AB Pictoris est une jeune entreprise française fondée par Blanche Lambert, cartographe indépendante. Passionnée de cartographie et de géopolitique, elle a obtenu un Master en Géopolitique (parcours cyber, IFG, Paris VIII) et en Géostratégie (Sciences Po Aix) après une licence de Géographie et Aménagement du Territoire (Paris I).
L’année 2022 peut-elle être considérée comme une « année charnière » pour l’Asie du Nord-Est ? Réponse par une carte commentée sur cette année riche en événements dans une région empreinte de rivalités de pouvoir.
Une carte inédite co-publiée sur le Diploweb.com et AB Pictoris, conçue et réalisée par Blanche Lambert. Carte grand format en pied de page, sous deux formats JPG et PDF pour impression haute qualité.
LE 2 février 2023, les États-Unis voient leur accès aux bases militaires philippines s’élargir après une année riche en rebondissements en Asie du Nord-Est. Manille autorise en effet, après plusieurs mois de discussions, la possibilité pour l’armée américaine d’être déployée sur quatre nouvelles bases du pays dans le cadre de l’accord de coopération renforcée en matière de défense signé entre les deux États. Ce renforcement de la présence américaine aux Philippines, qui se situent à proximité du détroit de Taïwan où se sont déroulés d’importants exercices militaires chinois en août 2022, montre incontestablement la volonté des États-Unis d’accroître leur engagement dans cette région aux jeux d’alliance anciens et en proie aujourd’hui à une importante escalade de tensions.
Cet engagement de Washington se perçoit également plus au Nord sur la péninsule coréenne, également en proie à une importante montée des tensions liées aux nombreux tirs de missiles à capacité nucléaire par la Corée du Nord. Les tirs de missiles menaçant directement la sécurité de la Corée du Sud, alliée des États-Unis et hébergeant des forces américaines sur son sol depuis la Guerre de Corée (1950-1953), Washington et Séoul ont annoncé le renforcement de leur coopération en matière de défense afin de faire face à Pyongyang.
Il est intéressant de constater que la tenue très médiatisée de ces exercices chinois mais aussi de ces nombreux tirs de missiles nord-coréens se sont tenus lors de la seule année 2022, qui a marqué un véritable tournant sur la scène internationale avec l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine et le retour de la guerre de haute intensité sur le sol européen. Avec la crainte que cette dernière fasse également son retour en Asie du Nord-Est en raison de cette escalade de tensions, l’année 2022 peut-elle être considérée comme une « année charnière » pour la région ? Retour en carte sur cette année riche en événements dans une région empreinte de rivalités de pouvoir.
Les États-Unis dévoilent le 12 octobre 2022 une nouvelle Stratégie de sécurité nationale [1] (National Security Strategy, NSS) qui place une emphase importante sur les rivalités entre Washington et Pékin alors que les États-Unis renforcent leur présence et leurs alliances au sein de la région indo-pacifique. Ces rivalités de pouvoir ne sont en revanche pas nouvelles. La région nord-est asiatique, et plus largement la région des mers de Chine orientale et méridionale, abritait déjà plusieurs « points chauds » de la Guerre froide (1947-1991) qui opposait le bloc de l’Ouest, majoritairement composé des puissances occidentales, au bloc de l’Est, composé des puissances communistes. La guerre d’Indochine [2] (1946-1954), puis la guerre du Vietnam [3] (1955-1975), mais aussi la guerre de Corée [4] (1950-1953) ont été le théâtre d’affrontements entre belligérants soutenus militairement et financièrement d’un côté par les puissances occidentales (notamment par les États-Unis), et de l’autre par les puissances communistes (notamment par l’Union soviétique et la République populaire de Chine).
La division de la région entre ces deux blocs issus de la Guerre froide se ressent encore en 2023, et ce malgré la dislocation du bloc de l’Est en 1989-1991 qui devait pourtant marquer la fin de cette confrontation. En effet, la montée en puissance de la Chine, le renforcement de sa diplomatie et l’affirmation de ses revendications territoriales dans une région qui constitue un environnement stratégique pour Washington ne font qu’accentuer les rivalités de pouvoir entre ces deux puissances. La question de Taïwan, île ayant servi de refuge au mouvement nationaliste chinois lors de la guerre civile [5], constitue d’ailleurs un point d’orgue dans cette rivalité sino-américaine. Taipei est en effet largement soutenue par les États-Unis [6] et la volonté de Pékin de réintégrer Taiwan au sein de son territoire est désormais de plus en plus concrète. Cela a notamment poussé les États-Unis, déjà bien implantés dans la région avec le déploiement de leurs forces en Corée du Sud, au Japon ou encore à Guam [7], à renforcer leur présence dans cet espace régional où la RPC ne cesse de prendre de l’importance.
La montée en puissance de la République populaire de Chine depuis la fin du XXème siècle et sa volonté de réformer l’ordre mondial qu’elle juge trop « américano-centré » font d’elle le nouvel adversaire stratégique de Washington, comme le souligne la NSS américaine de 2022. Sur le plan économique, Pékin a d’abord entamé un rattrapage économique fulgurant entre 1979 et 2011, permettant notamment à son PIB (par PPA) de devancer pour la première fois celui les États-Unis en 2014 [8]. Elle se forge également une place de choix en devenant dès 2010 le premier exportateur mondial, et le reste aujourd’hui avec 3,36 billions de dollars d’exportations en 2021 [9]. Sur le plan militaire, profitant notamment de la crise économique que subit la Russie après la chute de l’Union soviétique, la RPC achète de nombreuses armes et technologies à Moscou afin de s’en servir de base pour ses propres armements. Le chasseur chinois J-11 est largement inspiré du chasseur russe de fabrication soviétique Su-27, tout comme son J-16 est souvent vu comme une « copie » du Su-30MK2 russe. Ces armes de fabrication nationale, en plus de son importante armée et de son important rattrapage cyber et spatial [10] lui permettent aujourd’hui d’être considérée comme une puissance militaire majeure. Pékin figure même en troisième position du classement Global Firepower pour l’année 2023 [11]. En se plaçant dès 1971 comme la seule représentante de la Chine auprès de l’ONU, lui conférant davantage de poids sur la scène internationale, puis par son rattrapage économique et militaire entamé à la fin des années 1970, la RPC est aujourd’hui une puissance incontournable. Elle devient ainsi à même de contester l’hégémonie américaine dans le monde, et plus particulièrement en Asie du Nord-Est.
La montée en puissance de Pékin se ressent particulièrement à travers son projet d’envergure mondiale des Nouvelles routes de la Soie (Belt and Road Initiative, ou projet BRI) annoncé à Astana en 2013. En effet, ce « projet du siècle » [12] possédant un volet terrestre et un volet maritime devient central pour l’économie et pour la stratégie chinoises. Avec les Nouvelles routes de la Soie, la Chine investit dans des infrastructures de transport afin d’accroître ses exportations et de diversifier ses importations énergétiques. Afin d’assurer la sécurité de ses voies d’approvisionnement, la Chine renforce sa présence, et ce notamment en mer de Chine méridionale où débute la route maritime du projet BRI. Pékin possédant de nombreuses revendications en mer de Chine méridionale, notamment sur les Îles Paracels [13] ou encore sur les Îles Spratleys [14], ce besoin de sécurisation devient surtout un prétexte pour assurer une présence dans ces espaces contestés.
Par ailleurs, ce projet, bien qu’affiché comme étant une initiative bénéfique pour chaque pays participant, notamment avec des prêts chinois aux taux très intéressants afin de développer de nombreuses infrastructures logistiques, ne semble finalement n’être qu’un circuit économique à sens unique. En effet, ces prêts, lorsqu’effectués auprès de pays pauvres, tels que le Tadjikistan ou encore le Sri Lanka, ne peuvent que rarement être remboursés. La Chine prévoit alors un allègement de la dette en échange de concessions d’infrastructures stratégiques (« piège de la dette ») : c’est notamment le cas de Colombo Port City au Sri Lanka, devenu une zone franche chinoise pendant 99 ans. Ainsi, Pékin et ses intérêts économiques prennent de plus en plus de place sur la scène internationale, accentuant les rivalités de pouvoir entre la RPC, les États-Unis et ses alliés dans la région.
C’est donc dans ce contexte de rivalités entre les puissances dominantes de la zone qu’une vive escalade de tensions s’est installée sur la péninsule coréenne en 2022. La Corée du Nord, alliée de la Chine [15], mais aussi de la Russie [16], a procédé à plus de 95 tirs de missiles balistiques pour la seule année 2022 [17] violant toutes les résolutions de l’ONU à cet égard. 2022 devient ainsi l’année la plus prolifique en termes de lancements nord-coréens, menaçant directement la sécurité de la Corée du Sud, avec qui elle est encore techniquement en guerre [18]. Trois tirs de missile en date du 2 novembre 2022 ont d’ailleurs franchi la « ligne de limite du Nord » et sont arrivés à seulement 57 kilomètres à l’est du territoire sud-coréen, représentant les tirs les plus proches des eaux territoriales sud-coréennes depuis la division de la péninsule [19]. Ces arrivées de missiles représentent également une menace pour la sécurité japonaise, État très proche des États-Unis, qui, à l’instar de la Corée du Sud, héberge des forces américaines. En effet, Pyongyang a réalisé deux tirs survolant le territoire japonais les 4 et 18 octobre 2022, dont un tir de missile balistique intercontinental, le Hwasong-17, dont la portée serait de 15 000 km [20]. La montée de la menace nord-coréenne, couplée à l’agressivité croissante de la Chine en mer de Chine méridionale et orientale, font d’ailleurs en partie l’objet de la révision par Tokyo de sa stratégie de défense, qui prévoit de doubler le budget annuel japonais accordé à la défense d’ici 2027 [21] et d’unifier son commandement militaire.
La Corée du Nord démontre par cette année prolifique en termes de tirs que malgré les prérogatives de l’ONU, elle peut continuer à défier les États-Unis et ses alliés sud-coréen et japonais dans la zone. Washington et Séoul ont décidé de répondre à ces tirs en menant des manoeuvres aériennes conjointes début janvier 2023 intégrant notamment un bombardier stratégique américain B-1B, des chasseurs furtifs américains F-22 et F-35B et des chasseurs sud-coréens F-35A [22]. Il convient de noter ici que la région du nord-est asiatique compte quatre puissances nucléaires : la RPC, la Russie, la Corée du Nord et les États-Unis. Il s’agit donc d’un espace où la nécessité de la dissuasion nucléaire résonne particulièrement. Par ces exercices aériens américano-sud-coréens, Washington compte donc afficher sa présence et sa volonté de maintenir sa dissuasion dans la zone.
L’accélération de la rivalité entre la Chine et les États-Unis, au coeur de la montée des tensions en Asie du Nord-Est, se perçoit de manière plus concrète dans la crise du détroit de Taïwan d’août 2022. En effet, bien que des exercices chinois se soient déjà déroulés dans ce détroit en 1996, ceux d’août 2022 sont bien plus importants et interviennent dans le cadre d’une attitude bien plus agressive de la Chine : rien que pour l’année 2022, plus de 1700 incursions d’avions chinois dans la zone d’identification et de défense taïwanaise (ADIZ) ont été observées. Pékin, lors des exercices militaires d’août 2022 dans le détroit de Taïwan, a également procédé au tir d’une dizaine de missiles ; certains sont d’ailleurs retombés dans les eaux territoriales taïwanaises et japonaises. Le point le plus notable de ces exercices est sûrement le fait qu’ils se soient déroulés au lendemain de la visite officielle de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taipei.
Alors que Washington n’avait jamais réellement affiché son soutien de manière officielle à Taïwan, privilégiant davantage le principe d’une « ambiguïté stratégique » avec la RPC, le président américain Joe Biden avait annoncé en octobre 2021 que les États-Unis défendraient Taïwan en cas d’invasion. Ainsi, la tenue de tels exercices simulant un blocus de l’île au lendemain de la visite de Nancy Pelosi, quelques mois après cette annonce historique de la part du président américain, n’a rien d’anodin et démontre à nouveau que l’année 2022 a été le moment d’une forte montée de tensions en Asie du Nord-Est.
Conclusion
L’accélération des rivalités entre Washington et Pékin s’exprime incontestablement en Asie du Nord-Est, laissant place à une véritable montée des tensions dans une zone empreinte de jeux d’alliances qui, sommes toutes, n’ont pas beaucoup changé depuis la Guerre froide. L’année 2022, qui a également vu le retour de la guerre de haute intensité en Europe, a marqué un tournant sur la scène internationale et dans les relations internationales de manière générale. Il est également intéressant de noter que malgré l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, et donc malgré le retour de la guerre sur le sol européen, aucun État-membre de l’OTAN ne s’est finalement engagé sur le terrain aux côtés de l’Ukraine pour défendre son intégrité territoriale et sécuriser le continent européen face à Moscou [23].
Cette « impunité » relative de la Russie dans le cadre de la guerre qu’elle mène en Ukraine a peut-être conforté la Corée du Nord, mais aussi la Chine dans une moindre mesure, dans leur volonté de défier un ordre mondial tant par la diplomatie que par des démonstrations de force en Asie du Nord-Est. Mais justement, dans le cadre de l’année 2022, il ne s’agit finalement que de démonstrations et non d’une utilisation concrète de la force dans le cadre d’interventions armées. Ainsi, l’année 2022 a certainement marqué un tournant au sein de cette région en étant le cadre d’une forte montée de tensions. Cependant, elle n’a pas véritablement changé les dynamiques de pouvoir en place dans la zone, même si les événements survenus en 2022 vont certainement contribuer à l’esquisse d’une « charnière » dans les années à venir.
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Titre du document : Carte. Montée des tensions en Asie du Nord-Est : 2022, une année charnière ? Cliquer sur la vignette pour agrandir la carte Montée des tensions en Asie du Nord-Est : 2022, une année charnière ? Conception et réalisation Blanche Lambert AB Pictoris. Co-publication AB Pictoris et Diploweb.com. Bonus, voir la carte haute qualité au format PDF pour impression Document ajouté le 15 mars 2023 Document JPEG ; 711305 ko Taille : 1600 x 1389 px Visualiser le document |
Pourquoi l’année 2022 peut-elle être considérée comme une « année charnière » pour l’Asie du Nord-Est ? Réponse par une carte commentée sur cette année riche en événements stratégiques et géopolitiques.
[1] La NSS de 2022 est à retrouver ici : https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2022/10/Biden-Harris-Administrations-National-Security-Strategy-10.2022.pdf
[2] La guerre d’Indochine, ancienne colonie française composée du Vietnam, du Laos et du Cambodge actuels, a opposé l’Union française aux Viet-Minh, organisation paramilitaire du parti communiste vietnamien, soutenu et financé par l’URSS et la République populaire de Chine.
[3] Après la partition du Vietnam dans le cadre des accords signés à la suite de la guerre d’Indochine, la guerre du Vietnam a opposé le Nord-Vietnam (communiste) au Sud-Vietnam (allié des puissances du bloc de l’Ouest) soutenue militairement par les États-Unis.
[4] La guerre de Corée a opposé la république de Corée, à l’époque la « seule Corée » reconnue par l’ONU, à la république populaire de Corée à la suite de l’échec des élections de 1948, alors que la péninsule sortait de sa colonisation par l’Empire japonais.
[5] La question de Taiwan est complexe : le Kuomintang, le parti nationaliste chinois, trouve refuge sur l’île après avoir perdu la guerre civile en 1949. Chaque partie (RPC et Taiwan) revendique leur souveraineté sur le territoire chinois, même si la position de Taipei à cet égard évolue. Cela explique notamment pourquoi la RPC considère Taiwan comme une « province sécessionniste » et souhaite à tous prix imposer sa « politique d’une seule Chine » afin que les États avec qui elle entretient des relations diplomatiques ne reconnaissent que la RPC en tant que représentante de la Chine.
[6] Washington ne reconnait cependant pas officiellement l’indépendance de Taïwan ; les États Unis ont en effet soutenu l’admission de la République populaire de Chine (RPC) à l’ONU en 1971 qui remplace Taiwan, qui représentait alors de la Chine aux Nations Unies.
[7] Île de Micronésie, territoire non incorporé des États-Unis.
[8] B. Courmont, « La Chine, première puissance économique mondiale : et maintenant ? », Revue internationale et stratégique, 2015/3 (n°99), 2015, disponible en ligne : https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2015-3-page-32.htm
[9] Banque Mondiale, 2021.
[10] La Chine a effectué un rattrapage considérable dans le domaine du spatial. Elle lance son premier satellite en 1970 à bord de son premier lanceur Longue Marche 1, effectue son premier vol habité en 2003, et vient de finir la mise en orbite sa première station spatiale en 2022. Elle enverra son premier télescope spatial, dont la résolution est à peine inférieure au télescope américain Hubble en 2023. Elle est d’ailleurs la seule puissance spatiale à ce jour à avoir réussi un alunissage sur la face cachée de la Lune en 2018.
[11] Classement à retrouver ici : https://www.globalfirepower.com/
[12] Terme utilisé par Xi Jinping, comme l’explique E. Véron dans son entretien avec la revue Conflits, intitulé « La nouvelle route de la Soie : le projet du siècle ». Disponible en ligne : https://www.revueconflits.com/la-nouvelle-route-de-la-soie-le-projet-du-siecle-entretien-avec-emmanuel-veron/
[13] Disputées entre la RPC, Taïwan et le Vietnam.
[14] Disputées entre Brunei, la RPC, les Philippines, la Malaisie, le Vietnam et Taïwan.
[15] Les deux États ont signé un traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle en 1961, qui perdure encore en 2023.
[16] Les deux États ont également signé un traité d’amitié en 2000. La Corée du Nord a également affiché de nombreuses fois son soutien à la Russie pour son invasion de l’Ukraine, et a même proposé d’envoyer des travailleurs reconstruire la ville ukrainienne de Marioupol, sous contrôle russe depuis 2022.
[17] S-H. Choe, « Tracking North Korea’s Missile Launches », The New York Times, 2 janvier 2023
[18] Seul un armistice a été décrété en 1953, aucun traité de paix n’a été mis en place.
[19] « La Corée du Sud dénonce une « invasion territoriale » sans précédent après de nombreux tirs de missiles par la Corée du Nord », Le Monde, 2 novembre 2022
[20] Ce tir représente également le premier tir réussi de cet ICBM.
[21] Le budget de défense japonais devrait alors atteindre à 11 000 milliards de yen, soit 76,40 milliards d’euros, faisant du Japon le troisième État au budget de défense le plus élevé au monde.
[22] Les F-35A sont de fabrication américaine, il s’agit des appareils de l’armée de l’air sud-coréenne.
[23] Les pays occidentaux, ainsi que le Japon ou encore la Corée du Sud, ont émis de nombreuses et importantes sanctions économiques à l’encontre de la Russie. Ils fournissent aussi de l’aide financière et/ou militaire à Kiev. Les pays-membres de l’OTAN sont particulièrement engagés dans l’aide militaire à l’Ukraine, mais ne souhaitent pas intervenir sur le terrain. L’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN et ne peut donc pas activer l’Article 5 de défense collective du Traité de l’Atlantique Nord. En revanche, cette guerre déstabilise directement la sécurité européenne, les pays voisins de l’Ukraine et membres de l’OTAN se sentant directement menacés par cette agression russe (pays baltes, Pologne).
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