www.diploweb.com Géopolitique de l'Union européenne et des frontières La politique étrangère de la Croatie, de son indépendance à nos jours, 1991-2006 Professeur Renéo Lukic (dir.) |
La politique étrangère de la Croatie, un pays naissant et sans tradition diplomatique, est une quasi “success story”. En s’appuyant sur des événements peu connus , R. Lukic et ses collaborateurs décrivent une Croatie plus complexe que ses clichés. Un livre à lire dans la perspective de l'adhésion de la Croatie à l'Union européenne. |
Présentation par Georges-Marie Chenu, Ministre plénipotentaire
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Presses Universitaires de Laval (Canada) Le but de cet ouvrage collectif dirigé par le Professeur Renéo Lukic est de montrer comment un pays, la Croatie, né de l’implosion de la Yougoslavie de Tito et récemment admis à l’ONU ( 22 mai 1992 ), a élaboré, adopté et mis en œuvre une politique étrangère qui, avant la fin de cette décennie, fera d’elle un membre de l’UE et de l’OTAN; un État européen et atlantique. Ce résultat, qui couronne une ancienne aspiration collective et populaire, est du à l’obstination du premier président de la Croatie, l’ancien général des Partisans, Franjo Tudjman ( aux affaires de 1985 à 2000 ), à un apprentissage assez rapide de la société internationale par les dirigeants croates, à une mise en harmonie de la politique intérieure avec les aspirations européennes proclamées, à des décisions impopulaires (TPIY) et à une active persévérance.
Washington se tint en retrait jusqu’en 1994, lorsqu’il fut patent que les Européens ne parvenaient pas à mettre fin à la guerre en B-H et à l’occupation d’une grande partie de la Croatie. Son rôle politique et militaire fut décisif. Pourtant, la reconnaissance n’aveugla pas Zagreb . Grâce au bon sens et à la crânerie de l’actuel président, Stipe Mesic - fils de partisans - la Croatie ne s’aligne pas systématiquement sur les positions des États -Unis ( Irak et Cour pénale internationale ). Zagreb démontre ainsi que s’ils en ont la volonté politique, les “Petits Pays “ peuvent faire entendre leur voix . Des relations de la Croatie avec ses voisins, on retiendra que si les échanges officiels entre Zagreb et Belgrade sont paisibles, la société croate et la société serbe peinent à échanger entre elles. En B-H, la minorité croate se méfie toujours des Bosniaques musulmans, mais elle ne met pas en péril l’existence même du pays comme l’autre minorité, celle de la Republika Srpska. Quant à la “picrocholine “dispute frontalière entre la Croatie et la Slovénie, elle confirme que les 15 ne devraient ouvrir leur porte qu’aux seuls candidats ayant réglé leurs différents territoriaux car ceux-ci ne sont pas solubles dans l’ Union. L’ erreur commise , en 1981, avec la Grèce, a été répétée avec Chypre et la Slovénie en 2004. Le problème se posera bientôt avec la Serbie et le Kosovo.
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Date de la mise en ligne: février 2008
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