Anaïs Voy-Gillis Docteure en géographie de l’Institut Français de Géopolitique (IFG). Les recherches d’Anaïs Voy-Gillis portent sur les enjeux et les déterminants de la renaissance industrielle de la France, ainsi que sur la montée des nationalismes en Europe. Elle a publié deux ouvrages en 2020. Le premier aux éditions du Rocher, « L’Union européenne à l’épreuve des nationalismes » et le second aux éditions Marie B avec Olivier Lluansi, « Vers la renaissance industrielle ».
Les pays de l’UE où la base productive est la plus solide sont également ceux où la dynamique de l’emploi industriel est plus positive démontrent ces cartes commentées. Les cartes sont disponibles en pied de page, en grand format après avoir cliqué sur la vignette.
Cette planche de cartes est extraite de Anaïs Voy-Gillis, Olivier Lluansi, Vers la renaissance industrielle, coll. Lignes de repères, chez Editions Marie B, 2020. Anaïs Voy-Gillis a accordé un entretien au Diploweb.com « Vers la renaissance industrielle française ? »
En pied de page, la planche de cartes sur « L’emploi industriel dans l’UE en 2016 », est à lier à celle sur la part de l’industrie dans le PIB de chaque pays européen présentée dans l’entretien. En effet, elle nous révèle que les pays où la base productive est la plus solide sont également ceux où la dynamique de l’emploi industriel est plus positive. Si l’on observe la carte de gauche à la lumière de celle sur le poids de l’industrie dans le PIB, on constate qu’il y a des corrélations entre les zones d’emploi et les pays où la base productive est encore forte. Pour affiner les rapprochements, il aurait fallu avoir la même échelle entre les deux planches : celle sur le poids de l’industrie dans le PIB est à l’échelle des États, celle sur l’emploi industriel est à l’échelle des régions.
La carte de droite illustre le faible dynamisme de l’emploi industriel dans plusieurs pays européens, notamment en Europe occidentale comme l’Italie ou la France. Les pays d’Europe centrale et orientale restent ceux où l’emploi industriel est le plus dynamique, cette situation peut également s’expliquer par une plus faible automatisation des sites de production en raison d’une main d’œuvre beaucoup moins chère qu’en France ou en Allemagne. Par exemple, en 2019, le coût de l’heure de travail dans l’industrie manufacturière était de 41,78 euros en Allemagne et de 38,64 euros en France, mais de 10,02 euros en Pologne, 13,86 euros en République-Tchèque et 13,19 euros en Slovaquie. Bien entendu, il est possible d’intégrer des éléments de productivité dans cette approche, ainsi que de qualité des produits, mais le différentiel du coût du travail a été un facteur expliquant le choix de certaines entreprises de délocaliser avec celui des contraintes administratives françaises et le poids de certains impôts et taxes, notamment de production.
Copyright 2020-Voy-Gillis/Diploweb.com
Titre du document : Cartes. L’emploi industriel dans l’UE en 2016 Cliquer sur la vignette pour agrandir les cartes. Réalisation : Anaïs Voy-Gillis Document ajouté le 5 septembre 2020 Document JPEG ; 867530 ko Taille : 1600 x 774 px Visualiser le document |
Les pays où la base productive est la plus solide sont également ceux où la dynamique de l’emploi industriel est plus positive démontrent ces cartes d’Anaïs Voy-Gillis, commentées par l’auteure.
SAS Expertise géopolitique - Diploweb, au capital de 3000 euros. Mentions légales.
Directeur des publications, P. Verluise - 1 avenue Lamartine, 94300 Vincennes, France - Présenter le site© Diploweb (sauf mentions contraires) | ISSN 2111-4307 | Déclaration CNIL N°854004 | Droits de reproduction et de diffusion réservés
| Dernière mise à jour le mercredi 18 décembre 2024 |