AB Pictoris est une jeune entreprise française fondée par Blanche Lambert, cartographe indépendante. Passionnée de cartographie et de géopolitique, elle a obtenu un Master en Géopolitique (parcours cyber, IFG, Paris VIII) et en Géostratégie (Sciences Po Aix) après une licence de Géographie et Aménagement du Territoire (Paris I).
Le 12 octobre 2022, le Diploweb publiait "Cartes de la CPE. Comment la relance de l’agression militaire russe contre l’Ukraine co-produit-elle l’émergence d’une Communauté politique européenne le 6 octobre 2022 ?" co-signé par Blanche Lambert (AB Pictoris) et Pierre Verluise. Pourquoi avoir publié deux versions d’une même carte ?
Blanche Lambert l’explique ci-dessous pour illustrer les choix nécessaires de la cartographie. Une co-publication RDN et Diploweb.
APRES un long tabou en France autour du terme « géopolitique » à la suite de la Seconde guerre mondiale, il revient depuis le début des années 1980 et suscite aujourd’hui un réel engouement. Alors que le politologue américain F. Fukuyama soutenait dès 1989 [1] que la progression de l’histoire humaine touchait à sa fin avec la victoire de l’idéologie libérale sur l’idéologie communiste, le retour en force des rivalités de pouvoir à l’échelle globale engendre un réel besoin de compréhension de ces mécanismes qui façonnent le monde. La multiplication des acteurs, la transformation de leur nature, mais aussi l’arrivée de nouvelles logiques et de nouveaux moyens de confrontation transforment notre monde et ses représentations. C’est en cela que l’analyse géopolitique est nécessaire, et en son coeur, la carte. Outre son aspect « pratique » et synthétique, la carte, et plus précisément la carte géopolitique, suscite le même engouement auprès du public depuis quelques années. La désormais célèbre émission d’Arte Le Dessous des Cartes, mais aussi la multiplication des atlas géopolitiques et stratégiques, ou encore la popularité croissante des réalisations du service cartographie du Monde témoignent de l’essor de la cartographie géopolitique. Seulement, la carte, bien qu’étant un outil précieux pour l’analyse géographique et géopolitique, est souvent perçue à tort comme un visuel qui ne fait que retranscrire des faits. De la réflexion du système de projection à la réalisation de la légende, en passant par la collecte de données et le travail sur la sémiologie graphique, la carte n’est finalement que le fruit de décisions prises par le cartographe.
Depuis l’Antiquité, les cartes sont perçues comme des outils incontournables pour représenter la surface terrestre et les phénomènes qui s’y déroulent. Elles le sont d’autant plus aujourd’hui, pour illustrer, spatialiser, ou encore synthétiser dans un contexte de croissance de la sphère informationnelle à l’ère du web 2.0 [2]. Les productions visuelles sont alors souvent privilégiées, perçues (à tort ?) comme une façon de « gagner du temps ». La carte, dont la volonté est d’« englobe[r] [le monde] en une vision plus ou moins synthétique » [3], semble alors devenir une solution idéale pour comprendre un phénomène sans effectuer de « tris » dantesques au sein de cette surcharge de données.
Seulement, et surtout dans le cas des cartes géopolitiques sur lesquelles nous allons nous pencher dans cet article, la carte a tendance à « déformer » la réalité, en imposant sa propre vision du monde, par la projection, l’échelle, ou encore par la sémiologie graphique utilisée. Il est important de garder à l’esprit que la carte n’est que l’expression de la réalité du cartographe. En effet, comme le souligne le géographe F. Tétart, co-auteur des émissions et des atlas Le Dessous des Cartes, « la carte ce n’est pas le monde, mais le regard que l’homme a un jour posé sur lui » [4]. Afin de souligner l’importance de ce fait, surtout en ces temps de croissance de la sphère informationnelle et de la guerre qui s’y déroule, nous trouvions intéressant de revenir sur les différentes étapes de réalisation d’une carte, de l’idée à l’origine de sa réalisation, au dernier « coup de crayon ». Cette idée d’article provient du souhait de démontrer que la carte, dans toutes les étapes de production, est le fruit de choix, de dilemmes et de décisions pour renvoyer au mieux le message envisagé par l’auteur. Alors, dans quelle mesure la carte doit-elle être considérée comme le fruit de choix subjectifs ? Comment la carte peut-elle faire passer un message ?
Nous nous appuierons dans cet article sur une étude de cas, basée sur deux versions de la carte de la CPE, intitulée « Comment la relance de l’agression de l’Ukraine par la Russie co-produit-elle l’émergence d’une communauté politique européenne (CPE) le 6 octobre 2022 ? », réalisée avec le Dr Verluise. Ces deux versions, la première dans des teintes de rouge et la deuxième dans des teintes de gris, ont demandé de nombreuses réflexions quant au message à renvoyer. Ce choix, qui influence incontestablement l’interprétation de la carte, illustre la nécessité de démontrer que la réalisation d’une carte est toujours le fruit de choix, qui régissent les différentes étapes de confection. Par souci de clarté, nous organiserons notre argumentation à travers trois moments forts : le fond de carte et sa réflexion, la mise en forme graphique des données choisies et enfin le choix de la sémiologie graphique de la carte (plus précisément sur le choix des couleurs).
Que l’on utilise un fond de carte vierge ou que l’on réalise soi-même son fond de carte, celui-ci demande à être réfléchi afin de représenter au mieux l’idée au fondement de la carte. Le fond de carte doit être vu comme le squelette ou comme les fondations de la carte. Il faut donc réfléchir à trois éléments : la projection du fond de carte, son échelle, mais aussi le tracé des frontières présentes sur celui-ci. En effet, comme nous l’avons rappelé plus haut, les cartes renvoient une certaine représentation du monde, et ce notamment par la projection choisie pour cartographier la surface terrestre.
Partons d’un constat très simple : transformer une sphère en un plan tout en respectant les aires, les angles et les distances est impossible. Les projections cartographiques interviennent alors comme des solutions pour pallier ce problème et donc pour aplanir le globe terrestre. Il en existe des centaines, qu’elles soient coniques [5], cylindriques [6] ou azimutales [7], équivalentes [8], conformes [9] ou équidistantes [10]. Chacune possède ses avantages et ses inconvénients, aucune ne parvient donc à retranscrire la réalité de la surface terrestre sans déformations. L’exemple le plus parlant de ce phénomène est sûrement celui de la projection de Mercator, qui montre un Groenland dont la superficie semble équivalente à celle du continent africain, ce qui n’est, évidemment, pas le cas. L’Afrique fait en effet 14 à 15 fois la superficie du Groenland. En plus du choix de la projection, il faut également que cette dernière convienne à l’échelle souhaitée [11] pour la réalisation de la carte : représenter le monde dans son entièreté, un continent ou un pays est un élément à prendre en compte dans le choix de sa projection [12].
Ainsi, la réflexion autour de la projection à utiliser est importante car la déformation des distances, des surfaces et des angles arrangent certains propos. Ce fut notamment le cas pendant la Guerre froide pour représenter le bloc de l’Est, mais aussi plus tard, après la chute de l’URSS, pour faire passer l’idée d’un « encerclement » de la Russie par les États de l’OTAN. Dans le cas des cartes de la CPE réalisées avec le Dr Verluise, comme nous devions représenter un sous-continent - l’Europe -, et donc utiliser une grande échelle, nous avons choisi une projection orthographique [13]. Cette projection consiste à représenter le monde comme si on observait un hémisphère du globe depuis l’espace. En plus de revêtir un intérêt graphique, elle propose une distorsion minime du centre de la carte [14], ce qui permet d’avoir une faible déformation des États d’Europe de l’Est, que nous avons utilisés comme centre du fond de carte, mais aussi de ne pas avoir une Russie qui représenterait la moitié du fond de carte, comme le ferait la projection de Mercator, par exemple.
Après le choix de l’échelle et de la projection, il est nécessaire de porter une attention particulière au tracé des frontières, surtout si l’on utilise un fond de carte vierge. Le tracé d’une frontière, ou l’absence de son tracé, est d’ores et déjà une prise de position. L’absence du Sahara occidental sur certaines cartes du Maroc, par exemple, suffit pour comprendre la position du cartographe. Il en va de même pour le tracé de la Cisjordanie, du Somaliland, de la Crimée ou encore du Kosovo. Ces frontières n’étant généralement pas reconnues par l’ONU, il est toujours possible de les tracer, mais de les différencier des frontières étatiques telles que reconnues par la communauté internationale. Dans le cas des cartes de la CPE, il était intéressant de tracer en pointillés les frontières reconnues par la Russie pour appuyer notre propos sur les conflits gelés en Europe conférant à la Moscou une capacité de nuisance (Haut-Karabagh, Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud, Crimée et autres territoires ukrainiens annexés fin 2022). Dans le cas du Kosovo, nous l’avons tracé comme un État à part entière, bien qu’il ne soit pas entièrement reconnu par la communauté internationale : en effet, le Kosovo a été invité à participer à la CPE, au même titre que les autres États européens.
Après avoir choisi un fond de carte, qui constitue donc le « squelette » de la carte à venir, il s’agit ensuite de chercher les données qui vont apparaitre sur la carte et de décider de la manière dont nous allons les représenter. Cette étape ne diffère donc pas de tous les autres travaux de recherche. Le choix des sources est extrêmement important, et le tri entre ce qui va figurer ou non sur la carte sert indubitablement de vecteur pour le message qui sera transmis au lecteur. Nous insistons ici sur le fait que choisir de ne pas représenter telle ou telle donnée est également une prise de position. Bien que cela puisse être dû à l’absence totale de données, ou bien encore au fait de garder une carte lisible et claire, cela peut également être le fruit d’une réflexion pour crédibiliser le message véhiculé par la carte.
Le cartographe est donc en cela un vrai manipulateur (de données). Comme un auteur choisit d’argumenter son propos avec tel ou tel phénomène, un cartographe choisit ce qu’il préfère faire figurer sur la carte pour sa représentation cartographique. Les données qui apparaissent sur les cartes sont bien le fruit d’un tri très précis et hiérarchisé pour servir le message que le cartographe fait passer à son lecteur.
Lors de la réalisation des cartes de la CPE, nous avons choisi avec Dr Verluise de faire apparaître les éléments qui démontreraient ce que la chronologie prouve. À savoir que l’émergence de cette nouvelle communauté politique centrée autour de l’Union européenne et de ses valeurs est co-produite par la relance de l’agression russe contre l’Ukraine. C’est donc dans ce cadre que nous souhaitions qu’apparaisse d’un seul coup d’oeil la traduction graphique de la phrase de Liz Truss : « un front européen uni face à la brutalité de Poutine » et de la phrase d’Emmanuel Macron : « Bâtir une intimité stratégique entre tous les pays présents », qui sont au coeur du message renvoyé au lecteur. Pour le « front européen uni », il était nécessaire de représenter d’une seule et même couleur les pays participants à la CPE - nous y reviendrons - afin de trancher avec la Russie et la Biélorussie, qui n’ont pas été invitées au Sommet de Prague. Pour insister sur cette image « d’union », il nous paraissait également intéressant de faire figurer l’ex-rideau de fer : les ex-États du bloc de l’Est, désormais membres ou candidats à l’UE, affichent officiellement leur attachement à l’Union et à ses valeurs face à la Russie. Enfin, la construction d’une « intimité stratégique », se traduit sur cette carte par le fait d’avoir représenté les adhésions et candidatures des États de l’Europe géographique à l’UE et à l’OTAN, pour montrer que la grande majorité, en plus de participer à cette CPE, se dirigent sur la même voie autour du "pôle politique européen », et occidental de manière plus large.
Le choix des couleurs, et plus largement celui de la sémiologie graphique, mérite une attention bien particulière, et donc un petit aparté. La carte est bien plus « radicale » qu’un texte rédigé. En effet, alors qu’un auteur peut aisément tourner ses phrases de plusieurs manières afin de ne pas trop marquer ses propos, le cartographe doit faire des choix qui reflètent incontestablement des prises de position.
Certaines couleurs suivent une logique indiscutable en géographie : la mer, les lacs et les rivières sont bleus, les forêts sont vertes, les déserts sont jaunes… Lorsque nous réalisons des cartes topographiques, le choix des couleurs n’est pas forcément une étape demandant une grande réflexion, le code couleur étant largement imprégné par le sens commun.
Cependant, lorsqu’il s’agit de représenter des phénomènes, ce sont les couleurs qui façonnent souvent l’interprétation. Expliquons-nous : dans un monde où la sphère informationnelle ne cesse de croître, les productions visuelles sont largement appréciées, justement, par cet aspect visuel, qui change de la lecture « classique ». Les couleurs seront donc, généralement, le premier attribut qui attirera les yeux du lecteur, mais aussi le premier à façonner son interprétation. Il s’agit donc d’un exercice qui n’a rien d’évident. Cependant, il existe certaines teintes dont l’association à certaines institutions est entièrement tombé dans le sens commun. Les teintes de bleu seront ainsi largement associées aux États de l’Union européenne ou les membres de l’OTAN, quand le vert l’est pour représenter la Ligue arabe. Le rouge est quant à lui souvent associé au communisme, sûrement en raison des symboles liés aux États communistes, tels que leur drapeau. Étant une couleur très vive, le rouge peut être associé à l’agression. Alors, signification mise en place par les drapeaux ou héritage de la Guerre froide [15], ces teintes de couleurs sont tombées dans le sens commun et continuent d’être utilisées, bien qu’elles puissent être sujettes à débat.
Dans le cadre de la réalisation des cartes de la CPE, la couleur utilisée pour représenter la Russie et la Biélorussie face à ce « front européen uni » a été au coeur de nombreuses réflexions, donnant donc lieu à ces deux versions de la carte. Dans la première version, la Russie et la Biélorussie, principal soutien de Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine, sont représentées dans des teintes de rouge, pour dépeindre leur côté « agressif ». Seulement, comme il paraissait logique de colorer les États participants au Sommet de la CPE en bleu, pour bien signifier qu’il s’agissait d’un front uni autour de l’UE et de ses valeurs, le fait d’utiliser des teintes de rouge pour la Russie et la Biélorussie renvoyait un message bien précis : la reprise d’une logique de « blocs », ou le commencement d’une « nouvelle Guerre froide » [16]. En effet, le bleu et le rouge sont et ont toujours été les couleurs des deux blocs qui s’opposent de 1947 à 1990 [17]. Même si cela peut se rapprocher de la réalité, il ne s’agissait pas non plus du coeur de notre message, car bien qu’un « pôle politique européen » soit en train d’émerger, il est compliqué de parler de bloc [18]. Une seconde version de la carte, cette fois avec la Russie et la Biélorussie dans des teintes de gris, a donc été réalisée pour représenter cette fois « l’exclusion », « l’absence », le gris étant souvent utilisé pour faire apparaître l’absence de données. C’est donc en la création de ces deux versions d’une seule et même carte que nous voyons qu’il ne réside pas une once d’objectivité dans la cartographie géopolitique. Tout est sujet à discussion, le résultat final étant le fruit de choix et de réflexions vis-à-vis du message que l’auteur souhaite renvoyer. S’il existe deux versions publiées de la même carte, c’est pour faire oeuvre de pédagogie géopolitique.
La réalisation d’une carte géopolitique passe donc par plusieurs étapes de réflexion, et ce afin de véhiculer au mieux le message renvoyé au lecteur. La démonstration qui vient d’être faite vise à prouver que la carte est et restera toujours un outil, souvent au service du politique, pour renvoyer un message. De ce fait, la carte est subjective par essence.
Dans cette nouvelle ère où nous ne savons que faire de cette surcharge d’informations, les cartes, les infographies et les productions visuelles de manière générale sont l’objet d’un réel engouement. En plus de l’aspect esthétique de la carte auquel nous pouvons être plus ou moins sensibles, cet aspect visuel est souvent perçu comme une manière de « gagner du temps ». Cependant, malgré la réflexion en amont des différentes étapes de la réalisation cartographique, la carte sera l’objet de multiples interprétations, rendant la présence d’un commentaire, même très court, utile et appréciable pour avoir davantage de clés de compréhension en main.
Une carte reste et restera toujours une représentation du monde parmi tant d’autres. Il est alors nécessaire de prendre du recul dès que l’on lit une carte, comme il est important de le faire avec les productions écrites. Il est finalement nécessaire de replacer la carte dans son cadre initial, celui d’être un vecteur puissant, surtout par son aspect visuel, pour faire passer un message.
Copyright Mars 2023-Lambert/RDN/Diploweb.com
Mise en ligne initiale 29 mars 2023
Plus
NDLR Les cartes ont été MAJ le 14 octobre 2022, sous les deux formats, les noms de fichiers des cartes sont nouveaux
Encore plus
. La géographie, ça sert – encore – à faire la guerre ? Entretien avec P. Boulanger
. Solange Kim, La carte artistique, (re)découvrez que le monde est beau
[1] F. Fukuyama, « La fin de l’Histoire ? », Commentaires, n°47, automne 1989, F. Fukuyama, La Fin de l’histoire et le Dernier Homme{}, Flammarion, 1992.
[2] Le web 2.0, arrivé dans les années 2000, correspond à la création de communautés (de réseaux sociaux) sur Internet, transformant le rapport des hommes au numérique, Internet se trouvant désormais au coeur de nos vies quotidiennes.
[3] J. Podéros, « Avant-propos », in {}B. Furst, « Les erreurs dans les cartes », Éditions courtes et longues{}, 2021, p.7.
[4] Compte-rendu du café géopolitique organisé par la revue Hérodote et les cafés-géo, « La carte : outil d’analyse ou de manipulation ? », novembre 2006.
[5] La surface terrestre est alors transformée en un cône, que l’on déplie sur une surface plane.
[6] Comme pour la projection conique, le globe terrestre est ici transformé en cylindre, que l’on déplie sur une surface plane.
[7] Avec la projection azimutale, on projette le globe terrestre sur un plan tangent, très utilisé pour représenter les pôles.
[8] Une projection équivalente conserve les aires, elle respecte donc les surfaces des différents pays, mais ne va donc pas respecter les distances et les angles du globe terrestre.
[9] Une projection conforme conserve les angles, mais ne respecte pas les aires et les distances.
[10] La projection équidistante (ou aphylactique) conserve les distances, et donc ne respecte pas les aires ni les angles.
[11] Pour faire simple, une très petite échelle correspond à un planisphère, une petite échelle correspond à un continent, une grande échelle peut correspondre à un État, une région, etc.
[12] Certaines projections ne peuvent représenter l’entièreté de la surface terrestre. La projection orthographique (azimutale), dont nous parlerons ensuite, ne peut, par exemple, représenter qu’un hémisphère.
[13] Il s’agit d’une projection azimutale.
[14] Avec une projection orthographique, les formes, surfaces, distances et angles sont généralement déformés, mis à part le centre de la carte.
[15] Les deux blocs étaient souvent représentés en bleu et en rouge (le bleu pour les États tournés vers les États Unis, le rouge pour les États tournés vers l’URSS).
[16] Bien qu’il s’agisse d’une formulation sur laquelle Dr. Pierre Verluise exprime sa réticence, car il recycle quelque chose qui renvoie à une période différente et antérieure où les acteurs et les méthodes de confrontation n’étaient pas les mêmes.
[17] Date de la Conférence de Paris, réunissant les États des deux anciens blocs afin de réfléchir à une nouvelle architecture de sécurité européenne, marquant donc la fin de leur confrontation.
[18] Notamment à cause des grandes divergences qui existent entre les États participants à la CPE.
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