Comment le Mur de Berlin - construit en 1961 puis ouvert le 9 novembre 1989 - fonctionnait-il ?
Pour le comprendre, le Diploweb vous présente ce schéma de Charlotte Bezamat-Mantes et plusieurs documents.
Ce schéma illustre l’ouvrage de Gérard-François Dumont et Pierre Verluise, Géopolitique de l’Europe. De l’Atlantique à l’Oural, PUF.
. Vidéo Pierre Verluise, « La chute du Mur de Berlin mise en perspective géopolitique »
. Jean-François Soulet, « Vie et mort du "rideau de fer" »
Histoire et géopolitique. Comme sa construction, la destruction du fameux dispositif frontalier généré par la « guerre froide », s’opère en deux temps. Au printemps 1989, tandis que des négociations sont entamées entre les Partis communistes et l’opposition à Varsovie et à Budapest, une initiative majeure est prise par le gouvernement hongrois de Miklos Németh. Celui-ci annonce le 2 mai 1989 qu’il a décidé de lever « le rideau de fer » qui court sur 260 km le long de la frontière autrichienne. Le processus de démantèlement dure jusqu’au 26 juin. Le lendemain, 27 juin, réunis à la frontière, Aloïs Mock, ministre autrichien des Affaires étrangères et son homologue hongrois Gyula Horn, munis de pinces spéciales coupent symboliquement les fils de fer barbelés séparant les deux pays. Toutefois, pour aussi spectaculaire et symbolique qu’il soit, ce premier passage massif accompli avec la complicité secrète des Hongrois, n’en reste pas moins illégal. Il faut attendre le 10 septembre 1989 pour que le gouvernement hongrois décide l’ouverture totale de la frontière avec l’Autriche.
Ainsi, lorsque le 9 novembre 1989, à partir de 21 heures, le mur de Berlin est franchi par une foule de Berlinois de l’Est, cela fait déjà plusieurs mois, que le « rideau de fer » dont il représente la partie la plus redoutable, a été démantelé dans sa partie hongroise. L’événement du 9 novembre n’en est pas moins considérable. Voir l’article complet
. Gérard-François Dumont, « Mur de Berlin : vie, mort et héritage géopolitique »
Les murs entre les hommes sont faits pour être détruits. Celui de Berlin, qui exprimait le refus de toute liberté migratoire dans les pays communistes, n’a pas manqué pas à la règle. Mais il laisse dans l’histoire architecturale, économique, comportementale, des traces visibles et son héritage géopolitique n’a pas fini d’exercer des effets.
Voici une mise en perspective géopolitique de la vie, de la mort et de l’héritage géopolitique du mur de Berlin, illustrée par des photographies et deux encarts. Voir l’article complet
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