Paul Arnould, est né le 31 août 1946 à Hagondange. C’est un géographe et biogéographe français spécialiste des forêts de l’environnement, du développement durable ainsi que de la place de la biodiversité dans les villes. Il a notamment été élève-instituteur aux Écoles normale d’instituteurs de Montigny-les-Metz et de Nancy de 1961 à 1965. Puis par la suite, il fut élève-professeur à l’École normale supérieure de Saint-Cloud de 1965 à 1970 (On ne parlait pas à l’époque de mixité ou de fusion avec Fontenay-aux-Roses). Il fut fortement influencé dans son parcours étudiant à la suite des enseignements à Paris 10 (Paris-Nanterre) d’Henri Elhaï et de François Morand. Il s’est alors dirigé vers la géographie du vivant avec un mémoire de maîtrise sur la forêt de Fontainebleau, plutôt que celle de l’industrie ou de la mer qui faisaient également parti de ses centres d’intérêt.
Il a enseigné comme assistant puis maître assistant à l’École normale supérieure de Saint-Cloud de 1970 à 1995 devenue Fontenay-Saint-Cloud en 1983, avec une parenthèse de 4 ans à l’École normale supérieure de Tunis de l’année 1971 à l’année 1975. Il a enseigné à Paris 1 Panthéon Sorbonne en tant que professeur des universités de 1995 à 1999. Directeur de l’UMR 5 600, Environnement Ville Société1, Unité mixte de recherche, entre le Centre national de la recherche scientifique et les universités de Lyon 2, Lyon 3, Saint Étienne, l’Institut national des sciences appliquées (INSA), l’École nationale des travaux publics de l’état (ENTPE) et l’École normale supérieure de Lyon, ENS, de 2007 à 2010. Il est actuellement professeur émérite à l’École normale supérieure de Lyon, depuis 2014.
Il a été vice-président du Groupe d’Histoire des Forêts Françaises GHFF, de 1983 à 2010.
Il a été vice-président, puis président du Conseil National des Universités, CNU, section 23, « Géographie physique, humaine, économique et régionale" de 2000 à 2007.
Il a été secrétaire général du Comité National Français de Géographie, CNFG, représentant la géographie française à l’international de 2000 à 2008.
Il a été délégué scientifique de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) pour la géographie et l’architecture, de 2010 à 2014.
Il est nommé par le ministre de la transition écologique et solidaire, membre de la Mission régionale d’autorité environnementale, MRAe (Île-de-France) à laquelle il a participé de 2016 à 2020. Il préside le Comité Scientifique de la Mission « Château Parc Forêt de Fontainebleau – Patrimoine Mondial », à présent Domaine de Fontainebleau (inscrit sur la liste indicative nationale de l’UNESCO en 2020), depuis 2016. Président et membre du Comité Scientifique de l’Office national des forêts du 17 juillet 2011 au 21 avril 2020, il préside actuellement le Comité National d’Orientation Forêt d’Exception. Président et membre du conseil scientifique de l’École nationale supérieure du paysage de Versailles/Marseille.
La trajectoire de recherche de P. Arnould a beaucoup évolué. Ses premières publications portaient en effet presque exclusivement sur les forêts, des questions touchant à l’environnement et la nature. À la suite de nombreuses recherches sur ces publications, l’auteur se dirige de plus en plus vers des questions environnementales mais en privilégiant les milieux urbains, notamment pour des questions de développement durable et de la place de la nature en ville. Par exemple dans son article « La nature en ville : l’improbable biodiversité » (2011), où il montre le statut ambigu de la biodiversité urbaine. Au travers de ses nombreuses recherches, P. Arnould a aussi toujours cherché à comparer les pratiques d’un territoire souvent métropolitain avec d’autres. Par exemple, son article « Mise en scène d’objets de nature à Paris et Varsovie : les arbres remarquables de deux forêts périurbaines » publié en 2004 dans la revue « Nature Sciences et Société », compare la gestion des arbres remarquables dans les forêts d’exception de métropoles de Fontainebleau (Paris) et de Kampinos (Varsovie). Cette vision comparative et thématique de la géographie se retrouve dans un bon nombre de ses autres recherches faites depuis. Par ailleurs les terrains étudiés ont évolué en partie en liaison avec les opportunités de sa trajectoire institutionnelle :
Il a séjourné en Tunisie de 1971 à 1975.
Il a travaillé au Mexique en 2013/2014 dans le cadre d’un programme de recherche sur le Nevado de Toluca. En 2006, il étudiait la nature dans le temps dans Paris puis la perception de la nature en Amérique du Nord. Enfin, entre 2011 et 2016 il se focalise sur le cas de la métropole de Lyon et de ses alentours.
Publications et communications
Livres de Paul Arnould
Les forêts d’Europe (avec Micheline Hotyat et Laurent Simon), vol. 72, Paris, Nathan Université, coll. « Revue de géographie de Lyon, Géocarrefour », 1997, 413 p.
La nature a-t-elle une place dans les milieux géographiques ? (acte d’un colloque de 2004 ; avec Eric Glon (dir.)), Publications de la Sorbonne, 2005 p.
6 chapitres sur l’histoire des forêts, Guide Gallimard, 2001, 192 p., La France des Forêts, p. 17 à 28
Géographie de l’environnement (avec Laurent Simon), Paris, Éditions Belin, coll. « Atouts géographie », 2007, 303 p.
Atlas des développements durables (avec Yvette Veyret (dir.)), Paris, Éditions Autrement, 2008, 96 p.
Le juste jardin (avec David Gauthier, Yves Le Lay, Michel Salmeron), ENS Éditions, 2012, 240 p. p. 17 à 28
Géographie de l’environnements (avec Laurent Simon et 17 auteurs), Paris, Belin, 2018, 271 p.
Les géographies de Tintin, Paris, CNRS Edition, 2018, 270 p.
Atlas du développement durable (avec Yvette Veyret), Paris, Éditions Autrement, coll. « Atlas/Monde », 2019, 96 p.
Au plaisir des forêts : Promenade sous les feuillages du monde (possibilité de lire un extrait), Paris, Fayard, coll. « Documents témoignages », 2014, 350 p.
« Environnements d’ici et d’ailleurs. Réflexions débridées : de la Tunisie au Mexique », Tropiques, développement et mondialisation. Hommages à Jean-Louis Chaléard, L’Harmattan, 2018, p. 17.
« Forestry, in the Midst of Global Changes » (édité par Christine Farcy, Inazio Martinez de Arano, Eduardo Rojas-Briales), CRC-Press, 2019, p. 7 à 14
Articles de revues publiés par Paul Arnould
« "Pluies acides" et presse forestière française : 1980-1989, une information sans repères ? » (avec Antoine Da Lage), Annales de géographie, vol. 102, no 572, 1993, p. 397-411,
« Forêts sous la pluie acide des mots » (avec Antoine Da Lage), Mots : Les langages du politique, vol. 39, no 1, 1994, p. 6-20
« L’écocertification ou la guerre des labels : vers une nouvelle géopolitique forestière ? », Annales de géographie, vol. 108, no 609, 1999, p. 567 à 582
« Forêts et filières bois de l’hémisphère Nord » (avec Micheline Hotyat), Annales de géographie, vol. 108, no 609, 1999, p. 452 à 455
« Mise en scène d’objets de nature à Paris et Varsovie : les arbres remarquables de deux forêts périurbaines » (Caroline Cieslak), Nature, Sciences, Sociétés, vol. 12, 2004, p. 157 à 171
« Le souffle de Cuicul » (avec Jean-Louis Tissier), Afrique & Histoire, vol. 3, 2005, p. 25 à 28
« Milieux et ressources de la planète », La mondialisation, 2006, p. 31 à 62
« Wilderness, usages et perceptions de la nature en Amérique du Nord. » (avec Éric Glon), Annales de géographie, 2006, p. 227 à 238
« La confusion des chiffres et des territoires », Annales de géographie, 2006, p. 528 à 549
« Entreprises et développement durable : une relation ambiguë », Revue des deux Mondes, octobre 2007, p. 80 à 94
« La nature en ville : l’improbable biodiversité » (avec Yves-François Le Lay, Clément Dodane, Inès Méliani), Géographie, économie, société, vol. 13, 2011, p. 45 à 68
« "Marchands de nature" : 20 ans de communication institutionnelle dans la métropole lyonnaise de 1989 à 2009 » (avec Inès Méliani), VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, vol. 12, no 2, septembre 2012 (DOI https://doi.org/10.4000/vertigo.12960, lire en ligne [archive],
« La ville et ses doubles » (avec Yves-François Le Lay), Questions de communication, 2014, p. 103 à 124
« Arbres en otages : L’utilisation à Lyon de l’image de l’arbre en ville par le politique » (avec Inès Méliani), Forêt et communication. Héritages, représentations et défis », textes réunis et présentés par Charles Dereix, Christine Farcy et François Lormant, L’Harmattan, 2016, p. 175 à 196
« Forêts : conservatoires de biodiversité. Forêts françaises : 670 ans de développement durable. Jalons à travers le temps et l’espace. Quelle biodiversité à l’arrivée ? », Revue Humanités et biodiversité, 2019, p. 45 à 68
Communications autres
Il a notamment communiqué au moyen de podcasts sur FranceInter
« Le développement durable », compte-rendu d’une conférence animée par Paul Arnould (2004).
Recension de "Géographie de l’environnement".
Recension de "La nature a-t-elle une place dans les milieux géographiques ?"
Recension de "Les forêts d’Europe".
Café géographique : Y a-t-il trop de forêt en France ?
Café géographique : Nature et culture en géographie .
« Les enseignants de géographie à l’ENS de Lyon » sur sciencessociales.ens-lyon.fr, 12 juin 2017
« Compte-rendu de l’ouvrage « La nature a-t-elle encore une place dans les milieux géographiques ? » (sous la direction de Paul Arnould et Eric Glon) »
« Compte-rendu de l’ouvrage « Géographie de l’environnement » » sur rge.revues.org, 15 décembre 2009.
« Compte-rendu de l’ouvrage « Atlas des développements durables » » sur geocarrefour.revues.org, 2 octobre 2009.
« Compte-rendu de lecture de « Au plaisir des forêts. Promenade sous les feuillages du monde » » sur tem.revues.org, 20 mai 2015 .
Biographie mise à jour en 2022
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