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Politique étrangère et sécurité dans les think-tanks allemands : mode d’emploi

Par Antonin DACOS *, le 23 octobre 2020.

L’approche géopolitique cherche à décentrer le regard, non pour mécaniquement donner raison à l’Autre mais pour comprendre son raisonnement, voire son jeu. Il est donc souhaitable de savoir comment d’autres acteurs comprennent le monde. Très souvent, les think-tanks anglo-saxons sont cités en référence, ce qui entretient "gratuitement" leur domination. La France et l’Allemagne sont souvent présentées comme un « couple », expression ambigüe, ou un « moteur » de l’Union européenne. Pourtant, l’Allemagne - et plus encore ses représentations - restent peu connues en France, ce qui est paradoxal. Voici pourquoi le Diploweb.com présente ici les think-tanks allemands. Après une présentation réfléchie il propose en pied de page une liste de think-tanks non exhaustive mais avec des caractéristiques précieuses, notamment le nombre de chercheurs.
Une idée qui pourrait être déclinée pour d’autres pays et d’autres langues, afin de mettre un peu de diversité et de complexité dans nos approches du vaste monde.

Les think-tanks allemands après 1945 : influence américaine, fédéralisme et fondations politiques

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne de l’Ouest (1949) s’inspire du modèle américain avec une prépondérance des instituts de recherche. Ce sont notamment des professeurs qui ont une influence sur les politiques mises en œuvre comme Hans-Adolf Jacobsen, spécialiste des questions internationales. Ces chercheurs sont, par exemple, parmi les initiateurs de l’Ostpolitik (politique de "normalisation" des relations entre l’Allemagne de l’Ouest et les pays d’Europe de l’Est dont la RDA). Ce modèle, associé à un héritage historique de fédéralisme, conduit à une multiplication et une dispersion des centres de recherche et des think-tanks sur tout le territoire allemand. En 2017, l’Allemagne en comptait 225, un chiffre la plaçant au 5e rang mondial en terme de nombre, la France occupant la 6e place avec 197 organismes.

Une différence majeure avec la France est l’importance des fondations politiques allemandes. Même si leur rôle de recherche n’est pas le même qu’un centre de recherche, leur apport est important, que ce soit en terme de formation du personnel politique, de conseil aux gouvernants ou de réflexions de long-terme. Les fondations de partis bénéficient largement de financements publics et, dans une moindre mesure, de mécénat pour des raisons culturelles et légales. Leurs moyens sont donc plus importants que de possibles équivalents français. Les fondations ont leurs propres experts, qu’elles sont capables de former grâce à des programmes de bourses et de soutien à la recherche. Ces dispositifs, conséquences de leurs moyens financiers, leur donnent une vraie compétence d’expertise. Leur indépendance est garantie par un financement constant et leur permet de garantir la qualité de recherche.

Ces caractéristiques sont mises en évidence par le classement de la 13e édition du Global Go-To Think Tanks Index Report de l’Université de Pennsylvanie dévoilé le 31 janvier 2019 qui classe la Konrad Adenauer Foundation (fondation proche de la CDU) et la Friedrich Ebert Foundation (proche du SPD) respectivement aux 11e et 12e places des think-tanks les plus influents au monde, devant le premier think-tank allemand à ne pas être une fondation : la SWP (19e place). Si ce classement est évidemment imparfait, il permet de montrer le rôle unique qu’occupent les fondations politiques dans le paysage des think-tanks allemands.

Les think-tanks allemands aujourd’hui : un paysage diversifié et dense

L’Allemagne fédérale dispose de plusieurs think-tanks aux moyens importants, capables d’aborder une variété de sujets et possédant une forte notoriété internationale. Ainsi, la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP) est classée à la 19e place du Global Go To Think Tank Index Report 2018 de l’université de Pennsylvanie.

Mais le paysage des think-tanks allemands ne se résume pas à quelques acteurs généralistes. Il est, en effet, caractérisé par un nombre important de think-tanks aux moyens moins importants mais dont la spécialisation sur un sujet spécifique leur permet de publier des productions de grande qualité. 200 centres de recherche sont ainsi présents sur le territoire allemand. Ils s’articulent sur tout le territoire et sont notamment présents dans certaines grandes villes comme Cologne, Munich ou Berlin. Par exemple, un centre spécialisé sur l’Europe de l’Est et du Sud-Est (LMU München) est présent à Munich. En outre, l’héritage des mouvements pacifistes des années 1960-1970 est toujours notable, même si son rôle politique n’est plus aussi important. Leur influence est visible dans les publications de nombreux think-tanks comme l’Institut des études de la paix et des politiques de sécurité à Hambourg (Institut für Friedensforschung und Sicherheitspolitik an der Universität Hamburg).

Comme l’explique Julien Thorel, directeur du Centre de Politique Européenne en France, « la culture du mécénat en Allemagne est beaucoup plus développée qu’en France ». Un certain nombre de think-tanks sont financés par des entreprises privés. Ainsi, la fondation Volkswagen effectue un travail sur les questions de mémoire en Europe. Mais ce phénomène ne concerne pas que les grandes entreprises et il est commun de voir des PME valoriser le travail intellectuel. Il faut distinguer les think-tanks financés en partie par des entreprises dans un « simple » rôle de mécénat et ceux jouant un véritable rôle de recherche.

De nouveaux think-tanks s’adressant aux jeunes, aux entreprises ou encore aux ONG apparaissent. C’est notamment la conséquence d’une perméabilité du marché des think-tanks allemands plus forte qu’en France. Des organismes comme le Global Public Policy Institute (think-tank berlinois) peuvent rapidement prendre de l’importance s’ils parviennent à produire de l’information intéressante, recherchée et à offrir du conseil politique de bonne qualité sur des enjeux demandés (la lutte contre les ingérences russes ou chinoises par exemple). La plus grande disponibilité des subventions publiques et du mécénat accroît encore cette possibilité pour de nouveaux think-tanks d’émerger.

On s’éloigne donc aujourd’hui d’une relation uniquement bilatérale entre des centres de recherches et l’État. Pour la doctorante, chercheure associée au Centre Thucydide Johanna Möhring : « On a un mélange de think-tanks classiques, de fondations et de think-tanks travaillant d’un point de vue académique, le tout avec une interaction plus forte qu’en France entre secteur public et privé. »

Prise de position dans le débat public

La situation allemande est particulière. Pour Fabien Laurençon, agrégé d’allemand et enseignant à Sciences Po Paris, « les fondations politiques, tout en sachant rester subtiles, jouent un rôle de positionnement important dans le débat public ». Les journalistes allemands ont également une véritable expertise qu’ils peuvent mettre en œuvre avec un point de vue critique sur l’actualité internationale. Ainsi, des journalistes du Spiegel se sont positionnés contre les possibles ingérences russes en Europe ou la politique étrangère chinoise.

La nécessité est donc moins grande pour les think-tanks de se positionner sur la place publique. Cela conduit souvent les plus importants à produire des positions relativement consensuelles et à se concentrer sur un travail académique, ainsi que le souligne la note du Cerfa, n° 139 produite par l’Ifri en juillet 2017.

Il ne faut pas généraliser cette attitude pour autant. Les think-tanks de taille plus modestes peuvent se positionner sur certains sujets de manière plus affirmée. Cela peut notamment être le fait de leur spécialisation ou de leur ADN qui prévoit un rôle de lobbying politique.

Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik, DGAP, capture d’écran
L’institut de recherche de la Société allemande de politique étrangère (Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik, DGAP) Copyright DGAP
DGAP

Les think-tanks et la réflexion sur la nouvelle puissance allemande

L’histoire de l’Allemagne durant le XXe siècle l’a amené à une réflexion particulière sur les enjeux de puissances. Après la Seconde Guerre mondiale, la « Friendensforschung », ou étude pour la paix, est caractéristique du pays et met en avant des questions en lien avec la paix, comme l’enjeu du désarmement nucléaire. La fondation et le renforcement d’une armée allemande de l’Ouest après 1945 se fait prudemment jusqu’à aujourd’hui. Jean-Pierre Maulny parle ainsi d’une politique de défense « post-traumatique » [1]. Si un changement de la Constitution allemande en 1994 permet théoriquement des interventions militaires en dehors de la zone "OTAN", sous l’égide de l’ONU, les Allemands restent frileux en ce qui concerne l’utilisation de la force militaire à l’étranger. Le directeur du CEP France Julien Thorel explique qu’il : « ne voit pas un think-tank important qui prônerait une intervention extérieure de l’Allemagne sur le modèle américain ». On peut néanmoins souligner que l’utilisation de la Bundeswehr pour remplir l’obligation d’une responsabilité de protéger, par exemple l’usage de l’aviation au Kosovo pour stopper les attaques contre les civils, est admise par plusieurs think-tanks.

Ces caractéristiques allemandes influencent le fonctionnement et les productions des think-tanks. Pour Julien Thorel, directeur du CEP en France, « on a une domination de l’idée de soft power, aucun think-tank ne veut que l’Allemagne ne devienne une puissance militaire comme la France ». L’Allemagne a donc particulièrement développé une expertise sur des enjeux comme la puissance économique, l’aide au développement, les études écologiques ou encore les enjeux de migration.

Pourtant, une décomplexion politique sur les sujets de sécurité a été amorcée par des responsables politiques, du SPD avec Peter Struck (ministre fédéral de la défense), tout comme de la CDU avec Ursula Von Der Leyen (aujourd’hui présidente de la Commission européenne) qui avait elle-même engagé une réforme de modernisation des forces armées.

Si l’opinion publique apparaît encore réticente à l’idée d’un renforcement de l’appareil militaire allemand, une évolution est perceptible sur ce sujet. Pour Johanna Möhring, « l’opinion publique allemande évolue sur ces questions. Les nouvelles générations ayant vécu dans une Allemagne unifiée acceptent plus une normalisation de la puissance de l’Allemagne. Face à de grandes puissances comme la Chine et la Russie, l’Allemagne ne peut plus rester dans un espace sécurisé où elle délègue sa protection à d’autres pays, y compris financièrement. Les think-tanks ne font pas exception à la règle et accompagnent cette prise de position. » La chercheuse souligne l’existence de deux universités qu’entretient la Bundeswehr, une à Hambourg, et une autre à Munich, qui pourrait servir à favoriser des échanges sur des expériences de terrain dans le domaine militaire.

Il demeure que certains enjeux sont encore tabous et perçus comme moins prioritaires. Pour Fabien Laurençon, enseignant à Sciences Po Paris : « il y a des lacunes importantes dans certains domaines nécessaires à une politique de puissance. Les intelligences studies (études en lien avec l’espionnage NDLR) ne sont par exemple qu’à un stade embryonnaire. De façon générale on a eu un décrochage entre une analyse des politiques de sécurité assez théorique et une expérience de terrain trop peu importante. Ce retard peut être comblé mais ce ne sera pas facile. »

Quelques think-tanks allemands

Cette liste de think-tanks n’est pas exhaustive et vise simplement à proposer certains références pour s’orienter dans le paysage dense des think-tanks allemands. Certains sont spécialisés sur les questions de relations internationales et de défense, d’autres sont plus polyvalents et sont cités à titre de repères. Un lecteur intéressé par ces sources pourrait utilement s’abonner aux lettres d’information de ces think-tanks et / ou à leur compte twitter.

Les fondations liées à des partis politiques

Nom : Stiftung Rosa Luxemburg

Adresse physique : Franz-Mehring- Platz 1 10243 Berlin

URL : https://www.rosalux.de/

Date de création : 1990

Nombre de chercheurs en 2020 : Plus de 100

Proximité politique : La fondation Rosa Luxembourg est proche de Die Linke

Nom : Friedrich-Ebert-Stiftung

Adresse physique : Godesberger Allee 149
53175 Bonn

URL : https://www.fes.de/

Date de création : 1925

Nombre de chercheurs en 2020 : plus de 100 (670)

Proximité politique : Proche du SPD (gauche)

Nom : Konrad-Adenauer-Stiftung

Adresse physique : Lange Str. 51, 70174 Stuttgart

URL : https://www.kas.de/de/home

Date de création : 1955

Nombre de chercheurs en 2020 : Plus de 100 (737)

Proximité politique : Proche de la CDU (centre-droit)

Nom : Heinrich Böll Stiftung

Adresse physique : Schumannstr. 8, 10117 Berlin

URL : https://www.boell.de/de

Date de création : 1996

Nombre de chercheurs : Plus de 100

Proximité politique : Proche des Verts allemands

Nom : Hans Seidel Stiftung

Adresse physique : Hanns-Seidel-Stiftung e.V. Lazarettstraße 33 80636 München Bayern

URL : https://www.hss.de/

Date de création : non renseigné ici.

Nombre de chercheurs : Plus de 100

Proximité politique : Proche du centre-droit

Les think-tanks proches d’une entreprise

Nom : Volkswagenstiftung

Adresse physique : VolkswagenStiftung Kastanienallee 35 30519 Hannover

URL : https://www.volkswagenstiftung.de/

Date de création : 1961

Nombre de chercheurs en 2020 : plus de 100

Nom : Robert Bosch Stiftung

Adresse physique : Heidehofstraße 31 70184 Stuttgart

URL : https://www.bosch-stiftung.de/de

Date de création : 1964

Nombre de chercheurs en 2020 : Plus de 100

Nom : Bertelsmann Stiftung

Adresse physique : Carl-Bertelsmann-Str. 256 33311 Gütersloh Germany

URL : https://www.bertelsmann-stiftung.de/en/home

Date de création : 1977

Nombre de chercheurs en 2020 : Plus de 100

Les think-tanks thématiques

Nom : La Fondation Science et politique (Stiftung Wissenschaft und Politik, SWP)

Adresse physique : Ludwigkirchpl. 3-4, 10719 Berlin

URL : https://www.swp-berlin.org/

Date de création : 1965

Nombre de chercheurs en 2020 : Plus de 100 employés

Nom : Kiel Institut für Weltwirtschaft

Adresse physique : Kiellinie 66, 24105 Kiel, Deutschland

URL : https://www.ifw-kiel.de/de/

Date de création : 2004

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50 experts

Nom : Max-Planck-Institut für Gesellschaftsforschung

Adresse physique : Paulstr. 3 50676 Cologne Germany

URL : https://www.mpifg.de/index_en.asp

Date de création : 1985

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50 experts

Nom : Global Public Policy Institute

Adresse physique : Global Public Policy Institute (GPPi) Reinhardtstr. 7, 10117 Berlin

URL : https://www.gppi.net/

Date de création : 2003

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50 experts

Nom : L’institut de recherche de la Société allemande de politique étrangère (Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik, DGAP)

Adresse physique : Rauchstraße 17, 10787 Berlin

URL : https://dgap.org/de

Date de création : 1955

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50 experts

Nom : Evangelische Akademie Tuzing

Adresse physique : Schlossstraße 2+4 82327 Tutzing

URL : https://www.ev-akademie-tutzing.de/

Date de création : 1947

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : Zentrum Liberale Moderne

Adresse physique : Moderne Rein¬hardt¬straße 15 10117 Berlin

URL : https://libmod.de/

Date de création : 2017

Nombre de chercheurs en 2020 : Entre 1 et 50 experts

Nom : Leibniz-Institut für Globale und Regionale Studien

Adresse physique : Neuer Jungfernstieg 21 20354 Hamburg

URL : https://www.giga-hamburg.de/de

Date de création : 2006

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 50 et 100

Nom : Centrum für Europäische Politik

Adresse physique : Kaiser-Joseph-Straße 266 D-79098 Freiburg

URL : https://www.cep.eu/

Date de création : 2006

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : Centrum für angewandte Politikforschung

Adresse physique : Maria-Theresia-Str. 21 D-81675 München

URL : https://www.cap-lmu.de/

Date de création : 1995

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : Haus Rissen Hamburg – Institut für Internationale Politik und Wirtschaft

Adresse physique : Rissener Landstraße 193 22559 Hamburg, Germany

URL : https://www.hausrissen.org/

Date de création : 1954

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : German Marshall Fund of the United States

Adresse physique : Voßstr. 20 10117 Berlin Germany

URL : https://www.gmfus.org/

Date de création : 1972

Nombre de chercheurs en 2020 : Plus de 100 dans le monde (une trentaine à Berlin)

Nom : Bonn International Center for Conversion
Adresse physique : Pfarrer-Byns-Straße 1, 53121 Bonn
URL : https://www.bicc.de/
Date de création : 1994
Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : Institut für Friedensforschung und Sicherheitspolitik

Adresse physique : Beim Schlump 83 20144 Hamburg Germany

URL : https://ifsh.de/

Date de création : 1971

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : DenkFabrik

Adresse physique : Le think-tank se réunit au siège de la Fondation Genshagen (Förderverein Stiftung Genshagen e.V. Am Schloss 1 D-14974 Genshagen)

URL : https://denkfabrik.generationdavenir.fr/

Nombre de chercheurs : entre 1 et 50

Date de création : 2018

Nom : Fondation Genshagen

Adresse physique : Förderverein Stiftung Genshagen e.V. Am Schloss 1 D-14974 Genshagen

URL : http://www.stiftung-genshagen.de/

Date de création : 1993

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : Akademie für politische Bildung

Adresse physique : Buchensee 1 82327 Tutzing

URL : https://www.apb-tutzing.de/

Date de création : 1957

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : European Stability Initiative

Adresse physique : rossbeerenstrasse 83 10963 Berlin GERMANY

URL : https://www.esiweb.org/

Date de création : 1999

Nombre de chercheurs en 2020 : entre 1 et 50

Nom : Friedrich Naumann Stiftung

Adresse physique : Theodor-Heuss-Strasse 26 51645 Gummersbach
Germany

URL : https://www.freiheit.org/

Date de création : 1958

Nombre de chercheurs en 2020 : Entre 50 et 100 employés

Proximité politique : Proche du FDP (parti libéral allemand)

Nom : Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung

Adresse physique : DIW Berlin Mohrenstraße 58 10117 Berlin (Mitte)

URL : https://www.diw.de/deutsch

Date de création : 1925

Nombre de chercheurs en 2020 : Plus de 100

Un document Diploweb.com, sur une idée de Pierre Verluise, réalisé par Antonin Dacos. L’auteur remercie sincèrement les personnes dont l’aide a été fondamentale pour construire ce document, notamment Fabien Laurençon, Julien Thorel, Johanna Möhring, Jérôme Vaillant et Pierre Verluise.

Copyright Octobre 2020-Dacos/Diploweb.com


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Les think-tanks allemands : mode d’emploi, par Antonin Dacos, sur Diploweb.com

Les think-tanks espagnols (et hispanophones), par Marie-Caroline Reynier, sur Diploweb.com

Les think tanks en langue anglaise (Etats-Unis et Royaume-Uni) mode d’emploi, par Gabrielle Gros, sur Diploweb.com

Politique étrangère et sécurité dans les think-tanks asiatiques : mode d’emploi, par Louise Choquet sur Diploweb.com

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*

A. Dacos étudie le droit public, l’histoire et les relations internationales à Sciences Po Rennes. Les liens ont été vérifiés en septembre 2024 par Emilie Bourgoin.

[1Dans son article « La politique de défense de l’Allemagne : le post-traumatique est encore loin » publié dans la Revue internationale et stratégique 2009/2 (n° 74), pages 108 à 113.


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Citation / Quotation

Auteur / Author : Antonin DACOS

Date de publication / Date of publication : 23 octobre 2020

Titre de l'article / Article title : Politique étrangère et sécurité dans les think-tanks allemands : mode d’emploi

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L’approche géopolitique cherche à décentrer le regard, non pour mécaniquement donner raison à l’Autre mais pour comprendre son raisonnement, voire son jeu. Il est donc souhaitable de savoir comment d’autres acteurs comprennent le monde. Très souvent, les think-tanks anglo-saxons sont cités en référence, ce qui entretient "gratuitement" leur domination. La France et l’Allemagne sont souvent présentées comme un « couple », expression ambigüe, ou un « moteur » de l’Union européenne. Pourtant, l’Allemagne - et plus encore ses représentations - restent peu connues en France, ce qui est paradoxal. Voici pourquoi le Diploweb.com présente ici les think-tanks allemands. Après une présentation réfléchie il propose en pied de page une liste de think-tanks non exhaustive mais avec des caractéristiques précieuses, notamment le nombre de chercheurs.
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