Cette émission, Planisphère, A l’heure du retour de D. Trump à la Maison Blanche, quels sont les dossiers géopolitiques à suivre ? Avec G. Ancel, sur RND

Cette émission, Planisphère, A l’heure du retour de D. Trump à la Maison Blanche, quels sont les dossiers géopolitiques à suivre ? Avec G. Ancel, sur RCF

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Synthèse de cette émission, Planisphère, A l’heure du retour de D. Trump à la Maison Blanche, quels sont les dossiers géopolitiques à suivre ? Avec G. Ancel. Rédigée par Emilie Bourgoin pour Diploweb.com . Relue et validée par G. Ancel.

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025 marque une nouvelle étape dans la politique étrangère des États-Unis et suscite des interrogations majeures sur les dossiers géopolitiques mondiaux. La gestion des conflits au Moyen-Orient, les tensions en Ukraine, la confrontation sino-américaine ou encore l’avenir de l’Europe de la défense sont autant de sujets critiques. Guillaume Ancel analyse ces enjeux à la lumière des intentions affichées par Trump et des défis auxquels le monde est confronté.

Un cessez-le-feu à Gaza : un fragile espoir de paix

La pression conjointe de Trump et de l’administration Biden conduit à un cessez-le-feu dans le conflit israélo-palestinien. Bien qu’un accord sous l’impulsion de Trump puisse être salué comme une promesse de campagne tenue, cela ne garantit pas pour autant une paix durable. Le processus de paix demeure complexe, nécessitant des efforts concertés et une implication plus large des acteurs régionaux et internationaux.

Trump, les Européens et l’Ukraine : une équation délicate

Concernant la guerre en Ukraine, Trump adopte une posture ambivalente : il souhaite mettre fin au conflit, mais sans accorder une victoire à Vladimir Poutine. Ses négociations avec la Russie reflètent une volonté de réduire l’implication américaine dans l’OTAN tout en maintenant des bénéfices pour les industries de défense des États-Unis. Cependant, cela place l’Europe face à une alternative cruciale : renforcer son autonomie en matière de défense ou continuer à dépendre des décisions américaines. Actuellement, les pays européens ne sont pas préparés à assumer seuls leur sécurité. Si certains efforts ont été faits, comme l’augmentation de la production d’obus, les budgets de défense européens manquent de coordination, et les capacités militaires restent insuffisantes pour un conflit de haute intensité. La France, par exemple, bien qu’ayant la plus grande armée de l’Union européenne, a été formatée pour des missions expéditionnaires et non des guerres prolongées sur le sous-continent européen. Le niveau de munitions reste notamment insuffisant.

Le défi chinois et la position européenne

Un autre dossier central pour la présidence Trump sera la montée en puissance de la Chine. Trump privilégie une confrontation directe avec Pékin, en raison de ses ambitions économiques et stratégiques. L’UE, quant à elle, se retrouve dans une position délicate : suivre les États-Unis dans cette rivalité ou adopter une posture plus autonome. Bien que militairement incapable de rivaliser avec la Chine, l’UE reste un acteur économique clé. Sa capacité à imposer et appliquer des sanctions pourrait jouer un rôle déterminant. Cependant, la crédibilité européenne dépendra de sa réponse au conflit en Ukraine : abandonner l’Ukraine pourrait encourager Pékin à agir de manière plus agressive, notamment envers Taïwan.

L’UE face à ses propres faiblesses

Le retour de Trump met également en lumière les fragilités fondamentales de l’UE. Entre inégalités économiques, vieillissement démographique et faible fécondité, le sous-continent manque d’une vision stratégique claire. Bien que l’UE soit un espace de prospérité inégalée, elle peine à se concevoir comme une puissance militaire et géopolitique. La relance du conflit en Ukraine (24 février 2022 - ) a révélé une certaine résilience, mais aussi des limites criantes dans la préparation et la coordination. Les pays d’Europe de l’Est, comme la Pologne et les pays baltes, investissent massivement dans leur défense, tandis que d’autres, plus à l’Ouest, ont réduit leurs dépenses militaires pendant de nombreuses années. Cette disparité illustre le défi d’une politique de défense commune. Pour réellement peser sur la scène internationale, l’UE devra surmonter ces divisions et investir dans des capacités de défense modernes, tout en renforçant sa culture militaire et stratégique.

La guerre de l’information et la puissance numérique

Le retour de Trump coïncide avec une intensification de la guerre informationnelle, où les réseaux sociaux jouent un rôle central. En Europe, l’absence d’acteurs numériques capables de rivaliser avec des géants comme X (anciennement Twitter) ou Google limite la capacité du continent à défendre ses intérêts. Pourtant, des initiatives comme celles de Thierry Breton lorsqu’il commissaire européen chargé du marché intérieur et des services, imposant des règles strictes aux grandes plateformes, montrent que l’UE peut agir collectivement pour se protéger. Cela devient crucial alors que des personnalités comme Elon Musk utilisent leur influence pour tenter de manipuler l’opinion publique. La lutte contre la désinformation et la régulation des réseaux sociaux doivent donc devenir des priorités stratégiques.

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Recommandations pour mieux comprendre ces enjeux

Pour approfondir les enjeux géopolitiques de l’ère Trump 2.0, il est essentiel de consulter des sources fiables et variées. Le blog Ne pas subir de Guillaume Ancel offre des analyses précises sur ces sujets. Des plateformes comme Diploweb, l’IFRI, la FRS ou encore Synopia permettent également de mieux comprendre les dynamiques internationales. Enfin, des outils comme Le Live du Monde offrent une vision synthétique des actualités quotidiennes, indispensable pour rester informé dans un contexte mondial en constante évolution.

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