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Commentaire

Première puissance mondiale, les Etats-Unis se placent en bas de ce classement de l'aide publique au développement en 2002, avec 0,12% du Revenu National Brut (RNB). Chiffre qui résulte non pas d'un manque de moyens mais d'un choix idéologique. Il est vrai que les "élites" des pays en développement n'ont pas toujours le comportement désintéressé escompté dans la gestion de l'aide octroyée.

Le Japon s'affiche ici en dessous de la moyenne de l'Union européenne. Pour autant, l'archipel a pris conscience du désintérêt pour l'Afrique que pouvait entraîner la fin de la Guerre froide (1991). En liaison avec les Nations Unies et la Coalition mondiale pour l'Afrique, Tokyo a lancé en 1993 la Tokyo international conference for african development (TICAD).  Le site www.mofa.go.jp présente cette démarche.

La moyenne de l'UE, 0,34% du RNB est presque trois supérieure au résultat des Etats-Unis. Pour autant il existe une grande diversité de situations entre l'Italie (0,2%), la France - à peine au-dessus de la moyenne avec 0,36% - et le Danemark (0,96%). Il semble important de constater que les pays du nord de l'Europe sont les plus généreux. En effet, les cinq pays dépassant le seuil de 0,7% se localisent dans cette région, la Norvège n'étant pas membre de l'UE.

Dans le cas français, l'aide publique au développement a été réduite de moitié entre 1994 et 2001. Le président Jacques Chirac s'est engagé à inverser cette tendance. Il faudrait poursuivre longtemps cet effort pour atteindre l'objectif fixé par les Nations Unies: 0,7%. Les contraintes budgétaires, la dette publique notamment, permettront-elles de tenir cette promesse ? Réponse à la fin du mandat présidentiel.

Pierre Verluise

Copyright : Pierre Verluise, avril 2004, pour le site géopolitique www.diploweb.com