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Instantanés roumains,

par Pierre Verluise

En 2006, Pierre Verluise a été invité à faire en Roumanie une série de conférences géopolitiques à l'Université Polytechnique de Timisoara, dans l'ouest du pays. La Roumanie est alors candidate à l'intégration communautaire pour 2007 ou 2008. Ce séjour est l'occasion de réaliser une centaine de photographies d'un pays riche en contrastes. Voici une sélection: la chambre de N. Ceaucescu dans sa résidence de Timisoara, le portrait d'un révolutionnaire de 1989... La Roumanie semble à fois suspendue au dessus du temps et emportée dans un tourbillon... non sans laisser les plus faibles sur le bord du chemin. Les Roumains ont devant eux de nombreux chantiers: la mise à niveau des infrastructures, la lutte contre la corruption... Que sera la Roumanie en 2025, quand les enfants nés au moment de son adhésion deviendront adultes ?

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Timisoara, ancienne résidence du chef de l'Etat. La chambre du dictateur national-communiste N. Ceaucescu et de son épouse. Au mur, une production artisanale. Sur la table, un livre de compliments.

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Traian Orban, l'un des acteurs des journées du 16 au 22 décembre 1989 à Timisoara. Il préside actuellement le Mémorial de la Révolution (Memorialul Revolutiei Timisoara, str. Emanoil Ungureanu, nr.8. 1900 Timisoara)

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A quelques dizaines de kilomètres de Timosoara, dans une station thermale, le temps semble arrêté.

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Sur une grande place de Timisoara, deux symboles: au premier plan, un monument à la mémoire des victimes de la Révolution de 1989, au second plan, une estrade publicitaire pour la Ford focus.

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Tous ne bénéficient pas des produits de la société de consommation à l'occidentale. La transition entre une économie planifiée et une économie libéralisée - notamment sous le contrôle de la Commission européenne - a produit des exclus. Ici, un cliché signé d'un photographe roumain dans le cadre d'une exposition sur la pauvreté en Roumanie.

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A l'occasion des fêtes de la Pâque orthodoxe, les marchés sont bien fournis et ceux qui peuvent acheter ne s'en privent pas, pour le plus grand bonheur des marchands.

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Au centre-ville de Timisoara, la chaussée défoncée sur laquelle circule le tramway attire l'attention sur le problème des infrastructures. En prenant au hasard un tramway, le visiteur découvrent des périphéries en piètre état.

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De nombreux chantiers sont commencés, suspendus, en attente... Peut-être l'argent a-t-il été détourné?

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Chantier prioritaire pour l'entrée de la Roumanie dans l'UE: la lutte contre la corruption.

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Quelle Roumanie ce jeune couple construira-t-il ?

 Que sera la Roumanie en 2025, quand les enfants nés au moment de son adhésion deviendront adultes ? 

Date de la mise en ligne: septembre   2006

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