Après avoir été alliée de l’Allemagne nazie d’août 1939 à juin 1941, l’Union soviétique est attaquée par Hitler. Contrainte et forcée, l’URSS change alors de camp. Quelle relation le pouvoir russe entretient-il avec la Seconde Guerre mondiale et ses zones d’ombres ? Comment expliquer la résurgence actuelle du culte de la "Grande Guerre Patriotique" (1941-1945) et de ses héros ? Galia Ackerman, auteur de « Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine », éd. Premier Parallèle (2019), répond aux questions de Laurent Chamontin pour Diploweb.com
Laurent Chamontin (L. C.) : La Seconde Guerre mondiale s’est achevée il y a trois quarts de siècle. L’ordre du monde a beaucoup changé depuis 1945, et en particulier les allemands ont eu le mérite de tourner définitivement la page. Est-ce également le cas des russes ?
Galia Ackerman (G. A. ) : La différence entre les Russes et les Occidentaux est frappante. L’Europe en général, et l’Union européenne en particulier, ont été bâties sur l’idée de réconciliation. La période nazie en Allemagne appartient au passé, et depuis des décennies, les Allemands et les autres anciens alliés d’Hitler sont nos alliés et partenaires. En revanche, pour le régime russe, le mot clé, c’est la Victoire, toujours écrite avec une majuscule. Chaque année, c’est cette Victoire qui est fêtée, des reconstructions de batailles sont organisées à grande échelle, des personnes déguisées en prisonniers allemands sont traînées, parfois dans des cages, à travers de nombreuses villes, des défilés militaires sont organisés dans des dizaines, sinon des centaines d’endroits, etc. Il existe même une sorte de culte d’armes ayant servi pendant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, le blockbuster récent, au titre éloquent « T34 », met en valeur la performance extraordinaire, voire totalement miraculeuse, de ce char pendant la guerre. Récemment, le Laos a rendu à la Russie plusieurs dizaines de T34 qui, sûrement, ne datent pas de la Seconde Guerre mondiale, mais ne sont plus opérationnels. Ces chars ont été placés dans un train de marchandises, dans des wagons ouverts, et ils ont fait un long chemin de l’Extrême-Orient jusqu’à la Russie centrale, avec des cérémonies à chaque arrêt du train, comme s’il s’agissait d’objets religieux.
L. C. : Comment expliquer la résurgence actuelle du culte de la Grande Guerre Patriotique et de ses héros ? Ce mouvement va-t-il dans le sens d’un dévoilement des zones d’ombre, tel qu’il a pu avoir lieu par exemple en France au sujet de Vichy ?
G. A. : C’est exactement le contraire. Les peuples de l’URSS, et surtout les Russes, l’ossature de l’Empire à l’époque des tsars comme à l’époque soviétique, étaient habitués à vivre dans un pays qui se positionnait comme l’une des deux superpuissances, contrôlait une partie considérable de l’Europe, était en tête du mouvement communiste mondial et tenait sous sa coupe de nombreux pays non-alignés. Malgré la pénurie, les Soviétiques se sentaient fiers d’appartenir à un pays très puissant. Or, après l’éclatement de l’URSS en décembre 1991, la Russie s’est transformée, en un clin d’œil, en une puissance régionale, appauvrie et mal aimée de ses anciens sujets. Les Russes se sont également sentis orphelins d’une idée messianique, toujours présente dans le passé, qu’il s’agisse de « Moscou Troisième Rome [1] » ou de l’idée communiste. Le génie de Vladimir Poutine (2000 - ) a consisté à redonner aux Russes la fierté de la période soviétique, mais après toutes les révélations sur l’horreur de ce passé, faites pendant la perestroïka, il fallait le « nettoyer » de ces tâches sombres et le « lisser ». Comme le répète inlassablement le ministre de la culture Vladimir Medinski, il faut créer le récit national dont les jeunes générations puissent être fières.
On a donc procédé à la falsification de l’Histoire à grande échelle : désormais, on passe sous silence ou on justifie l’alliance soviéto-nazie qui a duré presque deux ans, d’août 1939 à juin 1941, et qui a notamment permis au régime soviétique de dépecer la Pologne avec ses alliés nazis, d’occuper les pays baltes, d’attaquer la Finlande. On nie de nouveau le crime de Katyn (1940) ou le viol de deux millions de femmes allemandes à la fin de la guerre. On parle volontiers des SS ukrainiens, mais on ne mentionne jamais l’armée Vlassov [2] et les divisions et autres unités SS et Wehrmacht russes. On gomme les erreurs du commandement soviétique qui ont abouti à des pertes humaines absolument inconcevables. On minimise l’apport des alliés occidentaux à la victoire commune sur le nazisme. Et, bien entendu, on réhabilite et on glorifie de nouveau Joseph Staline. Ainsi « nettoyée », la Grande Guerre patriotique (1941-1945) devient un élément fédérateur, car aucune famille soviétique n’a été épargnée : les hommes se battaient et mouraient pour la Patrie, et les femmes travaillaient pour le front.
Elle est ainsi devenue le pivot de la nouvelle identité russe. Et cette identité est particulièrement bien perçue à travers le phénomène relativement nouveau qui s’appelle le Régiment Immortel. C’est pour cela que j’ai pris ce nom comme titre de mon livre. Il s’agit officiellement de commémorer la « Grande Victoire » en rendant hommage aux anciens combattants. Le jour de chaque anniversaire de la Victoire, célébré le 9 mai en Russie, histoire de fuseaux horaires, des multitudes de gens sortent dans la rue en portant les photos de leurs ancêtres ayant participé à la guerre.
Le mouvement est né en 2012. Initiative privée à ses débuts, le phénomène du Régiment Immortel fut vite récupéré, financé et dirigé par l’État. Depuis 2015, pour célébrer la victoire sur les nazis, Poutine en personne se trouve au premier rang du cortège à Moscou, à la tête d’un million de personnes. Ce cortège qui, à l’origine, rendait hommage aux morts au combat, s’est transformé en une procession quasiment religieuse. Si on analyse les discours, les slogans, les chants accompagnant cette manifestation, il devient évident qu’il s’agit d’un jour sacré où il se produit une fusion mystique entre les vivants et les morts, pour former ensemble un seul peuple – éternel, immortel et invincible. Au fond, il s’agit d’un mystère où, chaque année, le peuple russe vainc, encore et encore, les nazis historiques mais aussi tous ceux qui sont traités comme tels, en premier lieu, les Ukrainiens. Comme Jésus qui naît et ressuscite tous les ans, comme les Juifs qui sortent tous les ans d’Égypte…
L. C. : Le Kremlin prépare-t-il vraiment la population à la guerre ? On ne voit pas les dirigeants russes risquer leur niveau de vie dans un conflit à grande échelle…
G. A. : Soulignons d’abord que l’armée russe a été réformée. Elle est désormais bien mieux équipée, mieux entraînée et mieux organisée qu’il y a dix ans. Elle a eu un entraînement grandeur nature dans des conditions de combat en Syrie. Le 22 août 2018, le ministère de la Défense russe a publié un rapport sur les résultats de l’intervention de ses forces armées en Syrie. Il y est dit que plus de 63 000 militaires russes ont participé à des combats sur ce théâtre d’opérations, dont près de 26 000 officiers et 434 généraux. Parmi eux, tous les commandants des régions militaires russes, des états-majors interarmées, ainsi que des armées de l’air et de défense aérienne, tous les commandants de divisions et 95 % des commandants de régiments et de brigades mixtes. Plus de 90 % des équipages de l’aviation militaire et 60 % de ceux de l’aviation stratégique, qui ont réalisé plus de 39 000 vols de combat, ont affûté leurs capacités de combat en participant à une guerre réelle. Par ailleurs, 86 navires de guerre et 14 sous-marins, ainsi que 83 ravitailleurs, ont participé à 189 opérations en mer.
Si vous regardez la télévision russe, vous constatez qu’on y parle constamment d’une nouvelle guerre mondiale imminente, notamment pour les ressources. On joue sur les peurs de la population en insistant sur « l’encerclement » de la Russie par l’OTAN. On parle beaucoup de nouveaux armements « invincibles » élaborés en Russie qui lui permettront de déjouer n’importe quelle attaque américaine ou autre. Bref, on prépare la population à une guerre inévitable. On entend même des notes apocalyptiques. Vladimir Poutine n’a-t-il pas dit récemment que la Russie répondrait à toute attaque nucléaire dès que ses systèmes d’avertissement l’informeraient du lancement de missiles par l’ennemi ? « Oui, a-t-il dit, ce serait une catastrophe globale pour l’humanité, pour le monde. Mais en tant que citoyen de mon pays et chef d’État, je me pose la question : à quoi nous servirait un monde où il n’y aurait pas de Russie ? » Je citerai également une chanson très populaire en Russie, chantée par un chœur d’enfants en uniformes militaires dont le refrain dit : « Si le commandant en chef nous appelle au dernier combat, nous serons avec toi, oncle Vova ». C’est l’usage en Russie que les enfants appellent les adultes par leurs prénoms diminutifs précédés d’un « oncle » ou une « tante ». Il s’agit donc clairement de Poutine !
S’agit-il uniquement d’un embrigadement mental de la population qui crée une cohésion nationale et permet de prolonger ce régime ? Bien sûr, ce motif est de toute première importance, mais cela cadre mal avec le réarmement et la professionnalisation de l’armée. Personnellement, je pense que Poutine ne tentera pas une grande guerre dans un avenir proche, mais, possédant une force suffisante pour dissuader l’Occident de s’en mêler, il continuera à grignoter des morceaux de territoire chez ses voisins..
L. C. : La réponse de la population au récit que lui propose le pouvoir est-elle à la hauteur des attentes ? Ou bien y a-t-il une lassitude, à mesure que l’annexion de la Crimée (2014) s’éloigne ? Y a-t-il encore une religiosité importante dans la relation entre le peuple et Vladimir Poutine ?
G. A. : Le récit national n’est pas fondé sur la « reconquête » de la Crimée (2014), mais sur la Grande Victoire (1945). La nouvelle religion, c’est la religion de la Victoire et du peuple invincible dont le territoire est destiné à s’élargir. Dans la chanson déjà citée, les enfants chantent : « Nous garderons pour nos descendants notre Sébastopol et la Crimée. Et nous allons récupérer l’Alaska pour la Patrie ». Après la Crimée, il y a eu la Syrie, il y aura peut-être le Venezuela. Et qui sait, peut-être, la Corée du Nord. Dans un papier récent, l’éminence grise de Poutine, Vladislav Sourkov, décrit le modèle du poutinisme : un lien direct entre le peuple « profond » (ce qui exclut l’intelligentsia, souvent contestataire) et le chef suprême. Toute la verticale du pouvoir, selon Sourkov, ne sert qu’à assurer ce lien indissoluble. C’est le comble du populisme, mais quand on regarde la télévision russe, on s’aperçoit que sans Poutine, en effet, rien ne peut être réglé. Il s’exprime même sur des sujets purement locaux, comme le conflit entre la mairie et la population d’Ekaterinbourg autour de la construction d’une nouvelle église.
L. C. : Le nombre des victimes soviétiques de la Seconde Guerre mondiale n’en finit pas de changer. Quel est-il finalement ? Quel a été le prix payé par chaque république soviétique ?
G. A. : Le nombre des victimes soviétiques est en expansion. Le dernier chiffre reconnu officiellement était de l’ordre de 27 millions de personnes – tuées au front, dans des bombardements, par les nazis, en premier lieu, les Juifs dans les territoires occupés, personnes portées disparus, prisonniers de guerre qui ont péri dans des camps de concentration, victimes du blocus de Léningrad, etc. Je crois qu’on y inclut aussi la surmortalité dans l’ensemble de l’URSS due à la malnutrition et aux maladies, y compris dans le Goulag. Bien entendu, il s’agit du nombre total des victimes de l’URSS. Le pourcentage des morts n’est pas homogène d’une république à l’autre. Pour la Biélorussie, c’est 25% de ses 10 millions d’habitants ; pour l’Ukraine, c’est 16% pour ses 41 millions ; pour la Russie, c’est 12% pour ses 112 millions, pour la Lituanie, c’est presque 13% pour 3 millions, etc. Mais les histoires ne sont pas les mêmes. La Biélorussie, l’Ukraine et les pays baltes, c’était l’ancienne zone de résidence pour les Juifs qui n’avaient pas le droit de s’installer en Russie même. Rien qu’en Ukraine, la Shoah par balles a emporté 1,5 millions de Juifs. Une chose est claire : tout comme la Russie s’est proclamée héritière de l’URSS pour la dette extérieure ou l’arme nucléaire, elle s’arroge l’héritage de la Victoire. Et plus le chiffre des pertes est impressionnant, plus elle se sent en droit de dicter sa volonté à ses voisins, voire au monde. Elle a tout payé de son sang ! C’est pour cette raison que la bataille des chiffres continue. Il n’y a pas longtemps, la Douma a même proclamé que selon un nouveau décompte, les pertes soviétiques s’élèveraient à 42 millions de personnes !
L. C. : Le champ mémoriel est-il aussi une zone de dissonance entre Russie et Ukraine ?
G. A. : Et comment ! La Russie s’est tournée vers son passé soviétique expurgé de l’idée communiste (ce qui en soi est une falsification), alors que la législation ukrainienne, adoptée après l’Euromaïdan de 2013-2014, a mis sur le même plan le nazisme et le communisme en tant qu’idéologies totalitaires et a interdit leur propagande et leurs symboles. Après la défaite des nazis, l’Armée Insurrectionnelle de l’Ukraine a combattu l’occupation de l’Ukraine occidentale par des troupes soviétiques. En Russie, cela est considéré comme un crime, bien que ce fût une lutte de libération nationale, tout à fait classique. En Ukraine, un énorme travail est mené pour étudier et reconstruire l’histoire du pays et de la culture nationale, y compris celle de la destruction de l’intelligentsia ukrainienne dans les années 1930, celle de l’Holodomor [3] et de la Shoah sur le territoire ukrainien, et celle de la dékoulakisation et des répressions politiques pendant toute la période soviétique. Ces dernières années, l’Ukraine vit une véritable effervescence de passions intellectuelles, comme à l’époque de la perestroïka.
Cependant, des millions d’anciens Soviétiques vivent également en Ukraine, et eux aussi, comme de si nombreux Russes, se sentent mal à l’aise sous le vent glacé de la vérité historique. Certains parmi eux seraient prêts à retourner dans le cocon idéalisé du passé. C’est cela, l’essence du conflit entre l’Ukraine progressiste et une partie de son Sud-Est, le Donbass en particulier. C’est le comportement de cette population qui pèsera sur le désir de l’Ukraine progressiste de s’arracher définitivement à l’étreinte étouffante du « grand frère » russe.
L. C. : Vladislav Sourkov, proche conseiller de Vladimir Poutine, a récemment lancé l’idée retentissante d’une solitude géopolitique assumée pour la Russie dans les siècles à venir. Est-ce crédible ?
G. A. : V. Sourkov n’est pas aussi catégorique. Dans l’article que j’ai déjà cité, il parle de la capacité des "spin doctors" russes de s’ingérer non seulement dans un processus électoral quelconque, mais dans les têtes des Occidentaux. Il prédit que de nombreux pays suivront la voix russe d’une autocratie populiste. C’est vrai que telle est la tendance actuelle dans plusieurs pays du globe. Il reste à espérer qu’elle montrera vite ses limites !
Copyright Juin 2019- Ackerman-Chamontin/Diploweb.com
Publication initiale sur le Diploweb.com le 9 juin 2019
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. Galia Ackerman , "Le Régiment Immortel. La guerre sacrée de Poutine", éd. Premier Parrallèle, 2019. Via Amazon
4e de couverture
Depuis quelques années, la Russie orchestre des célébrations de plus en plus grandioses de la « Grande Victoire » de la Seconde Guerre mondiale. Une fois par an, d’interminables cortèges défilent au son de chants patriotiques, un peu partout dans le pays mais aussi à travers le monde. On y brandit des photos de vétérans et on y croise le portrait de Staline.
Ces cortèges s’appellent le Régiment Immortel.
Pourquoi ces célébrations monumentales, alors que la guerre est terminée depuis plus de soixante-dix ans ? Après la chute de l’URSS, la Russie était devenue une puissance régionale pauvre et mal aimée de ses voisins. Le génie de Poutine a été d’utiliser la victoire contre le nazisme pour rendre aux Russes la fierté de leur passé soviétique, en occultant ses côtés sombres. Le peuple russe, qui a gagné la guerre contre le Mal, devient naturellement l’incarnation du Bien.
La conscience nationale ainsi sacralisée, il n’est pas difficile de convaincre le peuple que tous les agissements du régime, quels qu’ils soient (agressions contre l’Ukraine et la Géorgie, abolition de la liberté d’expression et de réunion, assassinats politiques), sont légitimes : le Régiment Immortel ne doit-il pas rester prêt à défendre la Patrie et à écraser ses ennemis ?
Fruit d’une vie entière d’observations et de recherches, ce livre nous alerte sur la folie ultra-nationaliste d’un pays qui embrigade ses enfants et militarise la société. L’auteure opère pour ce faire un retour limpide sur la longue histoire messianique de la Russie, racontée avec la rigueur de l’historienne et l’acuité du témoin.
D’origine russe, Galia Ackerman vit en France depuis 1984. Docteure en histoire et chercheuse associée à l’Université de Caen, elle est spécialiste de l’Ukraine et de l’idéologie de la Russie post-soviétique. Elle a été journaliste à RFI et à la revue Politique internationale. Elle est notamment l’auteure, aux éditions Premier Parallèle, de Traverser Tchernobyl (2016).
Bonus vidéo sous-titrée en français : comment les télévisions russes présentent-elles l’Union européenne ? par l’Ukraine Crisis Media Center
D’origine russe, Galia Ackerman vit en France depuis 1984. Docteure en histoire et chercheuse associée à l’Université de Caen, elle est spécialiste de l’Ukraine et de l’idéologie de la Russie post-soviétique. Elle a été journaliste à RFI et à la revue Politique internationale. Elle est notamment l’auteure, aux éditions Premier Parallèle, de Traverser Tchernobyl (2016). Elle publie Le Régiment Immortel. La guerre sacrée de Poutine, éd. Premier Parrallèle, 2019. Laurent Chamontin, Polytechnicien, est membre du Conseil scientifique du Diploweb.com.
[1] Référence à l’idéologie de la Moscovie du XVIe siècle, résumée dans la célèbre formule de Philotée de Pskov : « Deux Rome sont tombées, mais la troisième est debout, et il n’y en aura pas de quatrième. » La troisième Rome est ici Moscou, qui prétendait succéder à Constantinople, tombée aux mains des turcs en 1453 (NDLR).
[2] « L’armée russe de libération », constituée par les allemands avec des prisonniers soviétiques et commandée par le général Vlassov, exécuté pour cela à Moscou en 1946.
[3] Famine orchestrée par les bolchéviks en Ukraine (1932 – 1933).
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,Date de publication / Date of publication : 12 janvier 2024
Titre de l'article / Article title : Les manipulations historiques dans la Russie de V. Poutine, un sujet géopolitique
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Après avoir été alliée de l’Allemagne nazie d’août 1939 à juin 1941, l’Union soviétique est attaquée par Hitler. Contrainte et forcée, l’URSS change alors de camp. Quelle relation le pouvoir russe entretient-il avec la Seconde Guerre mondiale et ses zones d’ombres ? Comment expliquer la résurgence actuelle du culte de la "Grande Guerre Patriotique" (1941-1945) et de ses héros ? Galia Ackerman, auteur de « Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine », éd. Premier Parallèle (2019), répond aux questions de Laurent Chamontin pour Diploweb.com
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