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Biographie de l'auteur en ligne Mots clés - Key words: pierre verluise, union européenne, europe communautaire, élargissement du 1er mai 2004, participation aux élections pour le parlement européen de juin 2004, anciens états membres, nouveaux états membres, belgique, luxembourg, malte, italie, chypre, grèce, irlande, lituanie, danemark, moyenne ue, espagne, allemagne, france, autriche, lettonie, finlande, pays-bas, royaume-uni, portugal, hongrie, suède, république tchèque, slovénie, estonie, pologne, slovaquie, science politique, géopolitique, relations internationale, histoire contemporaine, histoire immédiate, 10 - 13 juin 2004, déficit démocratique de la construction européenne, effets indirects de l'élargissement de l'union européenne, moyennes de la participation ex-UE15 10 nouveaux états membres NEM UE25, fondation robert schumann, corinne deloy, dominique reynié, référendum français du 29 mai 2005.
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Entre le 10 et le 13 juin 2004, les élections pour le Parlement européen[1] voient-elles les nouveaux Etats membres donner une leçon de démocratie aux anciens peut-être parfois « blasés » ? Autrement dit, l’élargissement de 2004 est-il le coup de « baguette magique » tant attendu pour mettre fin au « déficit démocratique » de l’Union européenne ? L’érosion progressive de la participation aux élections pour le Parlement européen est-elle stoppée par le plus important élargissement de l’Union européenne jamais réalisé ? La réponse se trouve sur le graphique 1. Evolution du taux de participation aux élections pour le Parlement européen, de 1979 à 2004, en % des inscrits.
Le graphique 1 montre que l’élargissement du 1er mai 2004 ne suscite par le regain tant attendu de la participation aux élections pour le Parlement européen. La courbe de tendance indique que - depuis 1984 - les électeurs européens boudent de plus en plus cette élection. Alors que le rôle de cette institution ne cesse de croître. La participation tombe ainsi de 63% en 1979 à 45,7% en 2004. Soit une chute de 17,3 points de pourcentage en 25 ans. Pour la deuxième fois consécutive, la participation reste inférieure à 50%. Par rapport à 1999 (49,8%), la participation perd 4,1 points de pourcentage. Quelle "baguette magique ?" Chacun constate que l’élargissement n’a pas eu d’effet « coup de baguette magique ». Non seulement la participation reste inférieure à 50%, mais elle connaît une nouvelle chute. Pis, la faible participation de la plupart des nouveaux Etats membres contribue à faire chuter la moyenne communautaire, comme le montre le graphique 2 : Moyenne des participations aux élections de 2004 dans l’ex-UE15, les 10 NEM et l’UE25, en % des suffrages exprimés.
Le graphique 2 démontre d’abord que l’évolution de la moyenne de la participation dans l’ex-UE15 est quasi-nulle, puisqu’elle passe de 49,8% en 1999 à 49,57% en 2004. Certes, la barre symbolique des 50% n’est pas dépassée, mais il serait possible de prétendre que la dégradation semble enrayée pour la première fois depuis deux décennies. Pour ce scrutin, l’élargissement ne semble donc pas avoir induit de chute de la participation dans l’ex-UE15. Dans les nouveaux Etats membres: 26,92% En revanche, chacun constate que la moyenne de la participation dans les 10 nouveaux Etats membres est très faible : 26,92%. C’est ce résultat qui tire vers le bas la participation à l’échelle de l’UE25[2]. Dans l’histoire communautaire, seul le Royaume-Uni avait déjà fait moins : 24%, en 1999. Il semble encore trop tôt pour préjuger des prochains résultats. Si les pays d’Europe balte et centrale venaient à prendre l’habitude, comme le Royaume-Uni, d’une participation moyenne inférieure à 37%, cela deviendrait une véritable difficulté. Or, l’Autriche démontre qu’une adhésion récente peut rapidement déboucher sur une participation modeste. Quoi qu’il en soit, cette étude de la participation lors de l’élection Parlement européen de juin 2004 indique que la citoyenneté européenne ne sort pas renforcée de l’élargissement du 1er mai 2004. Pis, elle semble amoindrie.
Voir une carte de la participation aux élections Dans une étude publiée par la Fondation R. Schumann [3], de Corinne Deloy et Dominique Reynié écrivent : « Le succès d’une élection, c’est à dire le niveau de participation, requiert la satisfaction de quelques conditions minimales parmi lesquelles la clarté des enjeux, l’existence de règles communes et compréhensibles, un pluralisme maîtrisé, un débat public polarisé ou encore la mise à disposition d’une information minimale pertinente. Pas une de ces conditions n’aura été satisfaite lors des élections européennes de l’année 2004. Le retrait des électeurs ne saurait nous étonner. Faute de savoir tirer les leçons ce grand ratage démocratique, le Parlement européen verra sa légitimité s’éroder au risque d’annihiler finalement les progrès qu’il a pourtant su accomplir depuis sa création. » Presque un an après les élections pour le Parlement européen de l’UE25, les tensions mises en évidence par le référendum français au sujet du projet de traité constitutionnel montrent une nouvelle fois la nécessité d’un débat de qualité sur les questions européennes. Notes: [1] Cette étude se fonde sur les résultats officiels définitifs rendus publics le 19 juillet 2004. Pour certains pays, la variation entre les chiffres provisoires et les chiffres définitifs approche 2%. [2] Seuls trois nouveaux Etats membres affichent une participation supérieure à la moyenne UE25 : Malte (82,37%) ; Chypre (71,19%) et la Lituanie (48,38%). Etant peu peuplés, leurs résultats pèsent peu dans le calcul de la moyenne des 10 NEM. [3] DELOY (Corinne) et REYNIE (Dominique), « Les élections européennes 10-13 juin 2004 », Fondation Robert Schumann. Copyright 1er avril 2005-Verluise / www.diploweb.com L'adresse URL de cette page est www.diploweb.com/forum/verluise16.htm |
Date de la mise en ligne: fin avril 2005 |
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