La carte montre les principaux groupes tsiganes en Europe. Ces grands groupes se divisent eux-mêmes en nombreux sous-groupes. La représentation, aléatoire, a pour objectif de donner une vision claire de la division des groupes. Il va de soi que, par exemple, des Gitans sont installés au nord de la France, en Italie ou en Suisse ainsi que des Roms en Allemagne…

Le nombre exact de Tsiganes en Europe n’est pas connu. Une estimation sérieuse fait état de dix à douze millions d’individus. Le groupe rom en Europe centrale et orientale est largement majoritaire. Dans certains pays comme la Roumanie, il est possible de déclarer sa nationalité lors des recensements. En 2002, un peu plus de 500 000 Roms se sont déclarés en tant que tels dans ce pays. Ils sont sans conteste plus de deux millions mais beaucoup n’osent pas s’afficher « Tsiganes » dans un contexte de fort rejet.

Enfin, si cette carte montre l’importance numérique de la minorité tsigane ainsi que sa répartition continentale, la marginalisation et la précarisation de la majorité des Tsiganes n’apparaissent pas. C’est à cet état de fait quasi généralisé et peu réjouissant que les institutions européennes ont décidé de remédier par des programmes d’insertion et de lutte contre les discriminations.