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Corée du Sud, été 2004: la société de consommation à Séoul ,

par Kim Loeber, photographe

 

Symbole phare de la réussite économique du pays, la société de consommation a considérablement progressé depuis les années 80. Après une course à l’équipement des particuliers : habitation, automobile, électroménager… le loisir devient le "bien de consommation" le plus en vogue de la capitale. Et l'offre excelle en matière de sortie, restaurant, cinéma, shopping, etc... Le fast-food, particulièrement à la mode, est très bien représenté dans les quartiers commerçants et dans le reste de la ville. Différents marchés, de jour et parfois de nuit, proposent de tout, allant de l'alimentaire à la haute technologie. Les cibles privilégiées sont les jeunes, sensibles aux arguments du marketing qui leur vante des produits toujours plus à la mode ou plus performants. Le téléphone portable se vend désormais comme les paniers repas : dans la rue. Le piéton croise fréquemment des chariots qui proposent à manger, bien sûr, mais aussi des téléphones mobiles, des journaux, des chaussures pour femme, de la maroquinerie, des montres, des cd vierges ou préenregistrés, etc. Les actifs considèrent cela comme bien commode, voire indispensable.  Même les seniors leur ont emboîté le pas et changent de téléphone portable plus souvent que de canne.

 

Mais cette illusoire opulence peine à masquer la baisse réelle du pouvoir d'achat. L’énorme croissance économique des années 80 a aussi ses effets pervers car, après une période faste, les travailleurs ont découvert la crise, la concurrence étrangère, l'immigration et les licenciements massifs sans aucune protection sociale. Les petites échoppes attirent désormais difficilement un client plus exigeant et aux moyens plus restreints. Les petits boulots ne sont plus réservés aux jeunes, lycéens ou étudiants ; les travailleurs expérimentés et les personnes âgées y ont également recours. Des manifestations sont menées un peu partout dans la capitale pour protester contre les restructurations et les contrats précaires. Les églises, nombreuses en Corée, mettent inlassablement les gens en garde contre les "perversions" consommatrices et capitalistes, même si le badaud ou le commerçant tentent encore de se persuader que tout va bien. Pourtant la guerre en Irak et la pression internationale, celle des États-Unis en particulier, se mélangent à l'inquiétude générale croissante quant à la sécurité de l'avenir. Kim Loeber

         

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Lire un texte de Barthélémy Courmont: Corée du Sud, réveil au pays du matin calme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir tous les documents du site sur l'Asie

 

 

Fin de soirée difficile pour un jeune noctambule.

 

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Myeong-dong, quartier commerçant du centre de Séoul, California fitness centers : le passage brutal de l'alimentation traditionnelle au fast-food américain pose le problème de l'obésité. En pleine expansion chez les jeunes, car friands de nourriture occidentale, ceux-ci doivent faire plus de sport pour garder la ligne.  

 

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Myeong-dong, les jeunes filles de L'Oréal : les marques de luxe sont très bien représentées dans la capitale.

 

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Myeong-dong : dans tous les quartiers commerçants, des vendeurs ambulants proposent toutes sortes d'articles. Pour une paire de chaussures cette femme n'a que l'embarras du choix.

 

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Myeong-dong : les membres d'une église (elles sont très nombreuses et variées en Corée du Sud) organisent régulièrement des manifestations pour protester contre la société de consommation et les dérives du capitalisme. Ils défilent sous le regard incrédule des commerçants et l'indifférence des badauds.

 

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Après la classe, de jeunes enfants se ruent sur un distributeur automatique. Ce qui va en sortir monopolise toute leur attention.

 

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Myeong-dong : cette femme, membre d'une église qui dénonce les dérives de la société de consommation et du capitalisme, chante des cantiques. Le message est on ne peut plus clair : No Jesus = Hell

 

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Bonimenteur faisant la promotion de la lingerie qu'il vend sous le regard intéressé d'acheteuses potentielles.

 

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La mendicité est courante dans les grandes villes des pays riches, mais, comme au Japon, les mendiants ont la vie particulièrement dure en Corée du Sud, car ils sont systématiquement ignorés.

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Date de la mise en ligne: mai   2006

Voir une autre reportage de Kim Loeber: Les manifestations à Séoul

 

 

   
   

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