Cette page vous précise comment trouver le programme actualisé de l’IRSEM et présente sa mission générale
CRÉÉ au sein du ministère de la défense dans le cadre de la constitution à l’école militaire d’un « pôle universitaire de défense », l’institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM), reçoit pour mission de renforcer la recherche stratégique de défense française.
Rassemblant des structures de recherche déjà existantes (CEREM, C2SD, CEHD et CHEAr), l’objectif visé est le renforcement, en France, d’une pensée stratégique et de défense novatrice et de haut niveau, répondant aux besoins exprimés par les responsables du ministère comme aux exigences scientifiques de la communauté académique.
Cette démarche nécessite que soient préservés : 1- le souci constant d’une production pragmatique et prospective orientée vers l’aide à la décision, 2- une liberté académique et une ouverture d’esprit permettant l’innovation et le débat.
Elle s’inscrit dans le cadre des orientations proposées par le Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale (p.306 et sqq., « Les instruments de la recherche et de la prospective ») et vise à prolonger la réflexion lancée par celui-ci, aussi bien sur l’environnement de défense que sur les instruments à développer pour améliorer la défense et la sécurité dans ce contexte.
A cette fin, quatre types d’action sont identifiés comme prioritaires, et seront menés en coordination avec le comite de conduite de la recherche et de la prospective (CCRP) du ministère de la défense :
a) le renforcement de la recherche française en matière de défense, par la production d’études internes, la proposition de commande et le pilotage d’études EPS, au bénéfice de l’expertise du ministère de la défense,
b) l’encouragement aux jeunes chercheurs sur les questions de défense, afin de favoriser l’émergence d’une relève française en matière d’études stratégiques.
c) le rayonnement et la diffusion de la pensée stratégique française en Europe et à l’international, ainsi que son inscription dans les réseaux internationaux en la matière, grâce à un renforcement de la relation avec le monde de la réflexion sur les questions de défense : Université, recherche, think tanks, en France et à l’étranger.
d) le soutien à l’enseignement militaire supérieur,
A l’horizon 2012, l’IRSEM devrait rassembler 49 personnes dont environ 35 chercheurs.
Il sera constitué d’une équipe de direction, d’une direction des études rassemblant 8 directeurs de domaines d’études et d’un pool de recherche comptant 24 chargés d’études ; le tout soutenu par une équipe d’assistance à la recherche de 9 personnes.
L’équipe dirigeante est composée du Professeur Charillon, directeur, du Professeur Ramel, directeur scientifique et du Général (2S) Beyer, secrétaire général ; elle sera complétée ultérieurement par la désignation d’un président.
L’activité recherche de l’institut, s’articule autour de 8 domaines d’études : Etudes des nouveaux conflits (Colonel Goya) ; pensée stratégique et nouveaux concepts ; armement et prolifération ; sécurité européenne et transatlantique ; sécurités régionales comparées (Amiral (2S) Dufourcq) ; défense et société ; histoire de la défense et de l’armement (Professeur Romer) ; enjeux juridiques de la défense (Professeur Pancracio).
Ce document présente le socle ainsi que l’architecture de l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire sur le plan scientifique. Il entend également identifier les activités de recherche qui seront déployées dans ce cadre, lequel a pour vocation de favoriser les liens entre universitaires et militaires.
Périmètre de recherche
L’IRSEM déploie son activité dans le champ de la pensée stratégique afin de renouveler approches et grilles d’analyse nécessaires au renouvellement de la pensée stratégique. Il s’agit de rendre intelligibles les principaux enjeux stratégiques contemporains qui intéressent la France tout en offrant des réflexions originales sur ces mêmes enjeux.
L’IRSEM n’a donc pas vocation à formuler des études ou des recherches
. en matière de doctrine militaire française, laquelle est élaborée dans d’autres enceintes,
. en matière de prospective qui relève directement de la DAS,
. en matière de recherche technologique et technique de la responsabilité de la DGA
Types de recherche
Deux types de recherche sont menés au sein de l’Institut. Leur addition constitue le programme scientifique de ce dernier. On distingue une recherche résidente et une recherche externalisée.
Recherche résidente
Cette première activité se décline elle-même en deux modes :
. recherche en termes de point focal qui relève de chaque domaine d’études retenu : veille sur les principales références du domaine, élaboration de monographies, programmes dont la posture de recherche privilégie une orientation disciplinaire.
. recherche transversale qui correspond à des programmes de recherche annuels ou pluri-annuels calés sur le calendrier universitaire. Ces programmes intègrent des chercheurs qui proviennent des différents domaines sur une thématique donnée dans une logique pluridisciplinaire (juxtaposition des approches sur un objet donné dans un but d’enrichissement d’information) voire interdisciplinaire (articulation des approches en vue de produire de nouvelles connaissances sur un objet donné).
Chaque domaine d’étude et chaque programme de recherche :
. fait l’objet d’un contrat d’objectifs en termes de biens livrables (ces derniers sont diversifiés : études en format électronique, recherche collective dans les publications de l’IRSEM ainsi que dans des revues académiques à comité de lecture en France et à l’étranger).
. fait l’objet d’une animation académique qui peut présenter plusieurs formes : ateliers, colloques, séminaires, groupes de travail (structure pérenne par rapport aux ateliers qui se dissolvent une fois le bien de connaissance élaboré) et qui associe des chercheurs résidents, associés ou vacataires.
Recherche externalisée
Cette seconde activité correspond principalement au dispositif EPS.
Les domaines d’études
8 domaines d’études
. Sécurité internationale : 1. Etude des nouveaux conflits ; 2. Pensée stratégique et nouveaux concepts ; 3. Armement et prolifération.
. Sécurité régionale : 4. Sécurité européenne et transatlantique ; 5. Sécurités régionales comparées.
. Politiques de défense : 6. Défense et société ; 7. Histoire de la défense et de l’armement ; 8. Enjeux juridiques de la défense.
Les programmes de recherche
Les programmes de recherche lancés pour des durées définies correspondent à des priorités concertées et déterminent les recrutements associés.
Formalisation des programmes
Chaque programme fait l’objet d’une lettre de cadrage qui présente deux volets : le premier identifie les objectifs et les modalités de la recherche (volet scientifique), le second expose les moyens matériels affectés à la réalisation du programme (volet logistique). La lettre de cadrage des programmes transversaux veillera à adopter une posture pluridisciplinaire ou interdisciplinaire.
Chaque programme présente son format de travail en précisant composition et nombre d’ateliers (cadre principal quant à la production académique) et/ou d’autres activités. Il peut bénéficier également d’un cycle de conférences.
Programmes de recherche transversaux
Au regard des moyens humains et matériels déployés, quatre programmes sont actuellement retenus :
. La défense française après le Livre blanc
. Repenser la sortie des conflits : le cas de la Réforme du Secteur de Sécurité
. Les approches sociologiques du terrorisme
. Les nouvelles nécessités du contrôle des armements
Programmes de recherche au sein des domaines d’études
. Les voisinages de la sécurité de la France
. La sécurité maritime à travers l’histoire
. Analyse stratégique et opérative du conflit afghan
. Les aspects de la juridictionnalisation des activités de défense
Les groupes de réflexion
L’IRSEM poursuivra par ailleurs et en cohérence avec les programmes ci-dessus, des études lancées en 2009 dans le cadre du Centre d’études et de recherche de l’Ecole Militaire (CEREM) :
Les Rendez-vous de la sécurité (Cycle 2009-2010) :
« Guerres et religions »
A la suite de la chute du mur de Berlin (le 9 novembre 1989), de nombreuses voix qu’elles soient médiatiques ou académiques annoncèrent une « guerre verte ». A l’époque, l’adjectif ne renvoyait pas à la dimension environnementale des conflits mais à une nouvelle guerre de religions résultant des positions radicales adoptées par plusieurs courants musulmans. Il s’agissait, dès lors, de replacer la religion au cœur des préoccupations stratégiques, laquelle était occultée tant pendant la guerre froide que sous la période « westphalienne ». Toutefois, des questions demeurent : Comment penser la variable religieuse dans les conflits ? N’a-t-on pas tendance à exagérer sa portée explicative ? Dans une logique de partenariat, l’IRSEM a conçu le second cycle de ses Rendez-vous de la sécurité sur la question des liens entre guerres et religions. Organisé en partenariat avec le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et avec le soutien de la Société de Stratégie et de l’AFUDRIS (Association des Formations Universitaires de Défense, de Relations Internationales et de Sécurité), ce cycle s’étirera sur deux ans. La première année sera consacrée aux religions en tant que facteurs de guerre dans cinq situations contemporaines. La seconde aura pour objectif d’analyser les religions comme sources de pacification (de la médiation à la résolution des conflits armés).
Thèmes des conférences :
. 1. Afghanistan : une cohabitation des radicalismes islamiques ?
. 2. Le conflit israélo-palestinien au prisme de la guerre religieuse.
. 3. L’évangélisme américain et la guerre au Moyen-Orient.
. 4. Balkans : autour du conflit entre orthodoxes et catholiques.
. 5. L’hindouisme et la question pakistanaise.
Les rendez-vous de la Méditerranée
Dans le cadre des travaux menés par le Centre d’études et de recherche de l’Ecole Militaire sur les questions de sécurité en Méditerranée, un groupe de recherche sur l’Union pour la Méditerranée (GRUM), a été constitué en 2008, composé d’experts, universitaires et spécialistes des questions méditerranéennes, afin d’approfondir les questions de prévention et de coopération de sécurité dans la région.
Les rendez-vous de la Méditerranée ont pour objectif de réunir, sous la direction de l’amiral Dufourcq, autour d’un ou plusieurs experts, des étudiants et des chercheurs de diverses spécialités, afin d’approfondir certaines thématiques propres au projet d’Union pour la Méditerranée.
Les débats engagés depuis un an se poursuivront à la rentrée, dans le cadre du CEREM/IRSEM.
L’institut lancera également prochainement les « forums de l’IRSEM » consacrés dans le courant de l’année 2009/2010, à une réflexion sur chacun de ses domaines d’études.
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Vous pouvez consulter le programme complet des évènements organisés par l’IRSEM sur le site : http://www.irsem.defense.gouv.fr Voir
Contacter l’IRSEM :
Téléphone (à Paris) : 01 44 42 52 87
Mail : irsem defense.gouv.fr
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