LE 1er janvier 2025, la Roumanie et la Bulgarie deviennent membres à part entière de l’espace Schengen. Il compte donc à ce jour 29 États du sous-continent européen, dont 25 faisant partie de l’Union européenne à 27, et 4 États faisant partie de l’Association européenne de libre-échange.

Jusqu’alors aux portes de cet espace de libre circulation des personnes aux frontières intérieures de cette zone [1], Bucarest et Sofia l’intègrent dans un premier temps en tant que membres partiels, avec la levée des frontières maritimes et aériennes le 31 mars 2024. Cette adhésion en deux temps s’explique notamment par la présence de routes migratoires exploitées par l’immigration clandestine et les trafics en tous genres. Cela a longtemps poussé certains membres de Schengen, comme l’Autriche, à bloquer l’intégration de Bucarest et Sofia, pourtant membres de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2007. La carte reprend également les membres de l’Union européenne afin d’avoir une vue plus large sur cet espace politique européen.

Schengen compte également des pays qui ne sont pas membres de l’UE, tels que la Norvège (à l’exception de Svalbard), la Suisse, l’Islande et le Liechtenstein. Les micro-États de Monaco, du Vatican et de Saint Marin sont associés à cet espace, sans en être membres. L’Irlande et Chypre, membres de l’UE mais n’ayant aucune frontière terrestre avec elle, ne sont pas membres de Schengen. Il existe cependant une différence entre ces deux pays : alors que Chypre vise à l’intégrer d’ici la fin de l’année 2025, l’Irlande a, elle, négocié une clause de non-participation à l’espace Schengen pour privilégier une Common Travel Area (CTA) avec le Royaume-Uni, afin de faciliter les passages avec l’Irlande du Nord.

L’ouverture des frontières intérieures à l’espace Schengen a pour corolaire le contrôle de ses frontières extérieures. Touteleurope.eu l’explique ainsi : « Si l’on associe le plus souvent l’espace Schengen à la suppression des contrôles aux frontières intérieures, son fonctionnement repose également sur un renforcement des frontières extérieures, qui séparent l’Union européenne des pays tiers. Un volet dont sont avant tout responsables les États membres de l’Union européenne et de l’espace Schengen, notamment ceux situés à la périphérie de l’UE.

L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), basée à Varsovie en Pologne, a pour mission de les assister. Elle assure principalement le contrôle aux frontières extérieures de l’Union européenne, ainsi que des tâches liées à la sécurité maritime, aux contrôles de sécurité et aux activités de recherche et de sauvetage. »

Bonus, Planisphère, Pourquoi ouvrir un atlas quand on écoute la radio ? B. Lambert, sur RND

Super bonus. La synthèse du podcast rédigée par Emilie Bourgoin et validée par B. Lambert

Si les citoyens des pays membres de la convention Schengen sont rarement conscients du bénéfice de l’acquis de la libre circulation intérieure, les habitants des pays extérieurs en ont une perception différente.

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Copyright pour la carte et le texte Janvier 2025-Lambert/AB Pictoris