Madeleine Rossi est journaliste free-lance suisse d’origine italienne. Elle combine de multiples talents dont l’enquête et la photographie. Le colonel Raffaele Mancino commande à Rome la division opérationnelle de l’unité de carabiniers en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, la Tutela Patrimonio Culturale
Géopolitique de la lutte contre le crime. La journaliste Madeleine Rossi a obtenu un entretien exclusif avec le colonel Raffaele Mancino, commandant à Rome de la division opérationnelle de l’unité de carabiniers en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.
Avec ses 90 000 églises, 20 000 sites historiques, 40 000 châteaux et monuments, l’Italie attire la convoitise des collectionneurs, des marchands d’art et des trafiquants. Elle a été le premier pays à se doter d’une brigade chargée de la protection du patrimoine culturel. C’était en 1969, un an avant la convention de l’UNESCO pour la lutte contre le trafic illicite de biens culturels. Cette unité est formée de carabiniers spécialisés et passionnés d’art comme en témoigne cet entretien.
LE PILLAGE et le goût pour la collection ont existé de tous temps, y compris dans l’Antiquité. Mais les Romains ignoraient la notion de « patrimoine national », apparue à la fin du XIXe siècle avec la naissance des États modernes.
Dans une logique identitaire commune à bien d’autres pays, le régime mussolinien décréta en 1939 que les vestiges enfouis ou immergés en territoire italien sont propriété de l’État. Les années 1970-1990 ont été critiques pour les biens culturels. De l’avis des enquêteurs comme des archéologues, c’est à cette période que la machine à consommer du bien culturel s’est emballée : 700 000 pièces volées en Italie en 20 ans ! Ce trafic se place juste derrière celui du trafic d’armes ou de stupéfiants.
Il est le fait de trafiquants et marchands internationaux de haut vol comme Gianfranco Becchina, Giacomo Medici ou Robert Hecht. Le procès du premier est actuellement en cours en Italie. Il possédait une galerie d’art en Suisse (Palladion Antike Kunst) avec sa femme, Ursula Jurascheck. Sa plus grande réussite a été de vendre au Getty Museum un cratère grec volé lors de fouilles illégales en Campanie. Le paysan qui l’avait déterré l’avait, paraît-il, cédé contre un cochon... Faussement déclaré comme issu d’une ancienne collection privée, le vase a été vendu par Becchina pour 275 000 dollars américains. L’Italie a émis une demande de restitution en 1999, et a obtenu satisfaction en 2005. Depuis lors, le Getty Museum, comme le Fine Arts Museum de Boston également impliqué dans d’autres affaires mettant en scène des trafiquants suisses, a dû revoir sa politique d’acquisition d’objets archéologiques et restituer d’autres pièces acquises auprès de la galerie Palladion.
Giacomo Medici, quant à lui, avait quasiment installé son bureau dans l’entrepôt qu’il louait au port-franc de Genève. C’est là que les enquêteurs ont retrouvé de précieuses pièces à conviction : polaroïds d’objets pris sur les sites pillés, papiers plus ou moins maquillés, noms d’acheteurs et preuves de transactions… Rien ne manquait pour remonter la filière. Le marchand a été condamné à 8 ans de prison et 10 millions d’euros d’amende, à payer à l’État italien.
Robert Hecht, enfin, était un marchand américain, relaxé en janvier 2012 par la justice italienne après 7 ans de procédure. Motif : prescription. Et pourtant, « tout le monde » sait que Hecht, décédé moins d’un mois après ce verdict, était à la tête d’un réseau de trafiquants. Heureusement, les documents saisis dans ses locaux suffirent à convaincre de nombreux musées de rendre des centaines d’objets à l’Italie.
Le colonel Mancino nous reçoit dans son bureau du quartier romain de Trastevere. C’est là que se situe le siège de la division opérationnelle de la Tutela Patrimonio Culturale. Dans le couloir, entre autres œuvres exposées comme dans un musée, trône une statue d’Hercule en marbre, datée du Ier ou IIe siècle de notre ère, récupérée en 1999 à Milan par les carabiniers. Derrière le bureau de l’enquêteur, un tableau de Ghirlandaio… authentique, contrairement à certaines copies ou faux antiques exposés au gré des couloirs de la brigade, disposant également d’une équipe chargée de traiter le trafic de fausses œuvres d’art. Récit passionné d’un officier qui consacre sa vie à l’art…par enquêtes interposées.
Le colonel Raffaele Mancino. Sur cette photo, il présente l’une des lettres rendues à la Société des Beaux-Arts de Florence. En effet, une série de lettres anciennes (artistes, écrivains) avaient été volées, mais retrouvées par la Tutela Patrimonio Culturale elles ont été restituées en juillet 2011. Droits : New Press Photo, Florence, Italie
« LES ENQUETEURS en charge de la protection du patrimoine se consacrent exclusivement à cette mission. La brigade a été créée en 1969, et a fêté ses 40 ans d’activité le 22 septembre 2009 à Rome [1]. Dans les années 1960, le ministre de l’Instruction publique, préoccupé par le phénomène du vol des œuvres d’art, ainsi que par l’appauvrissement du patrimoine national, a proposé au Commandement général des carabiniers de composer une équipe de militaires qui ne seraient chargés que de la protection du patrimoine paléontologique, archéologique, artistique et historique italien.
La Tutela Patrimonio Culturale (TPC) a son siège à Rome et comprend une douzaine de centres opérationnels établis dans les villes les plus importantes de chaque région (Palerme, Florence, Sassari, etc.). Le concept de protection concerne l’observation et la surveillance des sites archéologiques et des musées, mais s’étend bien sûr aux œuvres « externes » comme les temples, les monuments historiques ou les fontaines, par exemple.
Enfin, notre travail comprend la récupération d’objets volés en Italie et exposés chez des collectionneurs privés, dans des musées ou dans des ventes aux enchères. Évidemment, notre plus belle récompense est de ramener en Italie les biens qui en sont sortis illégalement.
L’autre rôle de la TPC est d’aider les pays qui le souhaitent à mettre en place ce genre d’équipes spécialisées. En 2008, les carabiniers se sont rendus en Roumanie pour y former des militaires, des policiers et des fonctionnaires du Ministère de la culture. Nous voyageons beaucoup, de la Bulgarie à l’Équateur, mais nous accueillons également des représentants d’autres pays, comme ces magistrats chiliens qui sont venus suivre une formation à Rome. Le fait est que de nombreux pays ne disposent pas de lois spécifiques aux biens culturels ; nous sommes donc là pour les « guider » et leur expliquer comment nous travaillons.
Quant à l’Europe, mis à part la France [2] et l’Espagne, aucun pays ne dispose d’une unité équivalente à la TPC.
Lorsque l’Italie envoie ses soldats dans des pays en guerre, nous sommes présents sur place pour des opérations de maintien de la paix. C’est le cas en Irak, où les carabiniers de la TPC ont été présents de 2003 à 2006, dans le cadre d’une mission d’assistance archéologique. Pendant ces trois ans, la TPC a collaboré avec les archéologues irakiens et les a aidés à établir une carte des sites archéologiques – surtout dans le secteur de Bagdad – et a participé à la reconstitution des collections du musée archéologique de Bagdad. C’est ainsi que les enquêteurs italiens ont permis d’arrêter des trafiquants sur le sol irakien et de récupérer près de 2 000 objets volés, prêts à être expédiés à l’étranger [3].
En ce qui concerne la restitution d’objets à l’Italie, il existe des accords [4] très efficaces mis en place par les différents ministres italiens de la culture, quelle que soit la couleur politique du gouvernement : dans la mesure où un musée restitue volontairement une œuvre dont nous avons prouvé qu’elle a été volée en Italie, le pays accepte de prêter d’autres objets en échange, et ce pour une durée maximale de quatre ans. C’est une ouverture que nous proposons à de nombreux musées, en particulier des musées américains. Nous faisons entrer ici la déontologie. Si un directeur de musée a acquis une pièce volée en toute connaissance de cause, et donc qu’il n’a pas fait son devoir de professionnel, il peut encore se rattraper en restituant un objet.
D’autre part, l’Italie possède d’innombrables œuvres à restaurer, a sous la main quelques-uns des meilleurs restaurateurs d’art du monde, mais n’a pas les fonds nécessaires à ces restaurations (la plupart des musées et institutions sont étatiques et vivent de maigres subventions). Autrement dit, l’Italie envoie l’œuvre et le restaurateur auprès d’un riche musée étranger, et outre le fait que des œuvres peuvent enfin être restaurées grâce à ce système, elle permet de mettre en place une collaboration scientifique internationale.
Les bandes de trafiquants sévissent particulièrement dans cinq régions italiennes : Campanie, Latium, Pouilles, Sicile et Calabre. C’est dans ces zones que le sol italien est le plus régulièrement saccagé, en raison de sa densité archéologique.
Le mécanisme du trafic est complexe dans son organisation, du moins aux étages supérieurs, mais simple dans son exécution, car il ne comporte que quatre niveaux de main d’œuvre.
Depuis le temps que nous nous occupons de trafic national et international d’œuvres d’art, en particulier de biens archéologiques, nous avons identifié à de nombreuses reprises des organisations criminelles à structure pyramidale qui gèrent toutes les phases d’un trafic archéologique, aussi bien en Italie que lors de l’exportation.
Nous avons donc identifié de nombreux tombaroli, ces fouilleurs clandestins capables de retrouver les tombes enfouies et de les piller après les avoir gravement endommagées. Le tombarolo agit sur ordre de l’intermédiaire, qui récupère les œuvres d’art et dont le rôle est de les mettre sur le marché, en Italie ou à l’étranger. Lorsqu’il doit agir en dehors des frontières italiennes, il doit mettre en place un réseau d’exportation clandestin. Il s’entoure donc de complices qui l’aident à faire sortir ces pièces du territoire italien, en toute illégalité bien sûr. Ces pièces arrivent ensuite dans un circuit international où nous trouvons là aussi des gens sans scrupules, des criminels en col blanc, comme nos enquêtes l’ont montré.
Ces gens ont parfois un lien direct avec des musées ou des fondations versées dans la culture, et sont souvent au-dessus de tout soupçon. C’est ce qui leur permet d’acquérir des œuvres qui ne pourraient pas être mises en vente ailleurs que sur le marché noir de l’art.
En Italie, on a fait de ces fouilleurs des figures quasi héroïques ou mythiques, alors que ce ne sont que des gens sans scrupules. Ils savent précisément où creuser, ne prennent pas la moindre précaution et se servent d’engins mécaniques pour arriver jusqu’aux sites à fouiller. Les dommages qu’ils commettent au site funéraire lui-même et à tout ce qu’il contient sont le plus souvent irréparables.
Il ne faut pas croire que ces gens sortent de nulle part : ils ont leur propre culture et savent très bien ce que représentent les objets qu’ils mettent au jour, même s’ils sont relativement ignorants. Dans les années 1980-1990, cette activité a presque atteint le rang de profession, mais aujourd’hui le phénomène est plus contrôlé et va diminuant. En fait, c’est un métier qui se transmettait et qui se transmet encore de père en fils ! On ne devient pas tombarolo en cinq minutes, il faut passer par une sorte d’apprentissage pour connaître toutes les techniques qui permettront ensuite sortir de terre des trésors d’une grande valeur historique et scientifique. Les tombaroli sont recrutés parmi les délinquants ordinaires, mais dans certaines régions d’Italie, cette criminalité est liée à un autre type de criminalité, plus organisée, parfois même de type mafieux. Alors, si ce ne sont au fond que des manœuvres, ils sont tout de même en cheville avec des personnages d’une toute autre envergure criminelle.
L’intermédiaire représente le deuxième niveau de l’organisation. Il est lui aussi le plus souvent italien, doté de bonnes connaissances en archéologie et en histoire, ce qui lui permet de faire parvenir les objets « intéressants » au troisième niveau, celui des trafiquants opérant sur le territoire national. Ces destinataires doivent avoir une fine connaissance des réseaux au niveau international et savoir à qui faire parvenir les biens archéologiques. Ils doivent être capables de faire la différence entre un vrai ou un faux objet, de le dater et de lui donner une valeur commerciale et historique.
Ces destinataires sont en lien direct avec le quatrième niveau, celui des trafiquants internationaux, qui mettent sur le marché les objets provenant des pillages. Souvent experts en arts ou consultants, leur vitrine légale - en général une collection privée, l’administration de dépôts dans les ports-francs ou une galerie d’art - est parfaitement visible. Leurs connaissances sont réelles : lors de son procès, le trafiquant Giacomo Medici a été décrit par un témoin comme l’un des « meilleurs consultants internationaux ».
Quant au client, son intérêt est naturellement d’acquérir un objet qui présente des garanties ou un vernis de légalité, surtout s’il sait que l’objet convoité provient de chantiers de fouilles illégaux.
Le trafiquant se charge de vendre les objets « légalement » auprès de maisons de ventes aux enchères et présente les faux documents attestant que les pièces ont appartenu à des personnes physiques ou des sociétés, toutes fictives. Au moment de l’achat, les trafiquants envoient l’un des leurs, ou un prête-nom, qui représente une autre société fictive ou une personne inexistante. Dans tous les cas, la boucle est bouclée, puisqu’au final les trafiquants s’achètent les objets à eux-mêmes.
Les profits du trafic se distribuent ainsi : le tombarolo est payé à la pièce qu’il rapporte, souvent une misère, peu importe la valeur de l’objet issu des fouilles. Il agit sur commande et ne rapporte que ce qu’on lui a demandé, souvent par lots, par exemple 4 statues, 10 cratères ou 50 kylix, etc. En général, le tombarolo ne gagne à peu près rien dans ce « travail », sauf exception [5]. C’est la raison pour laquelle l’Italie ne punit pas très sévèrement la fouille clandestine, se contentant d’une dénonciation au pénal.
L’intermédiaire, qui est un peu moins ignorant, est payé – mais peu payé - au stock qu’il apporte au destinataire, et toujours sans tenir compte de la valeur réelle de l’objet.
Le destinataire, lui, gagne beaucoup plus, car il reçoit un pourcentage sur la valeur commerciale et historique des objets. Il prend aussi plus de risques, car c’est lui qui contacte les trafiquants et c’est lui qui pourrait être intercepté et arrêté… Dans son cas, son érudition et sa capacité à donner une valeur au stock fourni par l’intermédiaire pèsent dans la balance judiciaire.
Il faut bien comprendre que le trafic issu du pillage est une forme de blanchiment, car le système est identique : fouilles clandestines, dissimulation, passage de frontière, revente, et profit autour de l’argent « propre ». Heureusement, cette forme de blanchiment est désormais reconnue par les autorités au niveau international, et cette nouvelle approche contribue à faire diminuer la demande en objets volés. D’autre part, la sévérité des lois italiennes et l’efficacité de la TPC ont permis de donner un grand coup d’arrêt aux trafics internationaux, et les résultats sont là. Le meilleur exemple en est la diminution drastique des fouilles clandestines : si la moyenne annuelle des chantiers clandestins découverts en Italie était de 300 à 400 il y a 20 ans, elle est aujourd’hui de 10 à 15 chantiers.
La plupart des gens, surtout les touristes, ne savent pas ce qu’ils risquent lorsqu’ils dégradent un bien et n’ont pas conscience de la valeur des choses ou des biens culturels, fût-ce un tesson ou une petite pierre taillée. En Italie, tout est fait pour que les touristes comprennent qu’ils ne doivent pas emporter de « petit souvenir ». Les touristes doivent comprendre que la dégradation du patrimoine culturel commence par un petit délit [6].
La protection du patrimoine est l’affaire de tous, et le citoyen doit comprendre que s’il a le droit s’asseoir au bord d’une fontaine, cette fontaine fait partie de son histoire, de son identité, et appartient à l’humanité. Cela ne signifie évidemment pas que l’on puisse s’approprier un objet à titre privé au nom de ce patrimoine commun. Et encore moins que l’on se l’approprie via le marché noir. »
Copyright Mai 2012-Rossi-Mancino/Diploweb.com
Plus
Voir l’article de Madeleine Rossi sur le Diploweb.com, "Italie : Giovanni Falcone doit disparaître. Memento mori". Voir
Voir l’article de Madeleine Rossi sur le Diploweb.com, "Saint-Marin, paradis fiscal part à la chasse aux blanchisseurs". Voir
Livre Madeleine Rossi a enquêté pour l’ouvrage de Didier Fontannaz, Laurent Flutsch, Le pillage du patrimoine archéologique : Des razzias coloniales au marché de l’art, un désastre culturel, Lausanne, éd. Favre, 2010, ISBN-13 : 978-2828911324.
Voir sur le Diploweb.com l’entretien de Sylvie Blanchet avec Jean-Pierre Payot, auteur de La guerre des ruines, Archéologie et géopolitique, Paris, éd. Choiseul Voir et un extrait de son livre traduit en espagnol Voir
[1] Pour célébrer les 40 ans de la Tutela Patrimonio Culturale, une exposition s’est tenue dans 3 lieux symboliques italiens, le Palais Royal de Naples, le château Saint-Ange de Rome et le Palais Pitti de Florence. L’exposition réunissait des centaines d’objets récupérés par les carabiniers pendant ces 40 ans (objets archéologiques, objets récupérés à l’étranger grâce à des mandats internationaux, et objets récupérés sur le territoire national).
[2] L’équivalent français de la Tutela Patrimonio Culturale est l’Office central de répression du trafic de biens culturels, l’OCBC.
[3] Un militaire italien envoyé sur place au cours de 2 missions confirme, sous couvert d’anonymat, avoir vu des containers, alignés les uns à côté des autres et remplis d’objets archéologiques, œuvres d’art et vestiges, prêts à quitter l’Irak pour des destinations diverses (Europe et Etats-Unis notamment). Il indique également qu’il a escorté ses camarades de la TPC lors de la mise en sécurité des objets volés, et que des officiers de certaines forces armées en présence étaient complices de ces trafics.
[4] Ces accords permettent également de mettre en place une autre forme de collaboration, portant sur la restauration d’œuvres d’art. En effet, l’Italie dispose de quelques-uns des meilleurs restaurateurs d’art du monde, mais les musées – le plus souvent étatiques – manquent cruellement de moyens.
[5] Pietro Casasanta, l’un des plus connus, se définissait lui-même comme le « roi des tombaroli » et se vantait d’avoir fait fortune dans ce « métier »…
[6] Récemment, une jeune touriste mexicaine a écopé d’une amende de 260 euros pour avoir escaladé une statue équestre en bronze sur une place de Florence. Dans le même ordre d’idées, de nombreuses villes italiennes étendent depuis peu le gardiennage des églises au parvis lui-même, afin d’en chasser les touristes qui confondent les marches avec une plage ou une zone de pique-nique…
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