette fonction ? Les médias, rappelons-le tout à la fois filtre entre la population et les gouvernants et porte-parole, par lintermédiaire des sondages quils publient et commentent, des opinions de la population. Relevons quil ny a pas du moins pas encore une, mais des opinions publiques, comme la souligné Pierre Bourdieu (29). De la séduction au narcissisme Dans ces conditions, il est bien évident que les attentes et réactions des citoyens sont loin dêtre déterminantes. Cest pourquoi les sondages nont pas systématiquement les vertus quon veut bien leur prêter Sans nier lutilité des enquêtes dopinions, il paraît en effet quelque peu utopique de les considérer comme étant à lorigine des décisions politiques. Et Jean-Marie Cotteret daffirmer: "Dans cette logique, les sondages seraient utiles et les hommes politiques apporteraient des solutions aux attentes des citoyens. Or il nen est rien. La suprême habileté est de semparer dun thème et de sentraîner à parler pour ne rien dire, de peur de déplaire à lautre partie de lopinion." (30) Pour le politique, la principale vertu du sondage est plutôt de linformer sur sa notoriété, sur sa légitimité publique et médiatique. Il doit donc élaborer toute sa stratégie de communication de manière à ne pas trop se compromettre vis-à-vis des citoyens, tout en satisfaisant aux critères médiatiques dans le cas contraire, les médias pourront justement faire appel aux sondages, pour déstabiliser, voire décrédibiliser un homme politique forcément "atypique", "hors-norme", ou encore "démagogique". Cette dépolitisation du débat est, du reste, visible à tous les niveaux de lespace public. Ainsi, comme le relèvent François Brune et François Ruffin (31), la grande majorité des journaux municipaux sont on ne peut plus politiquement corrects, à tel point quils ressemblent presque à des brochures touristiques ! Selon ces deux auteurs: "La fonction dominante des journaux municipaux est de taire les problèmes de la cité Du culte des élus à la célébration des jardins fleuris, tout doit prouver au citoyen son existence radieuse au sein dune ville dynamique et vivante ( ). Ces journalistes [municipaux] travaillent en fait comme une agence de publicité : des institutions (hôtel de ville, office du tourisme, maison de la culture) leur fournissent des dossiers de presse quils se bornent à compiler, choisissant au passage la meilleure photo ( ). Devant le tableau de ces villes dont la quasi-perfection devrait démobiliser le plus acariâtre des citoyens, on peut se demander si ces journaux sont réellement lus, ou sils ne servent quà fortifier lego des équipes municipales, heureuses de se trouver si belles en leur miroir ? A limage de la publicité commerciale, cette propagande joue sur limprégnation, sur lusure des résistances, sur leffet dambiance." Enfin, la dépendance de lhomme politique vis-à-vis des médias va de pair avec la transformation des partis politiques. Médiatisation et personnification des partis politiques Au fur et à mesure que la télévision sest imposée comme principal médiateur entre la population et les politiques, la fonction des partis sen est lourdement ressentie. Ils ne représentent plus en effet le lieu de rencontre privilégié entre les élus et les citoyens. De plus, les grands partis de gouvernement ont, par essence, une structure très pyramidale qui accroît la prépondérance des dirigeants sur leur organisation (32). En effet, basées sur lautorité et le respect de la hiérarchie, les organisations partisanes sont le plus souvent au service de leurs chefs, surtout lorsque ces derniers en sont les créateurs. Ce phénomène participe également de la personnalisation de la politique, car le succès électoral est moins celui dun parti que celui dun homme. Inévitablement, la perte dune forte assise populaire, conjuguée à la structure même des partis, transforme de plus en plus ces derniers en groupes dintérêt : "Les partis ne saffrontent plus aujourdhui au titre dopinions à discuter, mais en tant que groupes de pression sociaux ou économiques, ils évaluent leurs intérêts et leurs possibilités daccès au pouvoir respectifs, et sur cette base factuelle, ils concluent des compromis et des coalitions." (33) Cet esprit de corps et cette coagulation dintérêts sexpliquent dautant mieux que la fonction de lhomme politique sest professionnalisée. 2/ Professionnalisation de la politique La professionnalisation de la politique nest évidemment pas nouvelle. On peut néanmoins situer sa montée en puissance aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale (avec toujours en filigrane, le développement dune démocratie mass-médiatique). Elle découle en grande partie de lapparition dune nouvelle forme dadministration du pouvoir, la technocratie (34), ainsi que dune dépendance accrue envers les professionnels de la communication et les producteurs didées. Lapparition de la technocratie est indissociable de la professionnalisation de la politique en ce sens quelle consacre désormais la prédominance de la communication sur laction. Le pouvoir des techniciens On peut brièvement définir la technocratie comme une forme de gouvernement dirigé par des techniciens, plus précisément des spécialistes de ladministration du pouvoir. Son essor sexplique dabord et avant tout par la nécessité de reconstruire des pays (essentiellement européens) exsangues, ainsi que par la complexité croissante des enjeux (due notamment à laccélération des relations internationales). En effet, cette situation nécessite alors, de la part des politiques et de la haute administration, une compétence et une spécialisation accrues. En France, le pouvoir crée lInstitut dEtudes Politiques (enseignement libre avant 1945) et lEcole Nationale dAdministration dans cet unique but. Désormais, il ne sagit plus de considérer la politique et la gestion de lEtat comme une activité complémentaire : plus que jamais auparavant, cest une réelle profession et lon y fait donc carrière. Rappelons que cette évolution sest progressivement accompagnée dune confusion et dun enchevêtrement des fonctions administratives et politiques. En effet, la période de la reconstruction a dabord fait la part belle aux grands corps dingénieurs (Ecole Polytechnique, Ecole des mines), à qui on reconnaissait uniquement une compétence technique, indispensable à la gestion de la chose publique. Le politique gérait, décidait, en sappuyant sur une haute administration au service de lEtat. Agir ou communiquer ? Mais larrivée des diplômés de science politique ou des énarques a profondément changé le fonctionnement du système, car ces derniers ont une formation multidisciplinaire et de culture générale. Ainsi, certains énarques reconnaissent quils napprennent rien à lENA, si ce nest à communiquer, à gérer, à coordonner, à travailler en équipe. On est donc, en quelque sorte, passé dune compétence technique à une compétence communicationnelle. La haute administration est désormais confiée à un groupe de technocrates dont la spécificité est dêtre des spécialistes de la communication. Or, lien de cause à effet, leur formation les prédispose tout naturellement à assumer des fonctions politiques, et pas seulement administratives. Ils possèdent en effet la première des qualités requises : lart de communiquer, indispensable dans une société où les médias sont les intermédiaires obligés, au sein de lespace public. Ils en connaissent les rouages, les vices et les vertus. Comme le constate Irène Bellier, à propos des énarques: "Ils apprennent à être rapides et à travailler dans lurgence, quitte à rester superficiels ; ils sont invités à tenir compte du principe de réalité et du cadre réglementaire pour convertir la réflexion politique en mesures concrètes daction gouvernementale ; ils sont incités à appuyer leur prise de décision sur le consensus plus que sur le rapport de forces, qui nest malgré tout jamais exclu. Tout ceci favorise le rapprochement entre technocratie et politique et a pour corollaire le fait que le débat didées est tempéré par lobligation de résultats." (35) Ladministration concentre ainsi, dans ses plus hautes sphères, des hommes politiques en puissance, dont la particularité est davoir un langage, une méthode et un esprit communs, et cela, quelles que soient leurs affinités politiques. La passerelle entre politique et administration devient alors une formalité... Cest pourquoi, lon peut affirmer que la technocratie a contribué à la professionnalisation de la politique. En effet, depuis des décennies maintenant, il est de tradition pour les "ténors" de la politique de passer par Sciences-po et/ou par lENA. Cest le cas de messieurs Chirac, Jospin, Juppé, Rocard, Fabius, Giscard dEstaing, de mesdames , Aubry, Cresson, etc. La politique : un produit publicitaire parmi dautres ? En plus de leur aptitude à la communication et au maniement des médias acquise durant leurs études, les politiques sont entourés par des spécialistes, des faiseurs dimage et de slogans. Mais le recours à ces derniers comporte des risques certains pour lhomme politique. Cest en effet une arme à double tranchant, car lorsquil délègue son image et sa communication à des tiers, le politique transfère nécessairement une part non négligeable de son pouvoir et de son indépendance. Généralement issus de la publicité et du marketing, ces professionnels sintéressent prioritairement à la forme du message quils promeuvent, moins à son contenu. En France, on retrouve notamment Thierry Saussez, Jacques Séguéla, ou encore Claude Marti. Beaucoup mettent leurs préférences politiques de côté Conseillers et courtisans Lexemple le plus probant est certainement Jacques Pilhan, successivement conseiller de François Mitterrand, puis de Jacques Chirac. Toutefois, les communicants peuvent également être issus du sérail politique : ils profitent alors dautant plus de leur connaissance du milieu et des traditions du pouvoir. Ainsi de Jean-François Probst, ancien collaborateur de Jacques Foccart, de Jérôme Monod (36), de Charles Pasqua, puis dAlain Juppé à Matignon, avant de sinstaller à son compte. On voit là encore létroite imbrication des domaines de la politique, de la haute administration et de la communication. Lhomme politique est la pièce dun mécanisme dont il ne contrôle pas tous les éléments. Dans ce contexte, lacquisition des techniques de communication médiatique est un atout indéniable. Cest pourquoi elle fait partie intégrante de la professionnalisation de la politique. Une répartition des tâches exemplaire Enfin, la place et le rôle de lhomme politique seraient indubitablement moindres sil navait à sa disposition des penseurs, des stratèges élaborant les futurs projets, les grandes orientations. Comme nous lavons démontré précédemment, la charge de lhomme politique est si étendue quil nest pas en mesure den accomplir seul toutes les obligations. Il nen a ni le temps ni les capacités intellectuelles car en politique comme ailleurs, lomniscience nest pas encore à lordre du jour. Les politiciens basent donc leur communication et leur action sur le travail effectué par dautres acteurs. Et cest là, une fois encore, que se pose le problème du rôle des technocrates, dont les énarques sont la figure emblématique. Si les partis politiques doivent être considérés comme une forme de corporatisme, il y a lieu de sinterroger sur "lunité de corps et desprit" de la haute administration (37) Mais cette "noblesse" administrative nest pas le seul soutien intellectuel du politique. Elle est concurrencée sur ce terrain par ce que les anglo-saxons appellent les think-tanks (littéralement, " réservoir à idées "), cest-à-dire des clubs et forums de réflexion qui gravitent autour du pouvoir, quil soit politique, économique ou culturel. Notons que la concurrence est toutefois relative puisque les technocrates en sont souvent membres (et pas les moindres). Il sagit donc plus dune complémentarité et dun cumul que dune concurrence. Think-tanks : réflexion ou endoctrinement ? On distingue les clubs indépendants (parfois financés par des fonds publics), et les autres, soutenus quand ils nen sont pas les créateurs soit par des courants politiques, parfois transpartisans, soit par des acteurs de lindustrie ou des finances. Les think-tanks , quils soient privés ou publics, indépendants ou non, font bien évidemment du prosélytisme (38). Ces lobbies agissent, non pas en aval de la décision politique, mais en amont. Ils inspirent les hommes politiques, les guident dans leurs choix et leurs stratégies. Dune certaine manière, on peut donc dire quils sont les fondations les plus sûres de lédifice politique. Les think-tanks participent bien de la professionnalisation de la politique, caractérisée par la division du travail et la répartition des tâches. Le poids et la multitude de ces forums de réflexion consacrent le fait que les idées ont une emprise sur le réel et une influence sur lhomme politique, contrairement à ce que lon peut souvent entendre. Partie suivante> Matthieu Périchaud Les notes de cette partie se trouvent à la fin du chapitre 1, en bas de la page http://www.diploweb.com/13.htm Copyright 20 décembre 2001-Matthieu Périchaud/www.diploweb.com L'adresse URL de cette page est http://www.diploweb.com/globalisation/12.htm |
||
Plus avec www.diploweb.com | |||
Recherche par sujet | Ecrire à l'éditeur : P. Verluise, ISIT 12 rue Cassette 75006 Paris France | ||
Copyright 20 décembre 2001-Matthieu Périchaud /www.diploweb.com
Toutes les mesures ont été prises pour établir l'antériorité de cet écrit. Pour en reproduire un extrait de plus de cent mots (100) ou obtenir un droit de publication, il est nécessaire d'obtenir l'autorisation écrite de Matthieu Périchaud. En précisant votre adresse postale et votre adresse électronique, vous pouvez écrire à l'adresse suivante: mat.perichaud@wanadoo.fr
La citation de moins de cent mots (100) est autorisée sans préalable, sous réserve d'indiquer le prénom et le nom de l'auteur, la date de la mise en ligne initiale et l'adresse url complète du site: http://www.diploweb.com/globalisation/intro.htm