ANCIENNE REPUBLIQUE de l’Union soviétique, l’Ukraine est devenue indépendante en décembre 1991. En 1994, les Ukrainiens élisent pour la première fois le second président, Leonid Koutchma, au moyen d’élections présidentielles.
En 2004, les deux premiers tours des élections présidentielles ont été entachés par l’imprudente immixtion russe, la fraude et l’intimidation, notamment la tentative d’empoisonnement du candidat de l’opposition Viktor Iouchtchenko, ainsi que par une couverture médiatique tendancieuse visant à couvrir les agissements de l’administration Koutchma, qui tirait largement avantage de la corruption institutionnalisée et de la faiblesse du système judiciaire depuis 1994. Les résultats du deuxième tour, suivis de manifestations pacifiques massives et de contestations judiciaires – la « révolution orange » - ont été invalidés par la Cour suprême d’Ukraine. Le 26 décembre 2004, un nouveau scrutin, jugé juste par les observateurs internationaux, a conduit à l’élection de Viktor Iouchtchenko.
En 2005, Viktor Iouchtchenko a entrepris de s’attaquer à la corruption et d’instituer des réformes économiques et politiques décisives. Le principal objectif de l’Ukraine devient l’accession aux institutions euro-atlantiques, en particulier l’Union européenne avec laquelle elle a signé un accord de coopération en mars 1998. Dans le cadre du Plan d’action européen pour l’Ukraine élaboré au sein de la Politique européenne de voisinage mise en place par l’UE en 2003-2004, de nombreuses réformes économiques et sociales sont en cours. Membre du Conseil de l’Europe depuis 1995, l’Ukraine resserre également ses liens avec l’OTAN en s’appuyant sur la Charte de 1997 et sur un dialogue intensifié depuis avril 2005 prévoyant la tenue de pourparlers sur l’éventuelle accession au statut de membre, largement encouragée par les Etats-Unis qui souhaite voir l’Ukraine s’affranchir de la tutelle russe.
L’Ukraine cherche ainsi à se rapprocher de l’Union européenne et de l’OTAN pour affirmer son indépendance mais elle doit aussi ménager la Russie, ancienne puissance tutélaire, dont elle reste largement dépendante économiquement, notamment en ce qui concerne les besoins énergétiques et l’écoulement de sa production agricole, avec laquelle elle a signé le 31 mai 1997 un Traité d’amitié et de coopération.
Un an après la « révolution orange », l’Ukraine, qui semble aujourd’hui devoir jouer un rôle géostratégique important autour de la Mer Noire, a encore des progrès à accomplir concernant les réformes dont le rythme a été ralenti par l’incertitude politique. En septembre 2005, Viktor Iouchtchenko a en effet limogé son ancienne alliée et première ministre Ioulia Timochenko afin de mettre un terme aux divisions affectant l’équipe gouvernementale. Après les élections législatives de mars 2006, Viktor Iouchtchenko s’est efforcé de réaffirmer son autorité, après la défaite électorale de son parti, "Notre Ukraine". En effet, les élections ont été remportées par le "Parti des régions" de Viktor Ianoukovitch, l’ancien président pro-russe, suivi du bloc pro-occidental de Timochenko, entrainant des négociations pour un gouvernement de coalition.
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