Internet ou pas, les livres géopolitiques sont nécessaires à la compréhension du monde. Le Diploweb.com en présente ici une veille spécialisée. Le Diploweb.com ne touche aucune commission des éditeurs ou libraires.
Les éditeurs qui souhaitent faire connaître leurs nouveautés doivent adresser un exemplaire à Diploweb.com, 1 avenue Lamartine, 94300, Vincennes, France. La rédaction reste juge seule de ses choix.
. Frédéric Leriche, La puissance des Etats-Unis. Du local au global, approche géographique, Coll. Villes et territoires, Presses Universitaires du Mirail, Université de Toulouse - Le Mirail, 5 allée Antonio Machado, 31058 Toulouse cedex 09 pum univ-tlse2.fr
Pierre Verluise, Directeur du Diploweb : "Voici un ouvrage remarquablement documenté et puissamment pensé. Il offre au lecteur toutes les garanties d’une connaissance approfondie. Un livre de référence à conseiller notamment aux candidats aux concours."
Depuis 2008, à mesure que s’aggravent les difficultés économiques des États-Unis, les transformations du monde apparaissent de plus en plus clairement. Ainsi, au déclin — relatif — des États-Unis répond la montée en puissance — relative et absolue — de concurrents de poids, Chine en tête. Pour autant, afin d’éviter d’alimenter le discours des « déclinologues », les indicateurs de la puissance des États-Unis ne doivent pas être sous-estimés.
Sur quoi repose la puissance américaine ? Dans ce monde qui est le nôtre, un monde en train de basculer vers un nouvel équilibre des rapports de force internationaux, quelles sont les perspectives de la puissance américaine ? Se gardant bien d’avoir la prétention de répondre de manière définitive à de telles questions, qui ouvrent la voie à un débat spéculatif et teinté d’idéologie, l’objet de cet ouvrage est de réfléchir à la puissance des États-Unis et de décrypter les mécanismes profonds de cette puissance.
Dans cette perspective, l’auteur adopte une grille de lecture géographique qui met en lumière l’ancrage local des ressorts de la puissance américaine. Cette approche permet de souligner, d’une part, l’imbrication entre les intérêts politiques et économiques, et, de l’autre, la dimension multi-scalaire des mécanismes de la puissance, qui ne sauraient donc être appréhendés qu’à travers l’échelon national.
Frédéric Leriche est géographe, professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et membre du Centre d’études sur la mondialisation, les conflits, les territoires et les vulnérabilités (CEMOTEV - EA 4457). Spécialiste des États-Unis, il conduit en particulier des recherches sur la géographie économique des villes de Californie.
. Pierre Hassner (dir.) Les relations internationales, 2e édition, Paris, La documentation française, décembre 2012.
Pierre Verluise, Directeur du Diploweb.com : Voici une somme impressionnante de maitrîse mais rendue accessible par un effort d’écriture, de mise en page et d’illustration. Du très beau travail. A conseiller sans réserve."
Le but de ce recueil de « Notices » est d’éclairer, autant que possible, l’ensemble des interactions qui font à l’heure actuelle la politique internationale.
Cette nouvelle édition, réalisée sous la direction de Pierre Hassner, a été entièrement remaniée et mise à jour par rapport à la précédente parue en 2006. Les 24 articles du recueil sont rédigés par les meilleurs spécialistes et visent à faire mieux comprendre les grands enjeux des évolutions internationales.
Les relations internationales intriguent l’observateur, intéressent le citoyen, interpellent voire inquiètent le décideur. Dans un monde multipolaire et caractérisé par la diversité des acteurs, les dynamiques transnationales pèsent de plus en plus sur les diplomaties, tandis que les processus classiques de la guerre ou de la paix se transforment face à l’extrême sophistication des technologies. Alors que les conflits entre États sont moins fréquents, les guerres civiles aux conséquences régionales et globales majeures se multiplient.
L’ouvrage est illustré de nombreuses cartes et d’une chronologie détaillée reprenant les grands événements depuis 1945.
Pierre Hassner est directeur de recherche émérite à Sciences Po, chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI).
Contributions de Bertand Badie, Dario Battistella, Pierre Grosser, Ariel Colonomos, Jean-Marc Sorel, Dominique David, Klaus-Gerd Giesen, Michel Dévoluy, Frédéric Charillon, Franck Petiteville, Guillaume Duval, Philippe Ryfman, Yann Braem, Michel Foucher, Michel Cruciani, Catherine Wihtol de Wenden, Philippe Moreau Defarges, Nicole Gnesotto, Michel Volle, Thomas Gomart, Maya Kandel, Jean-Pierre Cabestan, Philippe Droz-Vincent, Georges Couffignal, Niagalé Bagayoko-Penone, Christophe Jaffrelot
. Luc Cambrézy et Véronique Petit (dir.), Population, mondialisation et développement, Coll. Etudes, La Documentation française, novembre 2012.
La catastrophe démographique annoncée à la fin du siècle dernier s’éloigne du fait du ralentissement de la croissance des populations constaté ou prévu sur tous les continents. Parallèlement, l’accélération de la globalisation des économies et des échanges ont créé des bouleversements de grande ampleur.
La réflexion sur la question des relations entre population et développement demande donc à être revue. Sont ainsi remises en cause dans cet ouvrage certaines certitudes attachées aux pays longtemps qualifiés de sous-développés, puis en voie de développement.
Depuis deux décennies, la mondialisation a bouleversé la représentation du monde héritée de l’après Seconde Guerre mondiale et bousculé des situations figées par les décennies de la Guerre froide : les vieilles nations industrielles sont en crise, de nouveaux géants économiques sont apparus, l’Afrique émerge à son tour et de nouveaux équilibres se construisent. L’impact sur le développement des pays du Sud et sur le mode de vie de leurs populations est considérable.
L’urbanisation et l’apparition d’une classe moyenne éduquée, avide de progrès et de démocratie, modifient profondément le cadre de sociétés inégalement confrontées à la problématique du développement : la pauvreté, la sous-alimentation, l’espérance de vie trop courte, l’accès à la terre, l’instabilité politique, les migrations et les problèmes environnementaux sont là pour le rappeler.
Luc Cambrézy est directeur de recherche IRD, géographe, professeur des universités, IFG : Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
Véronique Petit est professeure des universités, démographe, UMR 7301 MIGRINTER : Université de Poitiers-CNRS.
. Bogina Mond, Une jeune fille de Varsovie. La Pologne en guerre. L’insurrection de Varsovie 1944. Préface et postface d’Alexandra Viatteau, éd. de l’Homme nouveau, novembre 2012.
À l’été 1944, sortant à peine de l’adolescence, lycéenne et membre du scoutisme féminin, Bogina Mond devint combattante auxiliaire féminine lors de la bataille de Varsovie sans être autorisée à prendre part aux opérations armées les plus violentes. Pendant l’Occupation, elle a vécu toutefois pleinement une réalité ancrée dans la société polonaise en résistance, sous la direction d’un État clandestin sur le sol national, fait unique en Europe à l’époque. Elle livre ici les souvenirs de son engagement dans la Résistance polonaise et de sa participation dans la lutte armée contre les nazis au sein de l’Armée de l’intérieur (Armia Krajowa), résistance nationale relevant du Gouvernement polonais en exil à Londres et du Commandement polonais des Forces alliées.
. Valeri Karbalevitch, Le satrape de Biélorussie. Alexandre Loukachenko, dernier tyran d’Europe, François Bourin Editeur, novembre 2012.
Brutalité, cynisme, mégalomanie, ruse, mépris des lois, vulgarité, populisme… tels sont les ingrédients de la dictature qu’Alexandre Loukachenko, dernier tyran d’Europe, a instaurée à Minsk depuis 1994. « Oui, je suis coupable de ce qui s’est passé », affirmait-il devant des officiers du KGB biélorusse, assumant la responsabilité de la disparition d’opposants politiques, en toute impunité. Comment la paisible Biélorussie a-t-elle pu glisser dans la dictature trois ans après la chute du communisme ? Comment le responsable d’une exploitation agricole, sans le soutien d’un parti ni d’aucune structure sociale, a-t-il pu se propulser au sommet de l’État ? Comment s’y est-il maintenu ?
Valeri Karbalevitch répond à cette énigme en s’appuyant sur les propos de Loukachenko lui-même. Le portrait qu’il dresse de lui et la radiographie qu’il présente de son pouvoir sont fascinants. Ce livre, l’unique biographie disponible en français du satrape de Biélorussie, est un voyage en absurdité… Mais c’est aussi une mise en garde contre les dangers qui guettent les peuples qui se laissent guider par la peur et la nostalgie d’un prétendu âge d’or.
. Jean-François Jamet, L’Europe peut-elle se passer d’un gouvernement économique ? Coll. réflexeeurope, La Documentation française, 2e édition, novembre 2012.
. Eléonore von Bardelen, et alii, La Cour de justice de l’Union européenne et le droit contentieux européen, Coll. réflexeeurope, La documentation française, novembre 2012.
. Michel Foucher, La Bataille des Cartes, Bourin éditeur. Application iTunes.
Pierre Verluise, Directeur du Diploweb.com : "Voici un très bel outil pour tous les passionnés de géopolitique. 74 cartes interactives, avec la possibilité d’utiliser l’effet zoom comme de décomposer la légende pour mieux comprendre, une interface simple et intuitive. Avec, bien sûr toutes les explications nécessaires. Du beau travail".
Présentation de l’application
Vous voulez comprendre le monde moderne et ses enjeux, les rapports de force entre les grandes puissances, le rôle des pays émergents, les risques à venir ? L’application La Bataille des Cartes vous apportera les réponses que vous cherchez. Vous êtes Français, Anglais, Allemand, Américain, Turc, Chinois, Indien, Africain, Brésilien, Russe, Japonais, Coréen et vous voulez vous situer sur la carte du monde actuel ? Consultez l’application. Vous voulez faire le point sur la bataille de l’Arctique, la sécurité alimentaire en Afrique, la crise climatique, les conflits, les questions de frontières, les enjeux globaux ? Consultez l’application. Un citoyen du monde doit savoir lire les cartes pour mieux se situer. Une application disponible en version française et anglaise.
Michel Foucher est géographe et diplomate, essayiste et grand voyageur. Il est, depuis 2007, professeur à L’ENS Paris-Ulm et directeur de la formation à l’Institut des hautes études de défense nationale (depuis 2010). Pascal Orcier est normalien, agrégé et docteur en géographie (Ecole normale supérieure de Lyon) ; il enseigne à l’université Jean-Moulin Lyon-3.
. Jean-Louis Guigou, Le nouveau monde méditerranéen, Paris, Descartes & Cie, octobre 2012.
. Françoise Ardillier-Caras (coord.), Philippe Boulanger, Didier Ortolland, Hydrocarbures et conflits dans le monde. Stratégies énergétiques et enjeux contemporains, Ed. Technip, septembre 2012. Avec 20 cartes couleur.
. Catherine Hofmann, Hélène Richard et Emmanuelle Vagnon,
L’Âge d’or des cartes marines. Quand l’Europe découvrait le monde, Paris, Seuil, octobre 2012. 256 pages.
. Christophe et Soraya Verneuil, Japon et Chine : concurrences régionales, ambitions mondiales, Paris, Ellipses, octobre 2012. 156 pages
En moins de 200 pages, les auteurs offrent une véritable synthèse sur les deux géants asiatiques. Histoire, économie, puissance, rivalités… La place et le rôle de chaque pays, en Asie et dans le monde, sont décryptés. Une quinzaine de cartes illustrent les chapitres, pour mieux appréhender la complexité de ces deux pays et de leurs relations.
. Paul Claval, De la Terre aux Hommes. La géographie comme vision du monde, Paris, Armand Colin, octobre 2012. 413 pages
. Paula Lopez Cabalerro, Les Indiens et la nation au Mexique. Une dimension historique de l’altérité, Coll. Recherches internationales, Karthala, 2012.
. Atlas du Monde, cartes - photos satellite, Sélection READER’S DIGEST, 2012, 485 pages
. André Dumoulin, Histoire de la dissuasion nucléaire, coll. HistoireS, éd. Argos, diffusion PUF, novembre 2012.
. Pierre Royer, Géopolitique des mers et des océans. Qui tient la mer tient le monde !, Coll. Major, PUF, 10 octobre 2012.
Les océans ont beau constituer 70% de la surface terrestre, leur rôle est souvent sous-estimé. Qui a conscience que plus de 80 % du commerce mondial se fait par voie maritime ? Que 90 % des communications internationales empruntent des câbles sous-marins ? Qui se doute des effets cataclysmiques qu’aurait l’interruption du trafic maritime en quelques semaines ? Les routes maritimes sont pourtant les artères de la mondialisation, et c’est ce qui justifie l’intérêt constant que leur portent les grandes puissances maritimes.
Loin d’être un luxe hors de prix, la puissance navale est une condition impérative de la liberté : liberté de commercer, d’agir pour protéger ses intérêts, de résister aux chantages sur l’accès aux ressources car, comme le disait Walter Raleigh : « Qui tient la mer tient le commerce du monde ; qui tient le commerce tient la richesse ; qui tient la richesse du monde tient le monde lui-même ».
. Une analyse à la fois très actualisée et ancrée dans le temps long puisque mers et océans sont particulièrement soumis au principe d’inertie.
. Une description géoéconomique précise de tous les océans et des principales mers : flux et échanges, routes et détroits, ports et activités littorales…
. Une étude géopolitique des grandes puissances navales, de leurs moyens, deleurs stratégies, de leurs rivalités.
. Tous les enjeux actuels et futurs du contrôle des mers et des océans : économiques, scientifiques, géopolitiques, environnementaux…
. De nombreuses cartes pour visualiser les dynamiques et les affrontements qui caractérisent mers et océans.
Agrégé d’histoire, diplômé de Sciences po Paris en Relations internationales et officier de Marine de réserve, Pierre Royer enseigne en classe préparatoire ECS à Ipésup. Voir une présentation du livre par l’auteur.
. Michel Nazet, La Chine et le monde au XXe siècle. Les chemins de la puissance, Paris, Ellipses, octobre 2012.
Comment le géant asiatique a-t-il pris, au XXe siècle, le(s) chemin(s) de la puissance ? Le XXIe siècle sera-t-il chinois ?
L’auteur fait ici le point sur l’histoire, la transformation, l’évolution, la place et le rôle économique et politique de la Chine dans le monde.
1. Singularités et contraintes d’un territoire.
2 . Un État récent, une civilisation multimillénaire, une conception spécifique de la puissance.
3 . La Chine et le monde : destins croisés du Moyen Âge à la Révolution industrielle.
4 . L’ouverture forcée amorce le siècle de la honte (1842-1919).
5 . Des débuts de la République au régime de Nankin (1919-1937).
6 . Le basculement dans le camp soviétique (1937-1957).
7 . Le temps des utopies et des impasses isole la Chine (1957-1976).
8 . Le retour sur la scène internationale (1980-2010).
9 . La Chine dans la mondialisation.
10 . Ambiguïtés et fragilités d’une grande puissance.
11 . Les apprentissages de la puissance.
12 . La Chine aux risques de l’escalade et de confrontations potentiellement dangereuses.
Michel Nazet est professeur d’histoire, géographie et géopolitique en classes préparatoires économiques et commerciales au lycée Saint-Michel de Picpus à Paris.
. Raffi Duymedjian et Jean-Marc Huissoud, Manifeste pour une éducation à la paix économique, PUG, 13 septembre 2012. ISBN : 978-2-7061-1709-1
Aujourd’hui, la mondialisation est une réalité, et la guerre économique fait rage : pressions, négociations, embargos, exploitation, destruction, le vocabulaire est témoin de la gravité de la situation. Or la préoccupation croissante des entreprises comme des politiques vis-à-vis des risques psychosociaux démontre que la guerre économique n’est plus une métaphore : elle fait des blessés et des morts de chair et de sang. Frappés par ce constat, les auteurs de l’ouvrage ont décidé de construire une réflexion symétrique inverse à celle menée sur la guerre économique, en pariant sur le fait qu’une paix économique serait pensable, possible, souhaitable. Le concept de "paix économique", fondé non pas sur des rapports de pouvoir conflictuels mais sur la coopération, établit les conditions de possibilité d’une création de valeur économique engendrée par un rapport pacifié à soi-même et à autrui.
Ils explorent ainsi les mécanismes qui peuvent construire un monde économique pacifique, en définissent les contours, les valeurs qui le fondent et précisent les conditions de sa mise en œuvre : le développement d’un état de paix intérieure, la mise en place d’une logique du don et du partage, les tactiques et les stratégies de coopération. Cette initiative innovante bouleverse le mode de pensée de la théorie économique et managériale.
Il s’agit alors de reconstruire une réflexion de fond. Mais ne nous y trompons pas : il ne s’agit pas là des méditations idéalistes de doux rêveurs : les auteurs de ce manifeste sont pour la plupart professeurs en école de commerce, et enseignent le management aux dirigeants de demain.
Etudiants en école de commerce, en gestion, en économie ou en philosophie, professionnels de l’entreprise, mais également tous ceux qui se questionnent sur le monde d’aujourd’hui, seront passionnés par cet ouvrage innovant, fondateur d’un domaine de recherche nouveau et prometteur.
. Zoïa Svetova, Les innocents seront coupables. Comment la justice est manipulée en Russie, Collection Les Moutons noirs, François Bourin éditeur.
« La Russie est un pays sans justice, où seuls ceux qui ont de l’argent et du pouvoir ont des droits. » C’est pour s’insurger contre ce constat qu’elle dresse elle-même que la journaliste russe Zoïa Svetova a pris sa plume et écrit Les innocents seront coupables. Un livre qui a bouleversé Mikhaïl Khodorkovski, le plus célèbre prisonnier politique russe.
À partir des cas d’Igor Soutiaguine, un scientifique abusivement condamné à quinze ans d’emprisonnement pour espionnage, et d’une jeune femme tchétchène prétendument terroriste, envoyée en camp de détention pour huit ans et demi, Zoïa Svetova a conçu un véritable docu-fiction qui lui permet de démonter les manipulations de la justice russe. On y apprend comment les preuves sont fabriquées, comment les verdicts sont déterminés à l’avance, comment les jurés sont sélectionnés à dessein, au mépris de la loi. Ce qui transparaît, c’est un système qui ne sert que les intérêts de ceux qui le téléguident.
Les témoignages de Vassili Alexanian, ancien collaborateur de Mikhaïl Khodorkovski, et de l’avocat Sergueï Magnitski, qui ont payé de leur vie leur refus de se prêter à ces manipulations, viennent confirmer, à la fin de ce livre, de manière dramatique, le récit de Zoïa Svetova.
. David Siritzky, Parlons Europe en 30 questions, Coll. Doc en poche, entrez dans l’actu, septembre 2012.
Un ouvrage synthétique, clair. L’auteur est un excellent connaisseur du sujet et il réussit le tour de force de répondre à des questions parfois complexe en peu de mots et de façon honnête. Bravo. Ce livre sera particulièrement utile à ceux qui doivent rapidement découvrir le sujet "Europe".
. Thierry Bros, After the US shale gas revolution, Paris, éd. Technip, août 2012.
After 20 years at different positions in the gas sector, from the policy side to trading floors, the author gives an overview of the major gas issues and elaborates on the consequences of the US shale gas revolution.
The first part of the book provides basic knowledge and gives needed tools to better understand this industry, that often stands, in sandwich, between upstream oil and utilities. After extensive research, publication and teaching, the author shares his insights on fundamental issues all along the gas chain and explains the price mechanisms ranging from oil-indexation to spot.
The second part looks into the future of Worldwide gas balance. To supply growing markets, the major resource holder, Russia, is now in direct competition with the major gas producer, the US. China has the potential not only to select the winner but also to decide the pricing principle for ail Asian buyers in 2020. As China is a new and growing gas importer and has a lower price tolerance than historical Asian buyers (Japan and South Korea), it is highly possible that, against basic geography, China selects waterborne US LNG vs. close Russian pipe gas, to achieve lower import price. Europe, so risk adverse that it won’t be able to take any decision regarding shale gas production on this side of 2020, should see its power fading on the energy scène and would rely more on Russia. Gas geopolitics could tighten Russia stronghold on Europe, on one side, and create a flourishing North America-Asian trade...
This book is accessible to ail and will particularly interest readers seeking a global gas perspective where economies and geopolitics mix. It can be read as an economic novel where billions of $ are invested to shape tomorrow energy world or as a geopolitical thriller where Russia and the US compete to impose their respective agenda, leaving China to select the winner...
Thierry Bros is, since 2010, Senior European Gas and LNG analyst for Société Générale. He joined the bank in 2007, as Senior Financial Analyst, to provide recommendations on listed pan-European gas stocks (BG Group, Centrica, Enagas, Gas Natural Fenosa, Gazprom, GDF SUEZ and Snam).
. Gérard-François Dumont, Diagnostic et gouvernance des territoires. Concepts, méthodes, application, éd. Armand Colin, septembre 2012.
Face aux enjeux de la mondialisation, de la décentralisation et du développement durable, l’appréhension des réalités territoriales est devenue plus complexe, et requiert de nouvelles méthodes.
Établir des diagnostics complets, combinant des analyses de données quantitatives et des approches qualitatives, suppose d’abord de clarifier les concepts, et tout particulièrement celui de gouvernance.
Alors que ce dernier reste encore trop souvent un mot-valise, cet ouvrage explique en quoi consiste la gouvernance territoriale et la manière dont il faut la décrypter. Ensuite, il propose une méthodologie
claire et raisonnée de diagnostic des territoires : étude spatiale, conduite d’entretiens, constitution de grilles d’analyses… Il montre notamment comment effectuer des comparaisons pertinentes ; car tout diagnostic qui n’est que monographique reste incomplet.
Mais que vaudrait la compréhension des concepts et la connaissance d’une méthode de diagnostic territorial comparée si elle n’était pas justifiée ? Aussi ce livre propose-t-il une application approfondie à
des villes françaises moyennes à dominante industrielle, comme Amboise, Annonay, Pont-à-Mousson, Vitré…dont les résultats off rent des enseignements pouvant convenir à tout type de territoire.
Un ouvrage indispensable pour les étudiants en géographie, en urbanisme et aménagement, ainsi que pour tous les acteurs impliqués dans le développement local des collectivités territoriales.
. Barah Mikaïl, Une nécessaire relecture du "Printemps arabe", Paris, éd. du Cygne, septembre 2012.
. Michel Angot, Penser l’Inde autrement, PUF, septembre 2012.
. Robert Frank (dir.) Pour l’histoire des relations internationales, PUF, septembre 2012.
. F. Charillon et A. Dieckhoff (dir.), Afrique du Nord Moyen-Orient 2012-2013 : Printemps arabes : trajectoires variées, incertitudes persistantes, coll. Mondes émergents, La documentation française, août 2012.
Le monde arabe a connu depuis janvier 2011 des mouvements de protestation d’une ampleur inégalée depuis un demi-siècle. Une grande partie des États de la région ont été affectés par cette mobilisation.
L’édition 2012-2013 de la collection « Mondes émergents » fait un premier bilan du « Printemps arabe » et étudie ses conséquences dans les relations internationales ainsi que du point de vue géopolitique.
A l’occasion du « Printemps arabe » se sont exprimés un rejet de systèmes autoritaires - qui permettaient l’accaparement du pouvoir politique et des richesses par des régimes corrompus - et une aspiration à la dignité. En Tunisie et en Libye, les anciens régimes ont été balayés. Mais ces mouvements, forts divers, n’ont porté ni programme politique cohérent, ni proposé de modèle socio-politique nouveau.
Un an après, en 2012, s’ajoutant à des problèmes structurels persistants, les incertitudes se multiplient. Celles-ci concernent, entre autres, la redéfinition du pacte social, la question de l’État et, plus généralement, le rapport de la nouvelle scène arabe avec le reste du monde.
. Céline Bayou, Matthieu Chillaud (dir.), Les Etats baltes en transition. Le retour à l’Europe, PIE Peter Lang, 2012.
Le retour des États baltes à l’Europe, après quelque quarante-cinq ans d’occupation soviétique, suscite aujourd’hui encore admiration et étonnement. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont réussi un pari ô combien remarquable compte tenu des conditions politiques, économiques et sociales qui étaient les leurs au tout début des années 1990. Ce succès ne doit pourtant rien au hasard, résultant plutôt d’une volonté réaffirmée avec constance : vingt ans durant, les habitants de ces trois pays auront tout mis en oeuvre pour être enfin reconnus comme des Européens à part entière.
À bien des égards, ce tropisme constitue le dénominateur commun de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie qui tiennent parfois également à se distinguer, affirmant leurs différences et leurs caractéristiques propres. Elles sont ici largement prises en compte.
Combinant profondeur historique et rigueur analytique, cet ouvrage rassemble les contributions d’une quinzaine de chercheurs aux profils académiques éclectiques et aux horizons géographiques tout aussi variés. Il met en lumière les éléments structurants de ce retour à l’Europe, permettant ainsi de comprendre comment, par un parcours quasiment sans faute, trois États post-soviétiques ont pu rapidement rejoindre les structures euro-atlantiques et affirmer leur pleine identité.
. Eric Janin, Sébastien Rauline, Thomas Snégaroff, Atlas de la France. 50 cartes en couleur. Enjeux & défis. Ellipses, 2012.
50 cartes retraçant histoire, enjeux et défis de la France, outre-mer inclus. Toutes sont accompagnées de courts textes et documents statistiques offrant à l’étudiant et au lecteur intéressé un atlas complet et inédit.
. Carine Pina-Guerassimoff, La Chine et sa nouvelle diaspora. La mobilité au service de la puissance. Préface de Jean-Pierre Cabestan, Ellipses, juillet 2012.
Les « Chinois d’outre-mer » sont entre 44 et 50 millions installés en Amérique du Nord, en Asie, en Europe, en Afrique et en Amérique latine. En 2009, leurs envois de fonds au pays ont atteint 34 milliards de dollars et ils ont participé à hauteur de 60 % des IDE entre 1991 et 2003.
Commerçant, ouvrier, professeur de physique nucléaire, étudiant ou dirigeant d’entreprise multinationale, hommes et aujourd’hui femmes de tous âges : les migrants chinois ont diversifié leurs provenances en Chine, leurs profils socioprofessionnels et leurs desseins migratoires. Ils sont le produit et les acteurs de l’ascension économique et politique de la Chine sur la scène internationale.
L’ouvrage décrypte les relations entre ces Chinois expatriés et leur pays d’origine ainsi que la mise en place, l’organisation et l’évolution de cette nouvelle diaspora chinoise dans le monde.
. Dominique Bocquet, Pour une mondialisation raisonnée. Les révolutions discrètes de l’OCDE, Coll. Etudes, La documentation française, 2012.
. Jean-Baptiste Jeangène Vilmer , La guerre au nom de l’humanité. Tuer ou laisser mourir. PUF, 2012.
Pierre Verluise, Directeur du Diploweb.com : "Alors que nombre de pays s’interrogent sur ce qu’il faut faire - ou ne pas faire - à l’égard de la Syrie, ce livre apporte une profondeur de réflexion rare. A lire de suite. Cela sera plus utile que les instrumentations de mauvais goût."
4e de couverture
Quand peut-il être juste de bombarder au nom des droits de l’homme ? La guerre, même juste, fait des victimes civiles. Vaut-il mieux alors tuer ou laisser mourir ? Sous le nom d’intervention humanitaire, droit d’ingérence ou responsabilité de protéger, l’intervention militaire justifiée par des raisons humanitaires est l’une des questions les plus brûlantes des relations internationales.Ce livre interdisciplinaire – historique, juridique, éthique et politique – est le plus complet jamais publié en français sur ce phénomène. S’appuyant sur de nombreux exemples, de la guerre punitive en Chine antique jusqu’à l’intervention de l’OTAN en Libye, il élabore une théorie réaliste de l’intervention en reprenant cinq critères de la doctrine de la guerre juste : cause juste, autorité légitime, bonne intention, dernier recours et proportionnalité.
« Cet ouvrage est sans doute ce que l’on a publié en français de plus approfondi et de plus fouillé sur la guerre. Et de plus pertinent. » Hubert Védrine.
. Georges Mutin, Géopolitique du monde arabe, 4ème édition revue et augmentée, Paris, Ellipses
De l’Atlantique au Golfe, le Monde arabe occupe une position géostratégique remarquable. Espace de transit, il contrôle de grands itinéraires commerciaux. Le pétrole lui confère un rôle affirmé sur l’échiquier international sans pour autant assurer le développement économique de territoires où tensions et rivalités s’avivent.
Cette région en crise inquiète, tant les conflits qui s’y déroulent, difficilement contrôlables, peuvent être lourds de conséquence. C’est sur les rivages méridionaux de la Méditerranée et autour du Golfe qu’ils ont été les plus nombreux depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L’ouvrage analyse dans un premier temps l’ensemble du champ géopolitique arabe : le contact avec l’Europe proche, les nouveaux découpages territoriaux, les idéologies politiques, l’inégale répartition des ressources. Dans un second temps, l’auteur expose les problèmes géopolitiques qui se posent à l’échelle des sous-ensembles territoriaux : les nouvelles destinées du Sahara maghrébin, la question kurde, les affrontements pour le contrôle du Golfe, la difficile construction d’un Etat palestinien. Georges Mutin est professeur émérite de géographie.
. Louis Retby Pradeau, Faillite somalienne et développement de la piraterie : enjeu géopolitique majeur dans l’océan Indien, Paris, L’Harmattan, 2012.
La faillite de l’Etat somalien, comme la piraterie maritime autour de la Corne Africaine, présente des problématiques diverses et variées ainsi que des enjeux géopolitiques majeurs. Si dans l’inconscient collectif, l’image du pirate se résume à un coureur des mers dont la misaine arbore fièrement un pavillon noir à tête de mort, la piraterie moderne s’avère bien loin de cet archétype. Activité humaine millénaire, la piraterie revient depuis quelque temps sur le devant de la scène nationale et internationale ; on se souvient des prises d’otages à bord du Carré d’As et du Ponant. La France, à l’initiative de la mission Alcyon et actrice de l’opération Atalante, est, à plus d’un titre, engagée sur cc théâtre.
Intéressons-nous alors à la situation de la Corne de l’Afrique dans sa globalité en vue de dégager un ensemble de faits intrinsèquement liés, et de mieux comprendre le problème de la piraterie somalienne. Comment devient-on pirate au 21e siècle ? Qui sont-ils ? Comment opèrent-ils ? Cet ouvrage essaye de donner quelques éléments de réponse en apportant un aperçu historique de la Somalie, en définissant la piraterie, et enfin, en ouvrant un oeil critique sur les moyens engagés dans cette lutte.
. Jean-François Doulet & Janet Ramos-Doulet, Géopolitique du TGV chinois, Paris, La Vie du Rail, 2012.
Imaginé au début des années 1990, conçu dans les années 2000, le TGV chinois commence à circuler en 2008. Aujourd’hui, le réseau chinois à grande vitesse est le plus grand au monde. Forte de ce succès, la Chine transforme son train à grande vitesse en produit d’exportation et l’utilise comme une arme géopolitique pour asseoir sa puissance et renforcer son influence. Au delà de son réseau, la Chine a dessiné le tracé de lignes qui la relieraient à l’Asie du Sud-Est, au Proche-Orient et à l’Europe occidentale. Et elle se présente sur les grands appels d’offre internationaux.
Cependant, l’accident mortel de Wenzhou, la question de la dette, le licenciement du ministre des chemins de fer, les affaires de corruption, les déconvenues à l’international sont autant de signes de faiblesse d’une puissance ferroviaire encore balbutiante.
Jean-François Doulet est maître de conférences à l’université de Paris-Est Créteil, spécialiste de la Chine et des transports.
. Camille Hubac, L’Union européenne. Des clés pour comprendre, Paris, Argos, juillet 2012
Bien que présente dans le quotidien de chacun, l’Europe semble bien étrange, voire étrangère, à ses citoyens. Les Français la vivent bien souvent comme une construction lointaine, à peine une réalité, plutôt un symbole. Le symbole d’un continent qui après s’être défait, détruit et ruiné, a su faire le choix audacieux de l’Union. Au-delà, rien. La complexité de la construction européenne décourage. Au mieux, l’Union européenne ennuie. Le plus souvent mal connue, elle suscite tous les fantasmes. Parce qu’elle est une construction juridique, l’Union s’encombre il est vrai de termes qui n’ont que peu de sens pour le profane : « subsidiarité », « monopole de proposition », « procédure ordinaire », « coopération renforcée », etc.
On l’accuse, on la décrie, mais elle est rarement la cible de critiques constructives. Il faudrait pour ce faire en maîtriser le fonctionnement et être capable d’identifier ses actions. L’Europe communique difficilement, et lorsqu’elle est mentionnée par les gouvernements nationaux, c’est bien souvent parce qu’elle leur offre l’occasion de se dédouaner. On ne célèbre pas ses réussites. Point de grandes manifestations lors des derniers élargissements, qui ont pourtant constitué l’aboutissement d’un rêve ancien, en faisant de l’Europe un espace intégré de 500 millions d’habitants, une véritable puissance à l’échelle mondiale.
Si l’on veut juger des critiques dénonçant « l’Europe imparfaite » – car elle l’est – mieux vaut donc apprendre à la connaître. Cela évitera peut-être que les partisans du « pour » et ceux du « contre » s’affrontent en une opposition stérile, pauvre en arguments et en références. Comment prétendre débattre de son rôle et de sa place dans le monde sans connaître son histoire, son fonctionnement, son action ? L’ouvrage de synthèse de Camille Hubac ambitionne de donner à chacun les clefs techniques qui lui permettront d’appréhender l’Union dans son ensemble.
. Olivier Mbabia, La Chine en Afrique. Histoire, géopolitique, géoéconomie, Paris, Ellipses, juillet 2012.
Durant ces vingt dernières années, nulle part ailleurs qu’en Afrique l’expansion de la puissance chinoise n’a été aussi phénoménale. Multidimensionnelle, l’implication de la Chine se manifeste par une hyperactivité diplomatique et économique, par la pénétration des commerçants, travailleurs et produits chinois, par un engagement croissant dans le maintien de la paix.
Malgré son pragmatisme et ses succès réels, la stratégie chinoise en Afrique suscite aussi interrogations et critiques : déstructuration du secteur informel, déficit de gouvernance démocratique, méconnaissance du terrain… Évitant le piège de la morale, l’auteur propose ici une synthèse précieuse sur la présence incontournable de la Chine en Afrique.
Étudiants, chercheurs et tout simplement passionnés d’Afrique et de Chine y trouveront des informations et des analyses rares
. Éric Janin, Sébastien Rauline & Thomas Snégaroff
Atlas de la France. 50 cartes pour comprendre les enjeux et défis du pays, Paris, Ellipses, juin 2012.
Ce livre, qui fait un point clair, précis, documenté, argumenté, sans concession sur la place de nos services et du renseignement dans les institutions de la République, revendique surtout une vertu pédagogique : mettre en lumière l’absence dommageable d’une culture du renseignement parmi les élites qui nous gouvernent, lesquelles rejettent toujours cette discipline indispensable à toute démocratie moderne.
50 cartes retraçant histoire, enjeux et défis de la France, outre-mer inclus. Toutes sont accompagnées de courts textes et documents statistiques offrant à l’étudiant et au lecteur intéressé un atlas complet et inédit.
. François Géré, La nouvelle géopolitique. Guerres et paix aujourd’hui, Petite encyclopédie Larousse, juin 2012.
Depuis la chute du mur de Berlin, le monde est entré dans une nouvelle logique de la guerre et de la paix. On assiste à une "révolution dans les affaires militaires" au sein des armées des principales puissances et, en particulier, de celle des États-Unis : avancées technologiques, nouvelles organisations (professionnalisation des armées et privatisations, mercenaire de la sécurité). Car il s’agit désormais à la fois de répondre aux nouvelles menaces (terrorisme, prolifération nucléaire) et de chercher les conditions d’une paix durable adaptée aux nouvelles règles du jeu international.
. Marc de Fritsch & Olivier Hubac,Des guerres et des hommes. Idées reçues sur 25 siècles de conflits, Paris, Cavalier Bleu, juin 2012
Même si, aujourd’hui, les termes de « conflit » et de « crise » tendent à être préférés à celui de « guerre », si le ministère de la Défense a remplacé celui de la Guerre, celle-ci demeure gouvernée par quelques principes partagés par toutes les cultures et à toutes les époques, parfois sommairement résumés en idées reçues : « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens », « L’argent est le nerf de la guerre », « La guerre est une chose trop grave pour être confiée aux militaires », « Il existe des guerres justes », …
On fait la guerre en vue de défendre un territoire, un droit... ou de les conquérir, ou de faire triompher une idée. Art de bien diriger cette lutte, l’étude de la guerre ne saurait toutefois se limiter à la stratégie militaire. Activité sociale, elle doit aussi être abordée sous ses aspects économique, politique, juridique ou encore psychologique.
Et en premier lieu, s’interroger sur la guerre, revient à poser la question du mal et de la violence. Comment l’homme en vient-il organiser collectivement la mort de ses semblables ? La guerre cultive en effet depuis l’Antiquité une ambivalence qui fascine et révolte à la fois : lieux de l’héroïsme, du courage, de la défense de valeurs considérées comme supérieures, elle est aussi celui de la lâcheté, de la cruauté et de la perversion. En définitive, la guerre nous renvoie à notre humanité dans ce qu’elle a de plus noble et de plus abject.
. Carine Guerassimoff, La Chine et sa nouvelle diaspora. La mobilité au service de la puissance, Paris, Ellipses, juillet 2012
Les « Chinois d’outre-mer » sont entre 44 et 50 millions installés en Amérique du Nord, en Asie, en Europe, en Afrique et en Amérique latine. En 2009, leurs envois de fonds au pays ont atteint 34 milliards de dollars et ils ont participé à hauteur de 60 % des IDE entre 1991 et 2003. Commerçant, ouvrier, professeur de physique nucléaire, étudiant ou dirigeant d’entreprise multinationale, hommes et aujourd’hui femmes de tous âges : les migrants chinois ont diversifié leurs provenances en Chine, leurs profils socioprofessionnels et leurs desseins migratoires.
Ils sont le produit et les acteurs de l’ascension économique et politique de la Chine sur la scène internationale. L’ouvrage décrypte les relations entre ces Chinois expatriés et leur pays d’origine ainsi que la mise en place, l’organisation et l’évolution de cette nouvelle diaspora chinoise dans le monde.
. Jean-Luc Buchalet & Pierre Sabatier, La Chine, une bombe à retardement. Bulle économique, déséquilibres sociaux, menace environnementale : la fin d’un système ?, Paris, Eyrolles, juin 2012.
La réussite de la Chine est aussi fulgurante qu’inédite. Au rythme actuel, elle pourrait même devenir la première puissance économique mondiale dès 2022. Pourtant, les stigmates d’une croissance à marche forcée s’accumulent : des villes fantômes, des faillites en cascade, des révoltes de plus en plus fréquentes, des dérives issues de la politique de l’enfant unique, des scandales alimentaires à répétition, des aéroports paralysés par la pollution...
À travers une analyse percutante, Jean-Luc Buchalet et Pierre Sabatier montrent que ces déséquilibres économiques, sociaux et environnementaux pourraient déboucher sur une crise majeure dans les années à venir. C’est toute l’économie mondiale qui serait alors entraînée dans le sillage du géant asiatique. Pour saisir la menace, les auteurs décrivent la spécificité du modèle de développement chinois, avec ses contradictions et ses zones d’ombre : un "socialisme de marché" qui mêle parti unique, capitalisme débridé, corruption, contrôle des prix, plan quinquennal, concurrence féroce... Reste à savoir si la crise de ce système sera simplement transitoire, ou mènera à son effondrement.
. P. Pelletier (dir.), N. Anquetil, G. Boquérat, P. Pelletier, V. Thébault, G. Weissberg, Géopolitique de l’Asie, Nathan, juin 2012, 3e édition.
Ce manuel consacré à la géopolitique de l’Asie est conforme au programme des classes préparatoires aux grandes écoles. Il s’adresse aussi aux étudiants en IEP, aux personnes se préparant à de nombreux concours et examens, ainsi qu’à ceux qui s’intéressent aux grands enjeux de ce monde et à l’évolution du rapport de force entre grandes puissances, puissances émergentes et pays en développement.
Cet ouvrage a été entièrement mis à jour et prend donc en compte toute l’actualité géopolitique récente (affirmation de la puissance de la Chine ; perspective post-séisme, tsunami de Sendaï et accident nucléaire de Fukushima ; l’Asie et le développement durable…)
Le manuel se compose de 20 chapitres courts et très structurés afin d’en rendre la lecture stimulante.
Pour chaque chapitre :
. une courte introduction permet de présenter les contextes et les enjeux,
. des repères chronologiques, des définitions de termes clés et des cartes viennent éclairer le propos ;
. des « zooms » offrent des éclairages précis sur des problématiques particulières.
Il a été rédigé par une équipe regroupant des enseignants de classes préparatoires, des universitaires et des chercheurs qui ont eu pour ambition d’allier la rigueur scientifique à l’accessibilité de leurs propos.
. R. Pourtier (dir.), P. Dugot, J.-M. Henriet, G. Loison, R. Pourtier, G. Mutin, Géopolitique de l’Afrique et du Moyen-Orient, éd. Nathan, juin 2012, 3e édition.
Ce manuel consacré à la géopolitique de l’Afrique et du Moyen-Orient est conforme au programme des classes préparatoires aux grandes écoles. Il s’adresse aussi aux étudiants en IEP, aux personnes se préparant à de nombreux concours et examens, ainsi qu’à ceux qui s’intéressent aux grands enjeux de ce monde et à l’évolution du rapport de force entre grandes puissances, puissances émergentes et pays en développement.
Cet ouvrage a été entièrement mis à jour et prend donc en compte toute l’actualité géopolitique récente (intervention en Afghanistan ; création du Sud-Soudan ; partenariat euro-méditerranéen ; crise immobilière de Dubaï ; conflit ivoirien…)
Le manuel se compose de 26 chapitres courts et très structurés afin d’en rendre la lecture stimulante.
Pour chaque chapitre :
. une courte introduction permet de présenter les contextes et les enjeux,
. des repères chronologiques, des définitions de termes clés et des cartes viennent éclairer le propos ;
. des « zooms » offrent des éclairages précis sur des problématiques particulières.
Il a été rédigé par une équipe regroupant des enseignants de classes préparatoires, des universitaires et des chercheurs qui ont eu pour ambition d’allier la rigueur scientifique à l’accessibilité de leurs propos.
. A. Musset (dir.), A.-L. Amilhat-Szary, J. Chevalier, M. Guibert, M.-G. Lachmann, F. Leriche, A. Musset, É. Salin, Géopolitique des Amériques, éd. Nathan, juin 2012, 3e édition.
Ce manuel consacré à la géopolitique des Amériques est conforme au programme des classes préparatoires aux grandes écoles. Il s’adresse aussi aux étudiants en IEP, aux personnes se préparant à de nombreux concours et examens, ainsi qu’à ceux qui s’intéressent aux grands enjeux de ce monde et à l’évolution du rapport de force entre grandes puissances, puissances émergentes et pays en développement.
Cet ouvrage a été entièrement mis à jour et prend donc en compte toute l’actualité géopolitique récente (présidence de Barack Obama ; crise immobilière et crise urbaine ; impacts de la crise américaine sur les relations internationales ; narco-économie et violence au Mexique et en Amérique centrale ; soif de politique sociale et de démocratie en Amérique latine…)
Le manuel se compose de 24 chapitres courts et très structurés afin d’en rendre la lecture stimulante.
Pour chaque chapitre :
. une courte introduction permet de présenter les contextes et les enjeux,
. des repères chronologiques, des définitions de termes clés et des cartes viennent éclairer le propos ;
. des « zooms » offrent des éclairages précis sur des problématiques particulières.
Il a été rédigé par une équipe regroupant des enseignants de classes préparatoires, des universitaires et des chercheurs qui ont eu pour ambition d’allier la rigueur scientifique à l’accessibilité de leurs propos.
. Julien Zarifian, Les Etats-Unis au Sud Caucase post-soviétique (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie), préface de Pierre Mélandri, Paris, éd. L’Harmattan, juin 2012.
Comment les Etats-Unis sont-ils devenus des acteurs géopolitiques incontournables dans les domaines diplomatiques, militaires et géoéconomiques du Sud Caucase (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) ? Quels ont été les enjeux, les grands traits et les résultats de cette implantation ? Les Etats-Unis y ont-ils pour autant évincé leurs concurrents régionaux que sont la Russie, l’Iran, voire la Turquie et l’Union européenne ?
. Mathieu Guidère, Le choc des révolutions arabes. De l’Algérie au Yémen, 22 pays sous tension, Paris, Autrement, 2012.
Début 2011, première onde de choc dans le monde arabe. Le peuple se révolte pour se libérer du joug des dictateurs. Du Maroc au Yémen, en passant par l’Algérie et la Syrie, les événements se succèdent à un rythme soutenu : fuite du président tunisien Ben Ali, procès de Hosni Moubarak en Égypte, mort de Kadhafi en Libye, démission de Saleh au Yémen...
Depuis, les élections libres en Tunisie, en Egypte et au Maroc ont profité aux islamistes. C’est le deuxième choc du « printemps arabe » : ceux qui apparaissaient hier comme des forces rétrogrades sont désormais perçus comme une alternative crédible et, pour les Occidentaux, comme un moindre mal étant donné l’anarchie potentielle et la radicalité des autres forces en présence. Partout, l’avenir inquiète.
Pour chacun des 22 pays de la Ligue arabe, l’auteur expose les rapports de force entre les tribus, les islamistes et les militaires. Une vision de l’intérieur absolument unique qui donne les clés pour décrypter l’actualité, particulièrement tragique aujourd’hui.
Mathieu Guidère est professeur d’islamologie à l’université de Toulouse II. Agrégé d’arabe, ancien directeur de recherches à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et ancien professeur de veille stratégique à l’université de Genève, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont le dernier l’Atlas des pays arabes est paru aux éditions Autrement (2012).
. Jean-Charles Antoine, Au coeur du trafic d’armes. Des Balkans aux banlieues, Coll. Géographie dirigée par B. Giblin, éd. Vendémiaire, juin 2012
Pierre Verluise, Directeur du Diploweb.com : "Ce livre vous emmène sur le terrain, aux côtés des enquêteurs qui se consacrent chaque jour à la lutte contre le trafic d’armes. Sur plusieurs continents, vous découvrirez une des faces cachées de la mondialisation. Novateur, foisonnant mais conceptualisé, illustré de cartes inédites et de quelques graphiques limpides, enrichi d’une importante bibliographie, voici l’ouvrage géopolitique de référence qu’il faut lire sur le sujet".
4e de couverture
Lors de l’effondrement du système soviétique en 1991, trois facteurs sont réunis pour la première fois dans l’histoire : une production sans précédent d’armes légères et de petit calibre, issue de la Guerre froide ; un recul ou un affaiblissement des États, à l’origine de l’émergence de rapports criminels nouveaux ; enfin une libéralisation croissante des échanges. Cette conjonction a eu pour conséquence un approvisionnement constant des filières clandestines d’armes à feu en provenance des pays d’Europe centrale et orientale, et des Balkans.
Dans toute l’Europe occidentale ou balkanique, et dans la plupart des conflits africains, ces armes ont été déversées, en fonction de rivalités sociales, politiques et religieuses renaissantes et toujours liées de près ou de loin aux économies parallèles et aux activités criminelles.
Entre conflits d’intérêts géopolitiques, ingérence des grandes puissances, notamment les États-Unis, rôle des mafias, notamment albanaises, italiennes et turques, et des guérillas africaines ou sud-américaines (comme les FARC), cet ouvrage dresse un panorama complet et documenté de ce commerce qui risque de mettre en péril les États et la sécurité des populations européennes.
Jean-Charles Antoine est titulaire d’une thèse de géopolitique sur le trafic d’armes légères et de petit calibre en provenance des pays d’Europe centrale et orientale et des Balkans.
. Jean Fleury, Crise libyenne : la nouvelle donne géopolitique, Paris, éd. Jean Picollec, juin 2012.
Le 19 mars 2011, la France et la Grande-Bretagne bombardent la Libye pour soutenir les insurgés : ceux-ci veulent abattre Kadhafi, qui régit le pays d’une main de fer depuis quarante ans.
Ce soulèvement est-il un des contrecoups de la Révolution du Jasmin qui vient d’ébranler la Tunisie voisine ? Un des épisodes du Printemps arabe ?
Jean Fleury expose les ferments qui ont provoqué cette situation de crise, décrit les manœuvres – plus ou moins occultes – diplomatiques, les jeux des divers lobbies. L’auteur rapporte les combats des rebelles, les opérations militaires des pays de l’Otan. Et en tire les conclusions ; la Chine et la Russie ont laissé faire le Conseil de sécurité de l’ONU : qu’annonce cette position inédite ? Les Etats-Unis, jaloux de leur rôle de gendarme du monde, se sont mis en retrait dans la crise libyenne. Est-ce une preuve qu’ils délaissent l’Europe et se tournent vers le Pacifique ?
Cet ouvrage tire les conséquences d’un engagement militaire inusuel, se penche sur les causes historiques de cette guerre et en retient des leçons pour l’avenir : la crise libyenne est le révélateur d’un nouvel ordre mondial.
Le général d’armée aérienne (CR) Jean Fleury est un expert militaire : il a été le conseiller de François Mitterrand à l’Élysée et chef d’état-major de l’armée de l’air pendant la première guerre du Golfe. Il est l’auteur de Guerres du Golfe, espoir ou chaos (Jean Picollec, 2009) et du Bourbier afghan (Jean Picollec, 2011), couronné par le Prix Raymond-Poincaré.
. Olivier Guillard, Géopolitique de l’Inde. Le rêve brisé de l’unité, Coll. Major, Puf, mai 2012, Paris, PUF.
Cet ouvrage a pour dessein principal de nous faire (re)découvrir l’Inde et son environnement régional dans ses nouveaux atours de puissance émergente courtisée, sans pour autant négliger ses diverses carences et faiblesses.
Depuis une décennie, alors que les démocraties occidentales se morfondent dans l’atonie économique, le centre de gravité des équilibres commerciaux, énergétiques et sécuritaires se déplace irrésistiblement vers la lointaine et complexe région Asie-Pacifique. Accompagnant la montée en puissance de la Chine, alors que le Japon peine à s’extraire de ses tourments, une troisième puissance asiatique, matrice centrale du sous-continent indien, se fraye à grand renfort de croissance vigoureuse de son PIB et de signatures de partenariats stratégiques un chemin jusqu’au cercle des acteurs majeurs de son temps : l’Inde. Cette émergence tonitruante sur le devant de la scène mondiale ne doit pas faire oublier que la « plus grande démocratie du monde » connait parallèlement un florilège de fragilités et de carences contre lesquelles elle doit s’employer au mieux de ses capacités.
Docteur en droit international, Olivier Guillard est directeur de recherches Asie à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et directeur de l’information chez Crisis Consulting. Spécialiste de l’Asie, il a notamment publié Birmanie 2020. De l’état des lieux aux perspectives (IRIS/Dalloz, 2009), 50 petites leçons sur l’Inde (Hachette, 2009), Le Pakistan de Musharraf, enfin respectable ? (Lignes de repères, 2005).
. Taline Ter Minassian, Reginald Teague-Jones, Au service secret de l’Empire britannique, Paris, Grasset, mars 2012.
Si la biographie de l’Espion anglais relève d’un genre en soi, ce livre y souscrit en relatant les aventures d’un agent au destin exceptionnel. Né en 1889 près de Liverpool, Reginald Teague-Jones part après une enfance en Angleterre, au lycée à Saint-Pétersbourg. Durant son séjour russe, il assiste à la révolution de 1905, cette « répétition générale » qui annonce les bouleversements révolutionnaires à venir. Peu avant la première guerre mondiale, il s’engage dans les services secrets de l’Inde britannique, quittant pour longtemps une terre natale qu’il ne cessera jamais pourtant de servir.
Agent de renseignement et agent opérationnel dans les territoires du « Grand Jeu », cette partie du monde où Russes et Allemands tentent de disputer sa suprématie à l’Angleterre, on le verra à Peshawar, à Bakou, au Turkestan, en Géorgie et en Iran. Pendant plus de trente ans, il intrigue au service secret de l’Empire, participant à des opérations extravagantes contre les Bolcheviks pour lesquels il incarne la figure même de l’agent impérialiste. L’espion qui disparut en changeant de nom en 1922 ne réapparaîtra que post-mortem en 1989, peu avant la chute de l’Union Soviétique. Ce livre est la première biographie complète de ce sympathique ancêtre de James Bond.
. James Cohen et allii (dir.), L’Atlantique multiracial. Discours, politiques, dénis. Coll. Recherches internationales, Paris, éd. Karthala, 2012.
. Fariba Adelkhah, Les mille et une frontières de l’Iran. Quand les voyages forment la nation, Coll. Recherches internationales, éd. Karthala, 2012.
. Nicolas Levrat, La construction européenne est-elle démocratique ?, Coll. réflexeeurope, Paris, La documentation française, mai 2012
. Sophie Ansel, Sam Garcia, Lunes Birmanes, Coll. Mirages, éd. Delcourt, 2012
. Maxime Lefebvre, L’Union européenne peut-elle devenir une grande puissance ? Coll. réflexeeurope, Paris, La Documentation française, avril 2012, 178 p.
Pierre Verluise, Directeur du Diploweb.com : "Maxime Lefebvre est un diplomate qui sait penser et communiquer. Il nous offre ici un condensé d’intelligence et de connaissances pour donner à réfléchir au sujet d’une question très française mais néanmoins pertinente : L’UE peut-elle devenir une grande puissance ? La mise en perspective est large, le diagnostic pertinent et chacun reste libre d’adhérer ou non aux perspectives tracées. Avec cet ouvrage, chacun pourra stimuler plaisamment son approche de l’UE. Merci et bravo à M. Lefebvre pour sa contribution à l’enrichissement du débat public sur l’UE !"
4e de couverture
La construction européenne peut-elle permettre aux États membres de l’Union de retrouver collectivement l’influence qu’ils ont perdue face aux nouvelles puissances mondiales ? On pourrait en douter quand on voit l’Europe divisée sur certaines grandes questions internationales, troublée dans son identité par les perspectives d’élargissement sans fin et affaiblie par la crise de la zone euro… Sans minimiser ces difficultés, l’auteur montre que l’Union européenne a progressivement investi toutes les dimensions de la puissance, depuis l’économie et le commerce jusqu’à la politique étrangère et même la défense, en s’appuyant sur de nouveaux leviers d’influence (réglementation, négociation, aide, outils de gestion des crises). Mais elle doit encore relever plusieurs défis si elle veut défendre sa place sur la scène internationale et œuvrer à l’édification d’un ordre multilatéral.
. Christian Harbulot (dir.) Manuel d’intelligence économique, Coll. Major, Paris, PUF, avril 2012
Dans le contexte d’une mondialisation qui tourne à la guerre économique, l’intelligence économique est devenue un outil incontournable pour les entreprises et les administrations. Aussi s’est-elle imposée comme une discipline à part entière enseignée dans les écoles de gestion comme dans les universités.
Cet ouvrage réunit pour la première fois l’ensemble des experts de la communauté française d’intelligence économique et stratégique, fondateurs de la discipline, experts militaires, avocats, auteurs des réformes nationales d’intelligence économique et consultants en veille stratégique pour des groupes internationaux.
. Antonin Cohen, De Vichy à la communauté européenne, Paris, PUF.
Régis Genté, « Voyage au pays des Abkhazes (Caucase, début du XXIe siècle) », éditions Cartouche, avril 2012, 180 p.
Pierre Verluise, Directeur du Diploweb.com : « Voici une initiation plaisante à la géopolitique du Caucase. Une longue pratique du terrain, une expression maîtrisée, une plume légère : voici quelques-unes des forces de cet ouvrage ambitieux mais accessible. Bref, une lecture à la fois agréable et intelligente ». Voir la suite de la présentation par P. Verluise Voir
4e de couverture
"Le pays des Abkhazes" : la formule est embarrassante. Voyager dans cette contrée des rivages septentrionaux de la mer Noire, c’est voyager dans un pays qui n’existe pas, en tout cas aux yeux des institutions internationales. Entre 1992 et 1993, la zone a été le théâtre d’une guerre meurtrière entre Abkhazes et Géorgiens, les premiers parce qu’ils revendiquent l’indépendance de leur "foyer national", les seconds parce qu’ils considèrent que la région est partie intégrante de la nation géorgienne. Dix mille morts et presque un quart de siècle plus tard, un statu quo précaire règne sur la province rebelle, devenue de fait indépendante grâce à l’appui décisif des Russes, tandis que les Géorgiens, amputés de l’un des joyaux de leur territoire, balancent entre nostalgie et désirs de revanche. La question des identités nationales, refoulée par soixante-dix années d’une utopie brutale et réveillée par l’effondrement de l’Union soviétique, est au coeur des séjours de Régis Genté dans cette entité fantôme.
Voir sur le Diploweb.com, par Régis Genté, "L’Abkhazie et la Russie. Dans les griffes russes. Reportage photo en Abkhazie, république séparatiste géorgienne". Voir
. Jean-François Gayraud, François Thual, Géostratégie du crime, Odile Jacob, 2012
« Nous ne sommes plus dans la série noire d’après-guerre ; désormais, sous l’action de puissances criminelles, les États eux-mêmes se trouvent contestés dans leur existence et doivent parfois battre en retraite. C’est la survie de nos démocraties qui est en jeu » : pour Jean-François Gayraud et François Thual, les phénomènes criminels sont bien loin d’échapper aux effets de la mondialisation, on le voit.
Pourquoi la grande criminalité internationale a augmenté de façon exponentielle ; comment la lutte contre le terrorisme et le recul de l’État un peu partout l’ont favorisée ; quelles sont les luttes de territoires entre organisations ; comment des empires criminels se constituent, menaçant l’équilibre des États ; comment l’argent sale pèse sur l’économie mondiale ; pourquoi les élites sont fragilisées : deux spécialistes croisent criminologie et géopolitique pour nous révéler les vrais dangers de demain et peut-être déjà d’aujourd’hui !
Auteur du Monde des mafias et de La Grande Fraude, commissaire divisionnaire de la police nationale, Jean-François Gayraud exerce au Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique (CSFRS).
Auteur d’une quarantaine d’ouvrages de géopolitique, dont Le Fait juif dans le monde, ancien professeur à l’École de guerre et à l’École pratique des hautes études, François Thual est conseiller au Sénat.
. Georges Couffignal, Amérique latine 2012. Une Amérique latine toujours étonnante. Collection Mondes émergents. Paris, La documentation française, avril 2012.
. Mathieu Guidère, Le printemps islamiste. Démocratie et charia, Paris, Ellipses, avril 2012.
Après le « printemps arabe », voici venu le temps des islamistes. Un peu partout, les forces et les partis qui se réclament de l’Islam se positionnent comme une alternative de gouvernement aux régimes déchus ou contestés. Dans certains cas, comme en Tunisie, au Maroc et en Égypte, ces partis apparaissent même comme les grands vainqueurs des premières élections libres. Mais ces forces islamistes converties à la démocratie font peur, à l’intérieur comme à l’extérieur, en raison de leur passé et de leurs prétentions politiques et idéologiques.
Qu’en est-il vraiment ? Quelles sont ces forces conservatrices devenues incontournables ? Quel est leur programme et leur agenda politique ? Quid de l’avenir des femmes et des minorités ? Faut-il s’attendre à une extension de la charia ?
Voici un guide indispensable pour comprendre la nouvelle donne géopolitique : les principaux pays arabes sont passés au crible de l’histoire immédiate. L’auteur propose ici un panorama instructif des partis et des forces islamistes dans chaque pays. À partir d’une étude inédite, il offre au lecteur des repères précieux sur la charia pour mieux saisir les enjeux du présent et les défis de l’avenir.
. Pierre Chaunu, Histoire de l’Amérique latine, Paris, PUF, avril 2012. 132 p
"Parler d’Amérique latine, c’est affirmer l’unité de ce monde, en opposition à l’Amérique anglo-saxonne, et des 215 millions d’hommes qui parlent dans leur immense majorité, plus ou moins déformées dans des bouches étrangères, les langues castillanes et portugaises. On pourrait écrire les histoires des Amériques latines, c’est l’histoire de l’Amérique latine que nous voulons écrire, parce qu’il faut choisir, parce que nous estimons aussi que l’unité l’emporte finalement sur la diversité."
L’Histoire de l’Amérique latine est un monument de l’historiographie française. La lire aujourd’hui n’est pas seulement un plaisir d’historien, c’est un devoir pour son approche et sa méthode.
Pierre Chaunu prend de la hauteur et retrace l’histoire "d’une terre de 21 173 000 km2" sur cinq siècles. En ressort un texte incontournable pour comprendre ce monde qui naît en 1492 et au sein duquel trois continents se sont rencontrés, donnant naissance à une identité à la fois unique et complexe.
. Serge Daniel, AQMI. L’industrie de l’enlèvement, Paris, Fayard, avril, 2012.
Enquête minutieuse et captivante sur Al-Qaida au Maghreb Islamique, le livre de Serge Daniel démonte les rouages du groupe terroriste. À l’aide de nombreux témoignages des acteurs policiers et diplomatiques mêlés à la traque d’AQMI, mais aussi des médiateurs ayant joué un rôle lors des enlèvements perpétrés depuis 2008, il retrace les conditions dans lesquelles ont eu lieu ces enlèvements, le déroulement des négociations, le dénouement funeste ou la libération des otages. Il dresse le portrait des principaux dirigeants d’AQMI, restitue leur parcours, analyse leurs méthodes.
Si AQMI apparaît bien comme une filiale franchisée d’Al-Qaida, partageant la même idéologie de l’islamisme radical, sa pratique montre en revanche une évolution vers une entreprise purement criminelle, celle d’une véritable industrie de l’enlèvement, contre rançon, qui cherche à s’implanter dans tout le Sahel, de la Mauritanie au Tchad. Fruit d’une longue expérience sur le terrain, ce document abonde en révélations et en anecdotes authentiques sur le fonctionnement du groupe terroristo-mafieux.
. Pascal Gauchon, Géopolitique de la France. Plaidoyer pour la puissance, (collection Major), éd. PUF, avril 2012, 189 p.
Il n’existait pas de livre intitulé tout simplement Géopolitique de la France qui soit consacré exclusivement à ce sujet, alors que les titres équivalents ne manquent pas pour les États-Unis, la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde, le Mexique, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, la Pologne, Israël – et la liste n’est pas exhaustive !
Pourtant le sujet est riche. Grande puissance moyenne, la France cherche ce que peut être la stratégie d’une nation de l’entre-deux, à mi-chemin entre grandeur et déclin. Géopolitique gaullienne du Verbe et du Geste ? Géopolitique mitterrandienne de la sublimation au sein de la construction européenne ? Géopolitique du pré carré que ses adversaires assimilent à un renoncement ? Géopolitique de la morale et de l’autre qui, à force de rejet de la Realpolitik, finit par servir la géopolitique des autres ? Toutes les options sont ouvertes et analysées dans l’ouvrage.
Ancien élève de l’ENS et agrégé d’histoire, Pascal Gauchon enseigne en classes préparatoires ECS à Ipésup. Il a déjà publié de nombreux ouvrages sur la France et sur la géopolitique, en particulier Le modèle français (PUF, « Que sais-je ? ») et le Dictionnaire de géopolitique et de géoéconomie (PUF, « Major »).
. Mehdi Lazar, Qatar, une education City.
Délocalisation des campus universitaires et globalisation de l’enseignement supérieur. Ed. L’Harmattan, avril 2012.
Au Qatar, l’importation de capacités éducatives est vue comme l’opportunité de passer rapidement à une économie post-hydrocarbure. Dans la compétition mondiale, former ou attirer les futures élites est un avantage décisif. Il existe une globalisation croissante de l’enseignement supérieur, qui se caractérise par des flux originaux. Ces caractéristiques font du Qatar une Education city que l’auteur se propose d’explorer ici.
Voir sur le Diploweb.com un article inédit de M. Lazar au sujet de la politique d’influence du Qatar Voir
. Philippe Pelletier, La fascination du Japon. Idées reçues sur l’archipel japonais, Paris, Le Cavalier bleu, avril 2012, 270 p.
Le Japon fascine, et depuis toujours. Certes, on peut le dire d’autres pays, mais deux éléments rendent son cas exceptionnel : l’extraordinaire diversité de l’imaginaire mobilisé et sa continuité au cours des siècles. L’argumentaire rodé sur l’unicité des Japonais, leur distinction, leur impénétrabilité, nourrit une avalanche d’idées reçues.
En témoignent encore récemment les commentaires qui ont suivi le séisme du 11 mars 2011 et la catastrophe nucléaire de Fukushima. Et les Japonais ne sont pas les derniers à entretenir ces stéréotypes au travers des « nippologies » en vogue dans les années 70 et 80.
Les générations du « péril jaune », nées avant 1945 se complaisaient à dire que les Japonais étaient incompréhensibles. Aujourd’hui, cette « incommunication » s’est transformée en hypercommunication et l’on assiste à une véritable fascination pour le Japon et la « J-pop culture » : sushi, manga, karaoke, judo et autres arts martiaux, sudoku ou tôfu, tendent ainsi à supplanter les geisha et autres yakuza parmi les clichés japonais.
Véritable anthologie du Japon contemporain, cet ouvrage donne à voir ce pays, sa culture, son économie et sa société comme il est et non comme les Occidentaux, ou même les Japonais, voudraient le présenter.
Sommaire : Le Japon est le mythe de l’île absolue. Le milieu japonais serait-il inhospitalier ? Les japonais sont en harmonie avec la nature.
Les japonais travaillent trop, ou plus assez ? Les japonais sont-ils inquiétants ?
Philippe Pelletier est docteur en Géographie, diplômé en Langue et Civilisation japonaises. Il est professeur à l’université Lyon 2 et à Sciences Po Lyon. Spécialiste du Japon où il a résidé pendant sept ans, il fut membre du Centre de recherches sur le Japon contemporain (à l’EHESS de Paris) avant d’intégrer l’Institut d’Asie orientale (à Lyon).
. Jean-Paul Charvet, Atlas de l’agriculture. Comment pourra-t-on nourrir le monde en 2050 ? Paris, Autrement, avril 2012. 96 p.
De 1960 à 2000, la planète a nourri 3 milliards d’hommes supplémentaires grâce à un accroissement sans précédent des rendements. D’ici 2050, dans 40 ans, le nombre de bouches à nourrir augmentera à nouveau de 3 milliards. Or, un milliard de personnes vivent encore en sous-alimentation chronique. La terre semble au maximum de ses possibilités et se trouve dégradée. Pourra-t-on produire davantage tout en préservant l’environnement pour nourrir tous les habitants de la planète ? Question cruciale en ces temps de crise, où un milliard de personnes sont sous-alimentées. Du fait de la mondialisation, des révoltes de la faim provoquées par la spéculation sur les céréales éclatent, des terres cultivables disparaissent chaque jour en raison de l’urbanisation galopante, des paysans se voient chassés de leur terrain par les conglomérats agro-industriels. Comment chaque pays peut-il assurer sa sécurité alimentaire aujourd’hui et demain ? Tous les éléments de ce débat grave, mais passionnant, font l’objet de cet atlas.
Plus de 100 cartes et infographies pour mieux comprendre les enjeux actuels d’une agriculture de plus en plus mondialisée. Comment assurer la sécurité alimentaire pour une population mondiale qui va augmenter de 2 milliards d’ici 2050 ? Le grand défi des agriculteurs : produire toujours davantage tout en préservant mieux l’environnement. Le rôle des "poids lourds" de l’agriculture dans le monde : États-Unis, Union européenne, Brésil... Cet ouvrage clair et détaillé a pour vocation de répondre intelligemment à la question éthique, socio-économique et géopolitique qui nous concerne tous : comment se nourrir et comment nourrir le monde en 2050 ?
Jean-Paul Charvet, professeur émérite en géographie agricole et rurale, est correspondant national de l’Académie d’agriculture de France. Claire Levasseur, cartographe indépendante, a conçu et réalisé les cartes de cet atlas.
. Jean-Pierre Estival, L’Europe face au Printemps arabe, de l’espoir à l’inquiétude, Paris, L’Harmattan, mars 2012.
L’onde de choc de la révolution tunisienne s’est vite propagée à l’ensemble du monde arabe, avec des évolutions variées. Analysant les suites de ces insurrections, l’auteur s’interroge sur la position de l’Europe face à cette recomposition géostratégique. La fusion des pouvoirs civil et religieux et l’avènement d’un nouveau concept de démocratie musulmane ont créé de nouvelles tensions, rendant plus difficile le dialogue Nord/Sud.
. Eddy Fougier, Parlons mondialisation en 30 questions. La documentation française, 94 p.
Un ouvrage accessible, clair et utile.
. Carine Berbéri, Royaume-Uni face à l’euro. De la prudence à l’hostilité, Paris, Harmattan, mars 2012.
Pourquoi la Grande-Bretagne ne fait-elle toujours pas partie de la zone euro aujourd’hui ? Et surtout, pourquoi Tony Blair n’a-t-il pas pris la décision d’organiser un référendum sur cette question au cours des dix années pendant lesquelles il a été à la tête du pays ? Cet ouvrage examine successivement la ligne de conduite des principaux partis politiques britanniques, de la société ainsi que des nations périphériques (Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) vis-à-vis de l’euro.
. Brian Tourré, De la Francafrique à la Chinafrique, Quelle place pour le développement africain ?, Paris, Harmattan, mars 2012.
Ce livre étudie les causes du sous-développement persistant de l’Afrique, et plus particulièrement le rôle de la France et de sa stratégie, quant au développement africain depuis les décolonisations, ainsi qu’au rôle de plus en plus prégnant qu’occupe la Chine. La "Françafrique" et la "Chinafrique" peuvent être une des clés pour comprendre l’état actuel de développement du continent noir.
. Vazken Andréassian & Jean Margat, Rivières & rivaux. Les frontières de l’eau, Versailles, Quae, 2012. 134 p.
L’histoire des civilisations anciennes fourmille de rivalités liées à l’accès à l’eau, qui désaltère les assoiffés, irrigue les champs, fait tourner la roue des moulins, sert de fortification et matérialise les frontières. Qu’en est-il aujourd’hui ? Si en Europe de l’Ouest les affrontements ont laissé place à la coopération et à la paix, l’eau reste au coeur des grands enjeux mondiaux. C’est une ressource naturelle pas comme les autres.
Vazken Andréassian et Jean Margat analysent les frontières physiques et humaines qui délimitent l’inégale répartition des eaux sur terre. D’où vient l’eau des rivières ? Par où passe la frontière fluviale ? Comment inventorier les ressources en eau ? Des rivalités emblématiques liées à l’eau sont présentées pour des fleuves transfrontaliers comme le Tigre et l’Euphrate, le Nil, le Jourdain, le Rhin, le Colorado, l’Indus... Sont dévoilées les raisons qui rendent les conflits liés au partage de l’eau des rivières si complexes.
Enfin, les auteurs examinent les raisons d’espérer, et de désespérer, au sujet de l’eau et des conflits qui pourraient concerner son partage équitable dans le futur.
. Mathieu Guidère, Lynne Franjié & Claire Levasseur, Atlas des pays arabes. Des révolutions à la démocratie, Paris, Autrement, mars 2012.
Plus de 120 cartes et chronologies originales pour découvrir le monde arabe, son histoire et ses révolutions. Le développement de l’identité musulmane et de la culture arabe en quatorze siècles d’histoire. Les problématiques ethniques et religieuses peuvent-elles empêcher la transition démocratique ? L’essor économique, social et culturel du monde arabe aujourd’hui : quels enjeux, quels obstacles ? Cet atlas présente des analyses et des synthèses inédites pour mieux saisir les tenants et les aboutissants du "printemps arabe".
. Michel Makinsky, L’Iran et les grands acteurs régionaux et globaux.
Perceptions et postures stratégiques réciproques, Paris, Harmattan, mars 2012.
La République islamique d’Iran fait face à un faisceau de crises dont les dimensions globales et régionales se combinent. La crise nucléaire, le contexte du Printemps arabe perturbent les rapports de force de cette région. Cet ouvrage vise à éclairer les relations entre l’Iran, les principaux acteurs régionaux et les grandes puissances. (Des articles en français et en anglais).
. Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, La guerre au nom de l’humanité. Tuer ou laisser mourrir. Préf. de H. Védrine. PUF, mars 2012.
. Yves Gervaise, Géopolitique du Brésil, (collection Major), éditions PUF, mars 2012.
Victime de son succès, le Brésil fait l’objet de nombreux clichés, pour la plupart sympathiques ou souriants. Ce livre ne cherche ni à les corriger ni à en faire l’inventaire. Il présente une vision renouvelée de la réalité profonde du pays à partir de l’évolution de sa place dans le monde. Nation emblématique du « Nouveau Monde », mais aussi pays particulièrement sensible à la culture européenne.
Terre coloniale devenue indépendante, mais sans guerre de libération. Pays tropical et métis qui a attendu le siècle dernier pour découvrir et manifester son identité profonde. À chaque période, le Brésil a fourni le reflet de la réalité du monde.
Agrégé de géographie, Yves Gervaise a longtemps été professeur en classes préparatoires à Rennes. Il partage maintenant sa vie entre sa Bretagne natale et le Brésil où il se rend régulièrement depuis l’âge de vingt ans, où il s’est installé et où il enseigne (Université d’Ouro Preto).
. Sylvia Delannoy, Géopolitique des pays émergents, (collection Major, éditions Puf), 256 pages, mars 2012
Les puissantes émergentes nous préparent-elles un monde meilleur ? Ou pire ? En tout cas, elles changent radicalement la donne, et c’est tout l’intérêt de ce livre, en lien direct avec le Festival, que d’étudier les dynamiques qui les propulsent sur la scène politique et économique mondiale, de faire le point sur la notion d’émergence, sur les armes de ces nouvelles puissances, mais aussi sur les fragilités de leur stratégie.
Un livre qu’on peut sans conteste présenter comme la première définition précise et raisonnée d’une notion à la mode, qui reste trop souvent floue. Avec à l’appui une vingtaine de cartes pour décrire ce nouvel ordre mondial.
Sylvia Delannoy, agrégée d’histoire, est actuellement professeur au lycée français de Singapour.
Ce livre ouvre une nouvelle série « Géopolitique » dans la collection Major des Puf, dirigée par Pascal Gauchon.
En avril suivront : « Géopolitique de l’Inde » de Olivier Guillard, « Géopolitique du Proche-Orient » de Florian Louis, Frédéric Pichon, Tancrède Josseran ; « Géopolitique des mers et des océans » de Pierre Royer.
. Julian Lindley-French (Editor), Yves Boyer (Editor) , The Oxford Handbook of War (Oxford Handbooks), Oxford University Press, 2012, 709 p.
The Oxford Handbook of War is the definitive analysis of war in the twenty-first century. With over forty senior authors from academia, government and the armed forces world-wide the Handbook explores the history, theory, ethics and practice of war. It first considers the fundamental causes of war, before reflecting on the moral and legal aspects of war. Theories on the practice of war lead into an analysis of the strategic conduct of war and non Western ways of war. The heart of the Handbook is a compelling analysis of the military conduct of war which is juxtaposed with consideration of technology, economy, industry, and war. In conclusion the volume looks to the future of this apparently perennial feature of human interaction.
. Jean-Dominique GIULIANI et Pascale JOANNIN, Atlas permanent de l’Union européenne , éd. Lignes de repères, 172 pages, 18,00 € ISBN : 978-2-915752-75-5
L’Union européenne, avec ses 27 Etats membres et ses 502 millions d’habitants, est la première puissance économique mondiale et l’euro la seconde monnaie de réserve. Pourtant l’Union européenne demeure largement méconnue de ses propres citoyens.
Cet Atlas permanent de l’Union européenne est un ouvrage de référence qui présente l’Union, ses institutions, et chacun de ses Etats membres à travers leur histoire, leur culture et leurs réalités statistiques. Avec plus de 50 cartes originales, des fiches historiques et des chiffres actualisés, il offre un tableau européen complet et inédit.
C’est un outil indispensable pour connaître et comprendre les enjeux du XXIème siècle, la crise économique actuelle et les chances de l’Europe ainsi que de l’euro dans un monde en transformation.
Réalisés par les experts de la Fondation Robert Schuman, l’un des tout premiers laboratoires d’idées consacrés à la construction européenne, ces cartes et ces textes permettent de s’informer en un clin d’oeil sur les institutions communes, mais aussi sur chaque Etat de l’Union, leurs institutions, leur vie politique et leurs perceptions du monde et de l’Europe.
. Sébastien Abis, Pierre Blanc (dir.), Agriculture et alimentation. Des champs géopolitiques de confrontation au XXIème siècle , Club Déméter, en vente sur commande (5, rue Saint Germain L’Auxerrois 75001 Paris / demeter club-demeter.org / 01 40 26 76 50).
. Franck Favier, L’Amérique. Un continent, deux mondes , Paris, Ellipses Marketing, 2012, 264 pages.
Un modèle nord-américain ébréché, un Cône sud qui s’émancipe, l’émergence du nouvel acteur global brésilien, un bolivarisme révisé : les Amériques sont bien une terre de fragmentation autant que d’intégration en ce début du XXIe siècle.
Un cours complet composé de tous les outils nécessaires pour réviser les données essentielles, acquérir la méthode... et réussir les concours.
. Jérémy Jammes & Benoît de Tréglodé, L’Asie du Sud-Est 2012. Les événements majeurs de l’année , Paris, Les Indes Savantes, 2012, 396 pages.
Chaque année l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporain (Irasec), basé à Bangkok, analyse les principaux événements politiques, économiques, sociaux, environnementaux ou religieux survenus dans l’ensemble du sous-continent asiatique.
Établissant une rétrospective des principaux événements de l’année 2011, ce livre aide à mieux comprendre les grands enjeux de l’année 2012 dans une région de près de 600 millions d’habitants qui, plus que jamais, joue un rôle d’interface entre les grands pôles asiatiques. Grâce au travail de terrain tout au long de l’année d’une vingtaine de chercheurs et d’experts européens et asiatiques, Asie du Sud-Est 2012 offre un décryptage d’une actualité asiatique complexe, dense et dynamique.
. Hervé Le Bras, Gérard-François Dumont, Doit-on contrôler l’immigration ? Collection Pour ou contre ? , éd. Prométhée, 128 p. 3 février 2012.
« La France ne peut accueillir toute la misère du monde. » Depuis cette sentence sans appel prononcée par Michel Rocard voilà 20 ans, le débat sur l’immigration semble s’être figé. Pourtant, de la situation des centres de rétention à celle des sans-papiers, l’actualité est toujours marquée par cette question non résolue.
Qu’en est-il des flux migratoires ? Immigration et insécurité vont-elles réellement de pair ? Est-il possible de dissocier et de choisir entre rapprochement familial et immigration économique ? Un immigré coûte-t-il plus qu’il ne rapporte à la société d’accueil ? La fuite des cerveaux est-elle une chance ou un handicap pour les pays du Sud ?
Deux experts internationalement reconnus aux avis différents répondent à toutes ces questions et à d’autres encore en confrontant leurs arguments. Le débat de référence sur l’immigration.
. Maurice Goldring & Cliona Ni Riordain, Irlande. Histoire, Société, Culture , Paris, La Découverte, 2012. 224 pages
C’est une petite île aux confins de l’Europe, scindée en deux par l’histoire, théâtre de bien des heurts. Ses rapports passionnels avec la Grande-Bretagne, les guerres de religion, le rôle majeur des Eglises, la Grande Famine, les querelles sociales et identitaires, les conflits de mémoire ont forgé l’Irlande. Par-delà la beauté sauvage du Connemara, l’Irlande préserve ses mythes, ses traditions, rassemblant sa diaspora autour de manifestations festives, Saint-Patrick, élection de la Rose de Tralee, etc.
Malgré son lourd passé et des débats de société qui semblent parfois d’un autre âge, le pays réel parle d’ouverture au monde, d’évolutions.
A la fin du XXe siècle, le Tigre celtique a fait de l’ombre au trèfle à trois feuilles. Puis vint la crise. Certains ont repris le chemin de l’exil. Mais l’Irlande continue de se dire, en anglais ou en gaélique, à travers ses écrivains, musiciens, créateurs, replaçant toujours la culture au coeur du débat.
Maurice Goldring, écrivain et universitaire émérite (université Paris-VIII, Saint-Denis), est un spécialiste de civilisation des îles Britanniques, notamment d’histoire et de politique irlandaises. Cliona Ni Riordain, spécialiste de littérature irlandaise et de traductologie, est maître de conférences en études irlandaises à l’université de la Sorbonne Nouvelle- Paris-III.
. Séverine Arsène, Internet et politique en Chine, coll. Recherches internationales, Paris, Karthala, 2012.
Pierre Verluise, Directeur du Diploweb.com : " Voici le fruit d’un enquête de longue haleine, remarquablement conduite et mise en forme. Un superbe travail de terrain qui apporte des réponses précises à de nombreuses interrogations au sujet d’Internet et politique en Chine."
4e de couverture
Sur les blogs et les forums de discussion chinois, des millions de personnes parlent politique et se mobilisent quotidiennement. Ces internautes s’indignent devant le traitement réservé à des ouvriers migrants, dénoncent des expropriations illégales et vont jusqu’à critiquer la corruption de leurs dirigeants. Le Parti communiste ne peut plus étouffer ces scandales. Néanmoins, il déploie de nombreux efforts pour les canaliser. Le web chinois est devenu un espace public complexe, où de nombreux acteurs luttent pour faire entendre leur voi. Dès lors, il ne s’agit plus seulement de contournement de la censure, mais plutôt de construction d’une audience susceptible d’ninfluencer les autorités.
L’ouvrage aborde ces enjeux au travers de nombreux extraits d’entretiens avec des internautes ordinaires. EN nous montrant comment les Chinois eux-mêmes conçoivent la place d’Internet dans la société, il constitue un éclairage inédit sur le fonctionnement du régime.
Docteur en science politique de l’Institut d’études politiques de Paris, Séverine Arsène est actuellement postdoctorante à l’université Georgetown, Washington DC.
. Franck Galland, Antoine Frérot & Alain Bauer, Eau & conflictualités, Paris, Choiseul, 2012
Eau & conflictualités est le titre d’un séminaire organisé en décembre 2010 à l’Ecole militaire par le Conseil supérieur de la formation et de la rechercha stratégiques (CSFRS). La richesse des interventions de cette journée a conduit les organisateurs à en publier les actes.
Placé sous la direction de Franc Galland, considéré comme l’un des meilleurs experts européens sur les questions géopolitiques et stratégiques liées aux ressources en eau, cet ouvrage constitue un témoignage unique de spécialistes français et étrangers sur les conflits prévisibles liés à la rareté des ressources en eau et à la dégradation de leur qualité.
Préfacé par Antoine Frérot, président directeur général de Veolia Environnement, et par Alain Bauer, président du CSFRS, ce livre aborde ainsi de manière très concrète, à travers des exemples pris au Moyen- Orient, en Asie centrale et en Asie du Sud-Est, les enjeux sécuritaires, les conflits d’usage et les tensions diplomatiques liés à l’eau qui ne manqueront pas de survenir.
Lire une présentation de cet ouvrage sur ce site
. Jean Kempf, Les mots des Etats-Unis, Toulouse, Presses Universitaires Mirail, 2012. 128 pages
S’il est un pays qui s’est forgé dans les mots, ce sont bien les Etats-Unis.
Les mots de la Déclaration d’indépendance puis de la Constitution, ceux de la conquête de l’Ouest bien sûr, mais aussi des luttes sociales, du cinéma, des médias, et d’une démocratie politique originale et précoce. Les Etats-Unis pourtant ne s’appartiennent plus depuis longtemps, car ils sont devenus, par leur puissance et l’attrait de "l’idée américaine", une sorte de bien commun de l’humanité : Les Mots des Etats-Unis auraient donc pu aussi s’appeler Les Mots de l’Amérique.
Derrière des mots, parfois restés en VO tant est intraduisible la différence, le présent ouvrage essaie de naviguer entre familiarité et exotisme, et de faire percevoir au lecteur, étudiant ou simple curieux, l’altérité surprenante de ce pays que l’on croit trop souvent connaître.
Jean Kempf est Professeur de civilisation américaine à l’Université Lumière-Lyon 2. Il est spécialiste de l’histoire de la photographie américaine et plus généralement d’histoire culturelle contemporaine.
. Kaveh Le Forgeron, Le Hezbollah global, Paris, Choiseul, 2012. 380 pages
Depuis sa mise en place, la République islamique d’Iran entretient un réseau multiforme (propagande, guérilla et terrorisme), sans doute un des plus étendus du monde arabo-musulman. Ce réseau est d’autant plus redoutable que, grâce à l’ostensible terrorisme de Ben Laden & Co., l’appareil secret de Téhéran, qualifié ici d’" Hezbollah global ", a su se faire oublier des médias et de la communauté internationale.
Que représente aujourd’hui l’appareil international de Téhéran ? Où est-il implanté ? Que sait-il, que peut-il faire ?
Tel est le thème de cette étude unique, somme de ce qu’experts ès sécurité globale, savants et iranologues ont pu apprendre des sources iraniennes, certes ouvertes, mais difficiles d’accès - qui lit la presse chi’ite, pakistanaise ou azérie, les journaux de province iraniens, les bulletins et sites des Gardiens de la révolution ou de la milice des Bassidji ?
Ainsi cette étude relève-t-elle de l’incontournable. Car un pouvoir politique, si opaque soit-il, peut mentir aux autres mais pas à lui-même - ses médias contiennent des éléments d’information intéressants que l’expert sait retrouver, ordonner puis diffuser. C’est le fruit de cette enquête minutieuse et sans précédent qui figure dans cette étude sur le réseau terroriste mondial de Téhéran.
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Date de publication / Date of publication : 31 décembre 2012
Titre de l'article / Article title : Livres géopolitiques 2012
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