Livres géopolitiques 2010

31 décembre 2010  Imprimer l'article  lecture optimisée  Télécharger l'article au format PDF

Voici une sélection des meilleurs livres géopolitiques publiés en 2010. Vous trouverez en bas de la page d’accueil du diploweb la sélection de l’année en cours. Bonne lecture !

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. Corinne Balleix, L’aide européenne au développement, Coll. Réflexe Europe, La documentation française, 2010. Comment fonctionne-t-elle ? A quoi sert-elle ? Un ouvrage de référence pour un sujet d’importance.

. Christian Grataloup, Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du monde, Paris, Armand Colin, 2010. 288 pages, 16 x 24 cm, broché. 26,03 €
Avec la prise de contrôle de l’Amérique par une poignée d’Européens commence la construction d’un Monde qui s’achève au xxe siècle. Il aurait certainement pu en être autrement. Gengis Khan ou Sheng He initièrent des mondialisations bien diff érentes. Ces logiques géographiques très anciennes n’ont jamais totalement disparu sous l’aventure européenne et ressurgissent vigoureusement maintenant. Si le Monde nous parait si évolutif aujourd’hui, c’est parce que le récit unique de l’Occident n’était pas sans amnésie.
En situant la mondialisation contemporaine dans le temps long, Christian Grataloup remet en perspective les questions posées par l’invention du Monde : pourquoi l’Europe en fut-elle l’initiatrice ? Quelle est l’origine de l’opposition Nord/Sud ? Pourquoi le long silence de la Chine ?
Cet ouvrage montre la nécessité de prendre en compte la géographie pour répondre aujourd’hui au besoin d’histoire globale. Il analyse pourquoi « mondial » n’est pas synonyme d’« universel » et pourquoi il est urgent de réduire la distance entre les deux.
Christian Grataloup est professeur de géohistoire à l’université Paris Diderot et chercheur de l’équipe Géographie-Cités.
Prix Ptolémée du Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges et prix Jean Sainteny de l’académie des sciences morales et politiques.


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. Chris Schüler, Dessiner le monde. Atlas de la cartographie du 14e siècle à 1914, Paris, Place des Victoires, 2010. 383 pages, 35,2 x 40,9 cm, broché. 65,55 €
Un splendide recueil de cartes anciennes issues de la collection exceptionnelle de la Royal Geographical Society.
Comment et quand avons-nous compris notre planète ? Les quelque trois cents cartes, les plus belles et significatives de la collection exceptionnelle de la Royal Geographical Society, nous montrent comment l’Homme a imaginé, puis cerné le monde, de mieux en mieux. Tous les peuples, à tout moment de l’Histoire de l’humanité, ont cherché à se repérer pour se déplacer. L’émouvante carte mélanésienne schématisant le Pacifique nous rappelle le courage de ces marins capables de parcourir des milliers de kilomètres sur des coquilles de noix, sans autres repères que la taille des vagues, le sens des vents et des courants. Les cartes arabes, chinoises ou japonaises nous étonnent par leurs conceptions, étrangères aux projections occidentales.
À partir de la Renaissance, les cartes se vendent à prix d’or, promesses de découvertes fructueuses, de métaux et pierres précieux, mais aussi de sécurité de navigation.
Si les cartes « nous permettent de voyager en restant au chaud, chez soi », ce livre nous entraîne dansla peau et les songes des aventuriers comme Stanley qui cartographie une partie de l’Afrique et trouve les sources du Nil.

. Sous la direction de Mikael Bodlore-Penlaez, Atlas des Nations sans État en Europe. Peuples minoritaires en quête de reconnaissance. Fouesnant, Yoran Embanner, 2010. 160 pages, 19,2 x 24 cm, broché. 23,75 €.
Une Nation sans État est un peuple non souverain. Hier, c’était le cas de l’Irlande, de la Pologne ou de la Lettonie, lorsqu’elles vivaient sous la coupe d’autres États. Aujourd’hui, ces peuples ont retrouvé leur liberté. Mais l’Europe du XXIe siècle connaît encore de nombreux cas de Nations sans État. Leurs noms : Alsaciens, Basques, Bretons, Catalans, Corses, Écossais, Frisons, Gallois, Sorabes... Ces peuples ont toujours défendu leur forte identité. Marqués par des traits culturels particuliers, ils savent exprimer leur sentiment d’appartenance à une communauté soudée par l’histoire. Mais qui connaît réellement leurs aspirations, à savoir leur quête de reconnaissance ou de liberté, le désir de maîtriser leur destin, de pratiquer leur langue, d’être reconnus officiellement ?
L’histoire récente nous montre que de nombreux peuples minoritaires ont réussi, par le dialogue, à disposer d’un statut d’autonomie ou à obtenir leur indépendance. Ces droits acquis à force de ténacité leur permettent de décider de leur avenir plus sereinement et de préserver leur identité, souvent mise à mal par le centralisme étatique.
A travers soixante cartes inédites, cet atlas invite le lecteur à un tour d’horizon des Nations sans État qui peuplent l’Europe. Il permet ainsi de prendre la mesure d’un des enjeux géopolitiques majeurs du XXIe siècle. La mosaïque européenne sera toujours faite de diversité et de contrastes.

. Olivier Kempf, L’Otan au XXIe siècle, Artège, 2010.

Sommet de Lisbonne, novembre 2010. La décision des chefs d’État et de gouvernement alliés d’adopter un nouveau concept stratégique et une réforme de la structure de l’Otan projette l’Alliance Atlantique dans la prochaine décennie. Depuis vingt ans, l’Alliance n’a en réalité cessé de s’adapter à son environnement : opérations menées sur trois continents, accueil des pays de l’ancien bloc de l’Est, invention d’un dialogue avec l’Union Européenne ou les Nations-Unies, nouvelles procédures opérationnelles, modification radicale de son organisation ou réponses aux questions nouvelles comme la cyberdéfense, le terrorisme ou la défense anti-missile… En mutation permanente, le domaine d’action de l’Alliance Atlantique va bien au-delà de la relation entretenue avec la France. Les enjeux liés à l’OTAN sont bien plus intéressants que ce prisme réducteur, et il est temps de comprendre enfin comment s’est transformé ce qui n’était encore récemment qu’un héritage de la guerre froide. Cet ouvrage novateur et rigoureux décrit précisément cette formidable adaptation. Il trouve le ton juste qui permet sans complaisance de comprendre les permanences, de distinguer les évolutions, de pointer les lacunes et de situer les perspectives. C’est la synthèse la plus complète à ce jour sur l’OTAN, cet acteur incontournable des relations internationales contemporaines. L’auteur, spécialiste reconnu de la question, adopte un ton pédagogique qui répondra aux attentes et aux interrogations du citoyen comme du professionnel. Auteur : Olivier Kempf est maître de conférences à Sciences Po Paris (PSIA, master de « sécurité internationale »), et conseiller éditorial de la Revue Défense Nationale.

. Alain Guillemoles, Sur les traces du Yiddishland. Un pays sans frontières. Paris, Les Petits Matins, 2010. 190 pages, 16,5 x 22 cm, broché. 25,65 €
On l’appelait le Yiddishland. Au centre de l’Europe, à cheval sur la Pologne, la Lituanie, l’Ukraine, la Roumanie et la Hongrie, ce continent n’ayant ni centre ni vrais contours était peuplé de plus de onze millions de Juifs. Avant la Seconde Guerre mondiale, ils formaient des minorités importantes et bien établies. Puis ce continent à disparu, comme l’Atlantide.
Aujourd’hui, que reste-t-il des communautés juives dans ces pays ? Comment y conserve-t-on le souvenir de leur présence ? Quel regard porte-t-on sur leur disparition ? Si des résidus d’antisémitisme subsistent, on ressent aussi de la nostalgie, de la curiosité et même une certaine idéalisation de ce passé. Ce livre est le récit d’un voyage sur les routes du Yiddishland d’aujourd’hui, à la recherche de ce qu’il en reste et de ceux qui tentent de le faire renaître ou, tout au moins, d’en perpétuer la mémoire.
Journaliste au quotidien La Croix, Alain Guillemoles est spécialiste de l’Europe centrale et de l’ex-URSS. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont, aux éditions Les petits matins, Même la neige était orange. La révolution ukrainienne (2005) et Gazprom, le nouvel empire (2008), avec Alla Lazareva.

. Daniel Haber & Lu-Nian Zheng, Chine-Occident. Le grand malentendu du XXIe siècle. Paris, L’Harmattan, 2010. 222 pages, 13,7 x 21,5 cm, broché. 19,95 €

L’avènement de la Chine en tant que grande puissance, et bientôt hyper-puissance, pose la question, renouvelée, de ses rapports avec l’Occident. Pour la première fois depuis 500 ans, l’Occident n’a plus le monopole de l’efficacité. L’entrée des deux civilisations dans la modernité, l’occidentale et l’asiatique s’est traduit par un vrai choc de civilisations aux XVIe et XIXe siècle. Comment éviter les malentendus qui peuvent conduire au "grand malentendu" le choc de civilisations dont la globalisation est potentiellement porteuse ?

. Jean-Luc Sauron, Procédures devant les juridictions de l’Union européenne et devant la CEDH, Paris, Gualino lextenso edition, 2010.

Cet ouvrage répond à la conviction qu’il n’est plus possible pour un juriste français de ce début de XXIe siècle de ne pas avoir une connaissance précise des procédures devant les juridictions de l’Union européenne et devant la Cour européenne des droits de l’homme. Il n’est pas d’affaires contentieuses d’une quelconque importance qui ne conduisent les avocats ou les magistrats à se confronter à ces domaines. Les concours administratifs ou celui d’entrée au barreau imposent d’ailleurs à leurs candidats la maîtrise de cette matière processuelle européenne.

Ce Master Pro « Procédures devant les juridictions de l’Union européenne et devant la CEDH » est l’un des premiers à couvrir ces deux branches du droit processuel. Il intègre tant les modifications opérées par le Traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009, pour ce qui concerne les juridictions de l’Union européenne que celles entraînées sur la procédure devant la CEDH par l’entrée en vigueur le 1er juin 2010 du protocole n°14.

Il est nourri de l’expérience professionnelle de son auteur, tant comme conseiller juridique au SGCI (structure interministérielle assurant notamment le suivi des positions françaises devant les juridictions de l’Union européenne), que comme enseignant de droit processuel européen à l’Université Paris Dauphine. L’ouvrage est agrémenté de nombreux schémas aidant ses lecteurs à maîtriser rapidement et pleinement la matière.

Publics :

. Etudiants des universités de droit.

. Étudiants Avocats, Magistrats, Notaires.

. Candidats aux concours de la fonction publique (État, territoriale, hospitalière).

. Professionnels du droit (avocats, magistrats...).

Jean-Luc Sauron Maître des Requêtes au Conseil d’État, est professeur associé à l’Université Paris Dauphine. Il a publié chez le même éditeur « Comprendre le Traité de Lisbonne » et « Comprendre le Parlement européen : tout savoir en 30 questions ».

. Jean-Pierre Payot, La guerre des ruines. Archéologie et géopolitique, Paris, Choiseul, septembre 2010.

Eclairant et original, La Guerre des ruines explore une face longtemps ignorée de l’archéologie  : sa dimension géopolitique. Celle-ci remonte à la nuit des temps avec le dernier roi de l’Empire néobabylonien, Nabonide, premier souverain à se préoccuper des vestiges religieux. Auguste (ier siècle) fit de l’archéologie une science «  utile  » pour la politique  : lieux de mémoire, mais aussi construction d’une identité et de son corollaire, la falsification.

Avec la montée des nations puis des nationalismes, les ruines ont pris une indéniable valeur politique. L’Allemagne nazie a voulu y trouver les preuves de sa supériorité et les justifications pour étendre son territoire.

Avec la mondialisation, cette archéo-politique n’a pas faibli, bien au contraire. Touchant au divin, aux symboles et à la culture, l’archéologie est devenue un outil d’influence et de séduction dans la compétition internationale.

L’auteur sait introduire chaque chapitre pour donner du sens et mettre en perspective de manière à la fois informée et légère. Un ouvrage remarquablement écrit qui se lit avec grand plaisir.

Un entretien exclusif avec l’auteur Voir

Une présentation par le Recteur Gérard-François Dumont Voir

Plus sur le site de l’éditeur Voir

. Jean-Luc Sauron, Le puzzle des institutions européennes, Gualino lextenso éditions, 2010, 4e édition.

Un ouvrage remarquablement clair, parfaitement informé. Un outil sûr pour une connaissance solide.

Ce « manuel » est consacré aux structures institutionnelles et aux processus décisionnels des différentes organisations européennes. Il permet de débrouiller avec précision cet écheveau si complexe qu’offre le stade actuel de développement de l’unification européenne : foisonnement ’instances, superposition d’organismes et d’institutions, enchevêtrement de traités Internationaux rassemblant diverses constellations d’Etats.

L’auteur donne une description claire et précise des réalités institutionnelles rencontrées, toujours éclairées par l’histoire et nourrie par la familiarité qu’il a avec les affaires européennes et leur actualité.
Entièrement à jour à sa date de publication, la 4e édition de ce livre offre une lecture de la pratique institutionnelle mise en œuvre depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne (1er décembre 2009) et des modifications d’ores et déjà apportées à l’équilibre des institutions de l’Union.

Il donne par ailleurs un panorama précis des activités des autres organisations européennes, dont les activités ne sont pas sans conséquences sur la vie quotidienne des citoyens européens.

Public :

. Étudiants des licences et Masters des facultés de Droit.

. Étudiants en sciences politiques.

. Candidats aux concours de la fonction publique française ou européenne.

Jean-Luc Sauron, Maître des Requêtes au Conseil d’État, est professeur associé à l’Université de Paris Dauphine. Il a publié chez le même éditeur "Comprendre le Traité de Lisbonne" et "Comprendre le Parlement européen : tout savoir en 30 questions".

. Renata Lesnik, Mariée au KGB, Paris, Ginko éditeur, 2010.

L’histoire de Renata pourrait être celle d’un mauvais polar. D’un roman d’espionnage.

Mais Renata n’est pas une héroïne de série noire. Pas plus que sa vie n’est une fiction. Résumer ses années d’existence ? Difficile tant elles sont riches de courage et de douleur. Le courage de refuser de subir aveuglément un système totalitaire dont on ne compte plus les victimes, de dire ce que Moscou voudrait que nul n’entende. De s’être opposée au KGB. De dénoncer aujourd’hui le comportement du FSB, son digne héritier, dirigé habilement par Poutine et les siens. Sa douleur ? D’en avoir payé le prix fort. D’avoir vécu le viol, la torture, l’internement psychiatrique, la mort clinique, la perte de ses proches. Celle d’une mère, plusieurs fois arrêtée par le KGB. D’un père, officiellement décédé d’une crise cardiaque. D’un frère, emprisonné sans motif ni procès. .

Dans ce livre, Renata ne dit mot de ces derniers épisodes familiaux. Son histoire s’arrête au 9 mars 1981, lorsqu’elle réussit à fuir l’Union soviétique, son ex-mari guébiste et tout un système qu’elle n’a eu de cesse de dénoncer de l’intérieur. Lorsqu’elle parvint à se jouer des autorités soviétiques et à rejoindre la France le 20 avril de cette même année, via un court séjour au Brésil. Lorsque détentrice d’un statut de réfugiée politique elle bénéficia, dès le 13 mai, de la protection de la DST.

Ce que ne dit pas son livre – teinté d’une remarquable ironie malgré les épreuves qu’il décrit - est qu’après toutes ces années, l’ex-KGB a la rancune tenace et une vision très personnelle de la souveraineté territoriale. Condamnée à mort en septembre 1983 par Andropov pour « haute trahison d’Etat » (lors d’un « procès » où les services guébistes étaient partie civile…), en raison de son passage à l’ouest mais également suite à la publication de son premier ouvrage français « Ici Moscou » et à sa participation à la création, depuis Paris, d’un comité de soutien au journaliste russe de Radio Moscou Internationale, Vladmir Dantchev.

Avec « Mariée au KGB », Renata Lesnik ne signe plus un document politique mais une authentique autobiographie picaresque... à la russe, car sa vie à l’intérieur du ghetto communiste, dans une société ubuesque, n’a rien d’un long fleuve tranquille. De sa naissance à son départ d’Union soviétique, l’auteur confie avec un mélange de pudeur et de verve ses interrogations et sa révolte permanente contre le mensonge, l’absence de liberté et le cynisme.

Au-delà de son itinéraire personnel, mouvementé, ponctué par des évènements qui appartiennent déjà à l’histoire soviétique (la guerre d’Afghanistan, la Pologne, la Tchécoslovaquie), toujours sur le fil du rasoir, elle reconstitue la société soviétique des années 1950 à 1980. Une période à la fois proche et lointaine, qui donne à son récit valeur de témoignage pour l’Histoire.

. Pascal Boniface (dir.), L’année stratégique 2011, IRIS, Armand Colin, 2010.

Sommet de Copenhague, tremblement de terre en Haïti, exposition universelle de Shanghai, crise financière grecque, Coupe du monde de football en Afrique du Sud : quelles sont les mutations à l’oeuvre sur la scène internationale et les nouveaux rapports stratégiques induits par ces événements ?

Une synthèse complète de la situation géopolitique de l’année : enjeux politiques, économiques, sociaux, diplomatiques, militaires et stratégiques ; analyses régionales détaillées ; principales statistiques démographiques, économiques, sociales et militaires par pays. Un outil de compréhension des relations internationales.

. Catherine Durandin, Que veut la Russie ? Paris, François Bourin éditeur.

Que veut la Russie ? Quelle va être sa place dans le monde de demain ? Peut-elle effacer l’humiliation de l’effondrement du régime soviétique et de l’éclatement de son empire ? Peut-elle restaurer sa puissance face à l’Europe et aux États-Unis ?

La tâche est colossale : l’Union européenne et l’Otan ont intégré la plupart des ex-pays frères sortis du bloc soviétique. La mission est d’autant plus difficile que la Russie du XXIe siècle n’a plus de message spécifique à délivrer et que ses moyens économiques sont faibles en dépit de ses richesses énergétiques.

Dans Que veut la Russie ?, Catherine Durandin, spécialiste des relations internationales avec l’Est, décrypte les nouvelles intentions de la Russie en matière de politique étrangère. Elle nous montre que, malgré leur difficulté à s’entendre avec les États-Unis, leurs hésitations face à l’Europe, leur méfiance et leur attirance vis-à-vis de la Chine, les dirigeants russes rêvent de rétablir le grand empire des tsars. Catherine Durandin nous donne les clefs pour comprendre la Russie d’aujourd’hui et les relations qui se tissent aux frontières est de l’Europe.

Il ne s’agit de rien de moins que de l’avenir de la sécurité occidentale.

. Yves Doutriaux et Christian Lequesne, Les institutions de l’Union européenne après le traité de Lisbonne, coll. Réflexe Europe, Paris, La documentation française 2010, 8e édition.

Un ouvrage de référence, un régal pour l’esprit. Limpide.

. Jean-Jacques Cécile, Pirates en eaux somaliennes, Nouveau Monde éditions.

Au large des côtes du nord-est africain, la croisière n’a plus le cœur à se distraire, pas plus que ne s’amusent les différents acteurs de la marine marchande dont les navires labourent les mers dans ces eaux infestées de forbans. Le bilan rendu public en janvier 2010 par le Bureau maritime international est éloquent. Pour la quatrième année consécutive, les chiffres totalisant les actes de piraterie sont en augmentation : 406 sur 2009. Les frères de la côte somaliens se sont adjugés une part conséquente de ce gâteau d’infamie avec, pour le même période, 217 incidents ayant entraîné le kidnapping de 47 navires ainsi que de 867 membres d’équipage. Un phénomène endémique dont les cas emblématiques ont fait les unes de nos journaux. L’affaire du Ponant (opération Thalatine), l’assaut du Tanit et la mort de Florent Lemaçon sont des événements qui ont marqué l’opinion publique. Faut-il pour autant assimiler ces « nouveaux » pirates somaliens aux forbans sans foi ni loi infestant les mers d’Extrême-Orient ? Quelles sont leurs méthodes ? Comment les services de renseignement les traquent-ils ? Utilisent-ils eux-aussi des espions pour cibler leurs victimes ? Quelle est la contribution apportée par les commandos, les forces spéciales et les militaires à l’endiguement de ce phénomène criminel ? Dans quelle mesure l’argent de la piraterie provoque-t-il une mutation en profondeur des sociétés somalienne et kenyane ? Cet ouvrage d’investigation répond à toutes ces questions et à beaucoup d’autres encore.

Ancien membre d’une unité spéciale puis des services de renseignement militaires, Jean-Jacques Cécile est spécialiste de l’espionnage, des unités d’élite et des conflits contemporains. Il est l’auteur de dix ouvrages et en particulier de Histoire secrète des SAS – L’élite des forces spéciales britanniques ainsi que de Les chiens de guerre de l’Amérique – Enquête au cœur des sociétés militaires privées, publiés par Nouveau Monde éditions.

. Corinne Vadcar (Coord.) Le Brésil : un géant accessible, CCIP, Documentation française, 164 p. 12 euros en version papier.

Avec un taux de croissance de l’ordre de 9 % au premier trimestre 2010, le Brésil de la Coupe du Monde de football en 2014 et des Jeux Olympiques de 2016, se présente comme le nouveau géant économique à investir au plus vite.

Cet ouvrage, publié en partenariat avec La Documentation française, offre aux entreprises les clés d’une présence réussie en abordant : les caractéristiques économiques, sociales et culturelles du marché, les pratiques de partenariat avec les entreprises locales, les réglementations douanière, fiscale et de propriété intellectuelle.

9 euros en version téléchargeable Voir


Moi, Monsieur, je partage, alors j’affiche le diploweb. Et vous ?

Livres géopolitiques 2010
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. Bertrand Badie & Dominique Vidal, L’état du monde 2011. La fin du monde unique, 50 idées-forces pour comprendre Paris, La Découverte, 2010. 305 pages, 15,5 x 24 cm, broché. 20,90 €.

La victoire occidentale dans la Guerre froide contre l’URSS avait semblé tourner la page d’un monde bipolaire et donner naissance à un monde unique, dominé par l’économie néolibérale, le modèle démocratique occidental et la force de la superpuissance américaine.
Mais une rupture s’est produite : les revers subis en Irak et en Afghanistan ont poussé Barack Obama et nombre d’intellectuels aux Etats-Unis à repenser les instruments du leadership américain, tandis que la crise financière puis économique a montré les limites de l’économie de marché. Dans ce désordre ambiant, les puissances émergentes - de la Chine au Brésil - se font entendre. L’Europe, frappée de plein fouet par cette déstabilisation, se retrouve face à ses impasses.
Les cartes du jeu mondial ont été rebattues, mais la donne a-t-elle pour autant changé ? Pour le mesurer, L’état du monde 2011 propose 50 analyses rédigées par les meilleurs spécialistes du champ international. Inaugurée en 2008, la nouvelle formule de L’état du monde offre à tous les acheteurs du livre l’accès libre pour une durée d’un an aux contenus de son site l’Encyclopédie de L’état du monde www.etatdumonde.com (voir le feuillet couleur au début du livre).
Véritable " roman de l’actualité mondiale ", L’état du monde révèle, au-delà de la succession d’événements immédiate, la tonalité des changements à l’œuvre sur la planète, tandis que le site continue d’offrir toutes les ressources complémentaires de cette analyse : bilans annuels pour chaque Etat de la planète, tableaux statistiques, chronologies thématiques et continentales, etc.

. Frédéric Lasserre, Passages et mers arctiques. Géopolitique d’une région en mutation, St. Foy, Presses universitaires de Québec, 2010. 490 pages, 18,5 x 22,5 cm, broché. 33,25 €.

La disparition rapide de la banquise estivale dans l’Arctique laisse entrevoir la possibilité de sa dislocation à terme et de passages maritimes libres de glace sur des périodes de plusieurs mois. Le déclin de la banquise nous permettra-t-il d’exploiter des ressources naturelles, minerais, hydrocarbures que certains évoquent comme un nouvel eldorado ? Les médias rapportent régulièrement les jeux de pouvoir qui se dessinent dans l’Arctique actuellement. Certains parlent même d’une « bataille pour l’Arctique », d’une nouvelle « guerre froide » pour les ressources de la région, voire d’une possible guerre entre pays riverains de l’océan Arctique pour le partage de ses richesses.
De tels scénarios catastrophes sont-ils crédibles compte tenu des enjeux dans cette région ? Devant l’ampleur des changements climatiques que connaît l’Arctique, les rivalités qui se dessinent sur les plateaux continentaux et les passages arctiques pourront-elles se résoudre grâce à une coopération qui se dessine déjà ?

. Nancy Berthier, Fidel Castro, Arrêts sur images, Editions OPHRYS,
25, rue Ginoux, 75015 Paris.

Honni ou adulé, Fidel Castro est l’une des figures de chef d’État du XXe siècle qui a cristallisé nombre d’enjeux propres au monde contemporain. À l’instar d’autres révolutions de l’histoire contemporaine, celle qui s’est imposée à Cuba à partir de janvier 1959 a mis à l’épreuve la réalité des « grands récits militants ». Le « grand récit militant », tel qu’il s’est incarné à Cuba, a pour pivot la figure de Fidel Castro. Son iconographie a joué un rôle fondamental dans la diffusion et la perception de la Révolution cubaine. De l’époque de la guérilla contre Batista, jusqu’à l’aube du XXIe siècle, son image s’est convertie en une véritable icône dont le sens a grandement évolué au gré des convulsions sociopolitiques qui ont marqué le monde.

Cet ouvrage, unique en son genre, se propose de comprendre l’image du leader de la Révolution cubaine au cours des cinquante dernières années, à l’échelle nationale et internationale, sous la forme d’ « arrêts sur images », à travers une douzaine d’études (cinéma, télévision, photographie, internet), regroupées en quatre grands volets : la période « pré-iconique », la « cristallisation iconique », « les ambivalences de l’icône » et le « crépuscule de l’icône ».

. François Bost (dir.), Atlas mondial des zones franches,
Paris, La Documentation française, 2010. 314 pages, 21 x 25,5 cm, broché. 47,50 €

. Anne Deysine (dir.), Etats-Unis, une nouvelle donne, Coll. Etudes, Paris, La Documentation française, 2010.

Bilan économique, social et politique à mi-mandat, des deux premières années de l’administration Obama, qui peut s’évaluer à l’aune des réalisations accomplies comme des projets en cours (réforme de l’assurance maladie, résorption de la crise financière, plan de soutien à l’industrie automobile, politique extérieure volontariste...).

Un ouvrage de référence à se procurer pour mieux comprendre la situation à mi-mandat. Très documenté, remarquablement maîtrisé.

. Yves Lacoste, La géopolitique et le géographe. Entretiens avec Pascal Lorot, Paris, Choiseul, septembre 2010.

"La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre". C’est par ce titre d’ouvrage provocant qu’Yves Lacoste, au milieu des années 1970, fait irruption dans le débat universitaire national, affirmant par là même le caractère éminemment politique de la géographie. Près de quarante ans après, Yves Lacoste est la référence incontestable de la géopolitique en France.

Dans cet entretien inédit, Yves Lacoste s’emploie à décrire la réalité géopolitique contemporaine et propose une véritable méthode d’interprétation. Les analyses abondent : place et ambitions de la Chine, reflux de l’Europe, effritement des valeurs occidentales, guerre en Afghanistan, conflit israélo-arabe, traumatisme algérien, course aux ressources énergétiques. Il discute également, avec la passion qui est la sienne, la place centrale de la nation, le rôle de la question post-coloniale autant que l’impact des phénomènes migratoires sur les équilibres politiques et sociaux. Enfin, pour la première fois, il parle à cour ouvert de son itinéraire personnel, de ceux qui furent ses maîtres, de ses rencontres importantes, de ses engagements politiques aussi, ainsi que de son combat incessant contre la géographie universitaire.

Yves Lacoste : Géographe, chef de file de l’école française de géopolitique. Professeur émérite des Universités, fondateur et directeur de la revue Hérodote, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages consacrés aux questions géopolitiques.

Pascal Lorot : Docteur en économie et en science politique, il est le directeur des revues Géoéconomie et Sécurité globale et est l’auteur de nombreux ouvrages portant sur les questions internationales. Il est président de l’Institut Choiseul pour la politique internationale et la géoéconomie.

Plus sur le site de l’éditeur Voir

. Mohammad-Reza Djalili, Thierry Kellner, Histoire de l’Iran contemporain, Paris, La Découverte, Coll. Repères, n°559, 2010, 127 p.

Cet ouvrage initie le lecteur à l’histoire foisonnante de l’Iran au cours des deux derniers siècles (1796-2009). La période couverte a été synthétisée en six parties qui traitent successivement du siècle des Qadjar, de l’entrée dans le XXe siècle, de Reza Shah et de la fondation de l’Iran moderne, du règne de Mohammad-Reza Shah, de la création de la République islamique et des années Khomeyni, et, enfin, de l’après-Khomeyni.
. Isabelle Facon, Les chemins de la puissance, coll. Initiation à la Géopolitique, Perpignan, éd. Artège, 2010.

Après son indépendance en 1991, la Russie a, pendant plus d’une décennie, connu une crise profonde et multiforme. Vladimir Poutine, soucieux de rendre la sécurité matérielle aux Russes, s’attache à réparer le tissu social, à réconcilier la population russe avec son passé et à rendre à son pays une plus grande visibilité sur la scène mondiale. Soutenu par une conjoncture économique favorable, ce programme semble compenser, aux yeux de la population russe, les revers en matière de démocratisation. Pourtant, le socle de puissance de la Russie, miné par la crise de démographie, paraît destructuré et déformé. Le pays subit encore, politiquement et économiquement, l’héritage de la militarisation d’antan. Son économie peine à se développer concernant l’innovation technologique. L’image internationale de la Russie ne cesse en outre de se détériorer, Moscou revendiquant avec d’autant plus d’agressivité son statut de puissance retrouvée qu’elle le ressent fragile.

Diplômée de la Sorbonne, ancienne Senior Associate Member du Saint Anthony’s College (Université d’Oxford), Isabelle Facon est chercheur à la Fondation pour la Recherche stratégique, où elle est spécialiste de la politique de sécurité et de défense russe. Elle est également Maître de conférence à l’Ecole polytechnique, et enseigne à l’Institut catholique de Paris.


Gérard-François Dumont et Pierre Verluise. Géopolitique de l’Europe, Collection Impulsion, Paris, Sedes, 320 p.

Voici une somme de référence sur la géopolitique de l’Europe. Appuyé sur les meilleures sources scientifiques, écrit dans un style limpide et richement illustré, cet ouvrage offre toutes les garanties pour qui veut comprendre ce vaste espace. L’ouvrage, richement illustré, compte 19 cartes, 24 graphiques et 40 encarts. Chacun des 16 chapitres se termine par des propositions de sujets – un bonus qui sera particulièrement apprécié des lecteurs… comme des colleurs - et une bibliographie récente. Voir

Géopolitique de l’Europe, Sedes

Voir


. Daniel Royot (dir.) Dictionnaire des Etats-Unis, Paris, Larousse, 2010.

À l’instar de la carte des États-Unis qui se présente comme une mosaïque révélatrice de la diversité des États de l’Union, ce dictionnaire porte sur le peuple, l’histoire, la culture, la société et l’environnement américains au sein d’un vaste puzzle. Ses composantes se répondent entre passé et présent pour offrir un panorama actualisé de cette Amérique plurielle qui défie souvent par son goût du sensationnel, ses poses et ses fantasmes. Nombreux y sont les exemples de coexistences paradoxales telles qu’isolationnisme et interventionnisme, État providence et libéralisme effréné, violences multiformes et messianisme, multiculturalisme et unité nationale, matérialisme et spiritualité, puritanisme et glamour, créativité et conformisme, futurisme et nostalgie, culture savante et culture de masse. Rêves et cauchemars, catastrophes et triomphes s’inscrivent ainsi dans la saga de cette nation de nations, comme le disait John Kennedy.

. Thierry Chopin & Yves Bertoncini, Politique européenne : Etats, pouvoirs, citoyens. Paris, Dalloz, 2010. 501 pages, 16 x 23 cm, broché. 33,25 €

Il y a plus d’un demi siècle que la construction européenne a été initiée et qu’ont été posées les bases du système politique communautaire. Cette construction européenne et l’Union européenne (UE) à laquelle elle a donné naissance suscitent des débats de plus en plus vifs entre Etats comme entre citoyens. La récente entrée en vigueur du Traité de Lisbonne définit un cadre juridique appelé à demeurer relativement stable, après près de deux décennies marquées par d’intenses négociations institutionnelles. Autant de raisons qui incitent à approfondir et à clarifier les analyses politiques relatives à l’UE, en s’efforçant de compléter et de renouveler, les grilles de lecture qui lui sont le plus souvent appliquées.
Dans cette perspective, ce Manuel se fonde sur le constat que, pour comprendre vraiment l’UE et lui donner vie, il faut développer une vision politique (pas seulement juridique, institutionnelle ou historique). Il présente les différentes composantes de cette vision politique en décrivant l’UE à partir de trois axes complémentaires :
1 - le premier de ces axes renvoie aux relations entre Etats et UE : les premiers ont joué un rôle déterminant dans le lancement et l’évolution de la construction européenne, tout comme ils jouent un rôle central dans le fonctionnement de l’UE ; mais construction européenne et UE ont en retour profondément modifié le cadre d’action de ces mêmes Etats au regard de l’univers classique des relations internationales. C’est sur la base de cette double dialectique qu’a été élaborée une première série d’analyses politiques de l’UE
2 - le deuxième axe retenu par ce Manuel porte sur l’analyse des différents pouvoirs dont dispose l’UE : car si « l’Europe de Bruxelles » renvoie l’image d’un lieu de pouvoir monolithique, elle abrite en réalité des pouvoirs multiples, dont il importe de bien distinguer la nature, tout en soulignant que leur exercice est très fortement partagé, non seulement entre institutions européennes, mais aussi entre niveaux communautaire et national
3 - le troisième axe de ce Manuel renvoie aux rapports établis entre la construction européenne et les citoyens : il conduit à essayer de présenter les différents canaux sur lesquels se fondent ces rapports, tout en soulignant l’implication croissante mais encore limitée des citoyens dans les « Affaires européennes ».

. Atlas du monde. Cartes et photos satellite Bagneux, Sélection du Reader’s Digest, 2010. 496 pages, 28 x 36,7 cm, broché. 42,75 €

Cet atlas impressionne par la somme de carte et d’informations très documentées qu’il contient, il offre en plus de stupéfiantes vues satellite de notre Terre.
Des cartes physiques : une cartographie du monde où les cartes sont accompagnées de photos satellite toutes prises à la même échelle (1/30 000 000).
Une cartographie des continents avec la localisation précise sur les cartes des photos satellite du chapitre. Plus de 100 magnifiques photos satellite détaillées : un zoom sur les grandes métropoles (Paris, New York... ) et les régions caractéristiques (désert du Namib, chutes du Niagara...) ; une précision au détail près grâce à un degré de résolution unique.
Des images satellite en 3D : ces photos révèlent magnifiquement le relief de la planète et permettent de voir et d’appréhender le monde différemment.
Des textes documentés donnent une description des phénomènes géologiques, des paysages naturels et des métropoles les plus importantes. Ces textes sont en outre complétés par de nombreuses photos.

. Bernard Bailyn, Les origines idéologiques de la révolution américaine. Paris, Belin, 2010. 384 pages, broché. 23,75 €

Ce grand classique de la littérature historique américaine est assurément l’étude la plus approfondie et la plus originale qui ait été menée sur les fondements de la République américaine.
Dans cette recherche unique, Bernard Bailyn montre comment, au-delà des idées des Lumières et des grands principes philosophiques ayant présidé aux révolutions du XVIIIe siècle, ce sont tout à la fois le désir de liberté, de libération du joug de la puissance coloniale, mais aussi la fidélité à la tradition qui ont, chez des hommes qui n’étaient pas des philosophes, inspiré le mouvement de la Révolution américaine. Il a pour cela scruté, trié et ordonné des milliers d’écrits : presse, pamphlets, sermons, tout ce qui portait le climat d’une époque. En même temps qu’une analyse politique inscrite dans l’histoire des idées, il brosse ainsi un tableau très vivant d’une société prise entre tradition et mutation profonde. Cette nouvelle édition est enrichie d’une postface qui donne au lecteur l’occasion d’une réflexion sur le rôle de la presse et de la "communication" à la fois comme protagonistes et témoins de l’évolution politique d’un pays, jadis comme aujourd’hui.

Bernard Bailyn enseigne à l’université d’Harvard depuis 1953 et y dirige le séminaire international sur l’Histoire du monde atlantique. Spécialiste de l’histoire coloniale des États-Unis et de la révolution américaine, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur ces sujets. Il a été récompensé par le National Book Award et a remporté deux fois le prix Pulitzer d’Histoire (en 1968 et 1987), dont une fois pour le présent ouvrage.

. Stéphane Saurel, Le budget de l’union européenne, Coll. Réflexe Europe, Paris, Documentation française, 2010.

Destiné à tous ceux qui s’intéressent aux finances et aux politiques européennes ou qui souhaitent les découvrir, cet ouvrage offre un remarquable éclairage sur les négociations budgétaires à venir : principes juridiques, processus de décision, modalités d’exécution et de contrôle du budget, grandes catégories de dépenses par politique publique (cohésion, compétitivité, politique agricole commune), modalités actuelles de financement de l’Union et pistes de réforme possibles.

Stéphane Saurel est conseiller à la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne.

. Rémi Scoccimaro, Le Japon. Renouveau d’une puissance ? (Documentation photographique, dossier N.8076), Paris, Documentation française, 2010.

Le Japon fascine par ses contrastes. Société infernale ou société de plaisirs ? Japon vide ou Japon « trop plein » ? Cool Japan ou renforcement de l’armée japonaise ? Ce dossier livre toute la complexité et la diversité d’un pays qui sort peu à peu d’une longue crise et prend aujourd’hui un nouveau virage politique.

. Frédéric Ramel, Jean-Vincent Holeindre (dir.), La fin des guerres majeures ? Irsem, éd. Economica, 2010.
Depuis 1945, la guerre a changé de visage au point qu’on hésite désormais à la nommer. Interventions extérieures, guerres irrégulières, conflits asymétriques ou " de basse intensité "... De nouvelles expressions sont apparues pour souligner la singularité du contexte stratégique contemporain. Ainsi les conflits actuels sont-ils souvent présentés comme l’antithèse des guerres d’autre fois, qui étaient " grandes ", " totales " et " majeures ". Que s’est-il passé ? Comment interpréter les mutations de la guerre ? Comment les Etats occidentaux, dont les armées semblent avoir intériorisé le modèle de la guerre majeure tout au long du XXe siècle, peuvent-ils relever les défis soulevés par les formes contemporaines de la conflictualité ? A l’âge de la mondialisation, qui voit émerger de nouvelles puissances, peut-on écarter tout scénario de guerre majeure ? Telles sont les principales questions posées dans cet ouvrage qui croise les regards d’historiens, de philosophies j et de politistes pour proposer une approche originale et synthétique des problèmes stratégiques d’hier et d’aujourd’hui. De la Guerre de Trente ans à la Guerre Froide, il apparaît que les guerres majeures ont profondément marqué l’histoire et la pensée stratégique en Europe. Au XXIe siècle, ha guerre devient à la fois plus limitée et moins lisible, au sens où la technologie ne représente plus la solution tactique adéquate et où la victoire politique tarde à se concrétiser. Le reflux des guerres majeures ne préfigure pas la disparition de la guerre. C’est la raison pour laquelle il ne faut cesser de la penser.

Frédéric Ramel est professeur de science politique à l’Université Paris-Sud XI et directeur scientifique de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire. Jean-Vincent Holeindre est doctorant au Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron (FIIFSS) où il coordonne le séminaire " Penser la guerre ". Il enseigne également à Sciences-Po et au Collège interarmées de défense.

. Tancrède Josseran, La nouvelle puissance turque. L’adieu à Mustapha Kemal, Paris, Ellipses, 2010.

La politique d’un Etat est dans sa géographie, elle suggère, à la manière d’un portrait une destinée ". Sans conteste, la célèbre formule prêtée à Napoléon convient à la Turquie. Avancée de terre entourée de mers, aux confins de l’Europe et de l’Asie, la Turquie est un Janus géopolitique. A l’image du Dieu romain, elle associe deux visages antagonistes, l’un tourné vers l’Occident, l’autre profondément épris de sacré. L’histoire de la Turquie contemporaine est celle d’un conflit permanent entre Islam et laïcité, démocratie et autoritarisme, peuple et élite. Or, depuis 2002 et l’arrivée des islamistes aux affaires, une révolution silencieuse est en cours. La marche vers l’Europe, la mondialisation, ont bousculé les clivages. Convertis, non sans arrière-pensée, au rêve européen, les islamistes turcs sont les plus ardents partisans de l’adhésion. Nationaliste, laïque, progressiste, la matrice kémaliste est démantelée au profit d’une synthèse originale alliant foi, démocratie et économie de marché. Ce processus est porté par une classe d’entrepreneurs islamiques dynamiques. La nouvelle élite entend aujourd’hui construire un nouveau contrat social à l’écoute des attentes réelles de la population. L’ancienne Turquie s’était bâtie sur l’oubli du passé impérial et le rejet de la théocratie, la nouvelle puise, sans complexe, ses racines dans l’histoire ottomane et la transcendance. Cette révolution verte clôt chaque jour davantage la parenthèse ouverte en 1923 par Mustapha Kemal.

Tancrède Josseran est spécialiste de la Turquie et dirige l’Observatoire du monde turc et des relations euro-turques de la Lettre " Sentinel Analyses et Solutions ".

. Pol-Henry Dasseleer, Russie-Union européenne : des grilles de lecture différentes au niveau sécuritaire. Institut Royal Supérieur de Défense. Centre d’étude de sécurité et de défense. Campus Renaissance 30, 1000, Bruxelles, Belgique. http://www.mil.be/rdc/

. Catherine Durandin, Guy Hoedts, Roumanie, vingt ans après : la "révolution revisitée", publié en ligne sur le diploweb.com, 2010.
Ce recueil rassemble des communications présentées au colloque 1989 en Europe médiane : vingt ans après organisé à Paris, en l’Hôtel National des Invalides.

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Roumanie, vingt ans après : la "révolution" revisitée

. Guillaume Lagane, Questions internationales en fiches
Paris, Ellipses, 2010. 200 pages, 16,5 x 24 cm, broché. 17,10 €

. Frédéric Charillon & Alain Dieckhoff, Afrique du Nord Moyen-Orient. 2010-2011. Entre recomposition et stagnation

Du Maroc à l’Iran, l’année 2009 a été marquée par plusieurs rendez-vous électoraux (scrutins présidentiels en Algérie, au Maroc et en Iran, scrutins législatifs au Koweit, au Liban et en Israël), sans pour autant rebattre véritablement les cartes. Offensives militaires (Israël à Gaza) et foyers de violence intra-étatiques (l’Irak, le Yémen, secoué par des courants sécessionnistes qui se sont régionalisés) ont également marqué l’année. La crise nucléaire s’est poursuivie avec l’Iran, désormais aux prises avec une contestation intérieure qui s’amplifie et s’organise. Pour autant, de la Méditerranée au Golfe, la région a subi des changements profonds au cours des dernières années, avec des ruptures, que les différents auteurs de cet ouvrage - tous spécialistes des pays concernés - s’attachent, ici, à analyser et à vous présenter.

Du Maghreb au Golfe : rupture des configurations, résistances des pratiques (Frédéric Charillon et Alain Dieckhoff).
Proche-Orient : un paysage stratégique sans stratège ? (Frédéric Charillon).
Israël dans l’après-guerre de Gaza (Alain Dieckhoff).
Lendemains de guerre dans les Territoires palestiniens (Aude Signoles).
Les limites de la réinsertion de la Syrie dans le jeu régional (Ignace Leverrier).
Le dégagement de Gulliver ? Le Surge et la stratégie américaine
de sortie du conflit irakien (Michel Goya).
L’Iran en 2009 : crise avec l’Occident, crise intérieure (Farhad Khosrokhavar).
Koweït : un système politique pluraliste en crise (Laurence Louër).
Maroc : la première décennie de Mohammed VI : la réforme à effet immédiat et la réforme à effet différé (Jean-Noël Ferrié).
Chronologie : Afrique du Nord - Moyen-Orient : 1er juin 2009 - 28 février 2010 (Sihem Djebbi). Aubervilliers, La Documentation française, 2010. 180 pages, 16 x 24 cm, broché. 18,52 €

. François-Michel Le Tourneau, Les Yanomami du Brésil. Géographie d’un territoire amérindien.

On a souvent insisté sur le déclin des peuples amérindiens du Brésil ou souligné leur désagrégation liée au contact avec les sociétés occidentales. Or, les années 2000 permettent de tirer un bilan bien différent. D’un côté, la lutte foncière menée par les groupes indigènes leur a permis de s’assurer le contrôle de larges territoires. D’un autre côté, on s’est mis à considérer les transformations sociales en cours au sein des groupes amérindiens non plus comme une dégénérescence, mais comme un processus d’adaptation à de nouvelles circonstances, phénomène partagé par toutes les cultures du monde, dominantes ou pas. Partant de là, nous pouvons considérer les Amérindiens actuels non plus comme des reliques d’un passé mystérieux mais bien comme des contemporains.

Cet ouvrage a été écrit dans cette perspective, non pas pour présenter une étude de « ce qu’il reste » des Yanomami anciens ou de leur territoire, mais pour décrire la configuration spatiale actuelle d’un peuple qui se définit aujourd’hui de manière autonome tant par rapport aux civilisations qui l’entourent que par rapport à son passé.
Mêlant l’histoire du temps présent et l’analyse géographique, ce livre souhaite apporter à tous ceux qui s’intéressent aux Yanomami et, au-delà, aux peuples amérindiens du Brésil, un ensemble solide de faits et de connaissances pour comprendre les succès et les défis qui attendent au xxie siècle ce territoire immense et si particulier. François-Michel Le Tourneau est chargé de recherches au CNRS, section 39 (espaces, territoires, sociétés), membre du CREDAL et chercheur associé de l’UR 169 de l’IRD. Paris, Belin, 2010. 480 pages, 17 x 24 cm, broché. 30,40 €

. Pierre Vermeren, Le Maghreb. Idées reçues.

Issues de la tradition ou de l’air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L’auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l’on sait ou croit savoir.
Pierre Vermeren est maître de conférences en histoire du Maghreb contemporain à l’université de Paris-1 Panthéon-Sorbonne (laboratoire CEMAF). Il fut pendant six années professeur en classes préparatoires HEC au lycée Descartes de Rabat. Déjà auteur du Maroc dans la même collection, il nous invite à (re) découvrir cette Afrique du Nord avec laquelle nous avons des liens historiques et culturels très forts. Paris, Le Cavalier bleu, 2010, 128 pages, 10,5 x 18 cm, broché. 9,31 €

. L’Amérique du Nord. Histoire et défis. 50 cartes et fiches.

Les cartes sont un formidable outil pour appréhender la complexité d’un monde en mutations rapides. Plus que la simple illustration d’un discours, elles mettent en lumière des formes d’organisation de l’espace, héritée, renouvelée ou improvisée. Instruments indispensables du géographe, elles le sont également de l’amé nageur, de l’historien, du géopoliticien et, osons-le, de tout citoyen. Chacune des 50 cartes originales proposées est complétée par une fiche qui en éclaire le contenu.
La première partie dresse l’inventaire des fondements identitaires de l’espace traité. Ces « cartes de l’identité » convoquent aussi bien le milieu naturel, la lente construction des territoires que leur organisation.
Géographes, historiens, politiques ou institutions ont pensé le territoire. Chacune de leurs représentations relève de considérations scientifiques mais, le plus souvent, traduit des projets politiques ou économiques, aboutis ou non. Ces « identités des cartes » forment la deuxième partie.
Enfin, la troisième partie se compose de cartes de synthèse présentant « les enjeux et les défis actuels.
Paris, Ellipses, 2010. 208 pages, 21 x 17 cm, broché. 19,95 €.

. Bruno Benoît & Roland Saussac, L’Asie. Coll. Le monde en fiches.
Public concerné : Etudiants et enseignants en classes préparatoires, IEP, et préparations aux concours. Des fiches claires, synthétiques et pertinentes pour comprendre les enjeux contemporains. Paris, Bréal, 2010, 240 pages, 16 x 24 cm, broché. 22,80 €.

. Jean Kogejn, Jean-François Malterre & Christian Pradeau, L’Europe. Coll. Le monde en fiches. Paris, Armand Colin, 2010. 384 pages, 16 x 24 cm, broché. 22,80 €.

. Bernard Braun & Francis Collignon, La France. Coll. Le monde en fiches. Paris, Bréal, 2010, 335 pages, 16 x 24 cm, broché. 24,70 €

.Béatrice Boyer, Villes afghanes Défis urbains. Les enjeux d’une reconstruction post-conflit, Paris, Karthala, juillet 2010.

. Gordon Thomas, Histoire des services secrets britanniques, J’ai lu, juillet 2010.


Parce que je suis responsable


. Roger Faligot, Les services secrets chinois : De Mao à nos jours, Nouveau Monde édition, juillet 2010.

. Bernard Thomann (et alii) Les Mondes de l’Asie et du Pacifique : Recherches et enjeux, Les Indes savantes, juin 2010.

. Catherine Aubertin & Franck-Dominique Vivien, Le développement durable (nouvelle édition).

Cette nouvelle édition, qui comporte trois nouveaux chapitres a été profondément remaniée pour rendre compte de l’actualité. Elle s’adresse à un large public désireux de comprendre les enjeux et controverses qui entourent le développement durable.
Le développement soutenable : deux siècles de controverses économiques.
(Valérie Boisvert et Franck-Dominique Vivien).
L’actualité des conventions sur le climat et la biodiversité. Convergences et blocages
(Catherine Aubertin et Michel Damian).
Le développement soutenable et les politiques publiques. Interprétation restrictive et institutionnalisation extensive (Bruno Villalba).
Développement soutenable et ONG. De la difficulté d’incarner l’alternative
(Denis Chartier).
Le monde de l’entreprise et le développement soutenable
(Jean-Marc Bascourret et Franck-Dominique Vivien).
La Documentation française, 2010. 168 pages, 16 x 24 cm, broché. 13,78 €

. Thierry Sanjuan & Pierre Trolliet, La Chine et le monde chinois. Une géopolitique des territoires

Les réformes chinoises ont déjà plus de trente ans. Il convient donc de mesurer les bouleversements économiques et sociaux de la Chine actuelle, et d’analyser ses recompositions géopolitiques tant internes qu’externes, à partir d’une mise en perspective historique et culturelle du monde chinois.
Le présent ouvrage offre une présentation de la Chine :dans ses conceptions du territoire, du politique et des réseaux sociaux ; dans ses processus géographiques liés à l’urbanisation et à la globalisation ; dans son organisation régionale, et ses prolongements au niveau des territoires et des populations chinoises hors de la République populaire ; et dans sa montée en puissance géopolitique, sa réintégration en Asie et dans le monde.
Les auteurs mettent en évidence les défis contemporains grâce à une présentation thématique et régionale complète de la Chine : les déséquilibres régionaux et les nouvelles rivalités de pouvoir entre l’État central, les régions et les métropoles chinoises ; les inquiétudes environnementales dues à un développement à marche forcée ; la question des marges et des nationalités minoritaires ; la question de la place à venir de la Chine dans le monde.

Thierry SANJUAN, professeur de géographie à l’Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne, est directeur de l’UMR 8586 PRODIG.
Pierre TROLLIET a été professeur de géographie de la Chine à l’Institut national des langues et civilisations orientales.
Marie-Astrid CHAUVIRÉ-DEWEERDT, professeur de géographie et d’histoire au collège Daniel Féry à Limeil-Brévannes, a réalisé la cartographie.
Paris, Armand Colin, 2010. 384 pages, 16 x 24 cm, broché. 32,78 €

. Catherine Rollet, La population du monde. Bientôt 7 milliards, et après ?

Panorama de la situation de la population mondiale aujourd’hui, avec un point sur l’évolution démographique selon des espaces géographiques précis à l’aide de cartes et de nombreuses illustrations : transition démographique, migration de la population... Des prévisions démographiques sont faites pour les années à venir (jusqu’en 2025).
En moins de deux siècles, la population mondiale est passée de 1 à 7 milliards. S’agit-il d’un phénomène transitoire ou doit-on craindre une explosion démographique ? Et si tel était le cas, quelles en seraient les conséquences sur l’équilibre mondial ?
Cet ouvrage propose une analyse à la fois rétrospective et prospective de cet enjeu prioritaire en six chapitres :Sept milliards d’hommes fin 2011. Révolution ou transition démographiques ? Vivre plus longtemps. Naître ou ne pas naître. Migrations : l’autre mondialisation. Le prévisible et l’imprévisible.
Collection : Petite encyclopédie Larousse
Paris, Larousse, 2010. 128 pages, 14 x 19 cm, broché. 9,41 €

. Edouard Pfimlin, Le retour du Soleil levant. La nouvelle ascension militaire du Japon, Paris, Ellipses, juillet 2010.

Le Japon est fameux pour sa puissance économique et ses prouesses technologiques. Son armée est moins connue. Pourtant le budget militaire japonais est l’un des plus importants du monde. Défait à l’issue de la Seconde guerre mondiale, démilitarisé par les Américains, il a néanmoins reconstitué avec le soutien et l’aide des Etats-Unis, qui d’ennemis sont devenus le principal allié, une armée puissante et à la pointe de la technologie. Pourtant la constitution lui interdit un potentiel offensif et une véritable armée. Mais avec subtilité, les Japonais ont créé des forces d’auto-défense dans les années 1950 qui sont devenus de vraies forces militaires. A partir des années 1990, il a même commencé à déployer ses soldats à l’étranger, notamment pour des opérations de maintien de la paix.

Le Japon se remilitarise-t-il ? Devient-il plus offensif ? C’est l’histoire de ce réarmement japonais et ces problématiques très actuelles, alors que le Japon et les Etats-Unis célèbrent en 2010 le cinquantenaire du traité de sécurité américano-japonais, que cet ouvrage de géopolitique aborde et développe.

. Paul Claval, Les espaces de la politique. Le pouvoir mobilise la force et la menace qu’elle fait peser. Il repose sur la légitimité ou s’appuie sur la domination économique et l’influence idéologique. Puisque la coercition impose des décisions à des individus réticents, mais implique une surveillance permanente, une autorité acceptée fonctionne à moindres coûts.
Ainsi, les jeux du pouvoir, d’abord diffus, se sont concentrés dans un système politique qui coiffe, contrôle et dirige la société civile. C’est à partir de la Renaissance que l’État souverain s’est structuré en s’appuyant sur le territoire, sur la frontière et sur la capitale. Dès lors, la vie internationale repose sur des équilibres de dissuasion.
Aujourd’hui, le monde est remodelé par la mondialisation de l’économie, la facilité accrue des déplacements et des communications, et le désir de pacifier la vie internationale. L’État national perd ses prérogatives, les instances de décision se multiplient, et les citoyens pèsent davantage sur la politique intérieure et étrangère. On parle de gouvernance. Toutefois, les relations internationales ne parviennent pas à s’affranchir de la dissuasion.
Dans un ouvrage résumant trente ans de réflexion, Paul Claval propose une synthèse magistrale renouvelant la géographie politique et la géopolitique.
Paris, Armand Colin, 2010. 416 pages, 16 x 24 cm, broché. 33,72 €

. Yvette Lazzeri & Emmanuelle Moustier, Le développement durable dans l’espace méditerranéen : une gouvernance à inventer.

L’ouvrage rassemble plusieurs contributions issues du colloque "Le développement durable dans l’espace méditerranéen", organisé les 11 et 12 juin 2009 à Aix-en-Provence par le Centre d’Etudes et de Recherches Internationales et Communautaires (CERIC) et le Centre d’Études et de Formation sur les Économies Méditerranéennes (CEFEM), dans le cadre du Pôle Développement Durable et Territoires Méditerranéens de l’Université Paul Cézanne, Aix-Marseille III.
L’objectif est d’alimenter la réflexion sur les pistes et les leviers d’action à explorer pour répondre aux défis d’un développement durable en Méditerranée. Les voies de développement, la législation, les modes opératoires, les formes de coopération et de coordination...sont interrogés dans la perspective d’avancer vers une société méditerranéenne plus harmonieuse dans ses relations entre humains mais aussi entre les hommes et la nature.
L’ouvrage se compose de 14 chapitres, organisés autour de 4 thèmes :
Enjeux et défis du développement durable en Méditerranée ; Vulnérabilité et adaptation au changement climatique ;
La problématique de l’eau ;
La protection des ressources et des milieux naturels.
Paris, L’Harmattan, 2010. 300 pages, 15 x 24 cm, broché. 27,55 €

. Loup Francart, Christian Pirot, Emeutes, terrorisme, guérilla… Violence et contre-violence en zone urbaine, Paris, Economica, juin 2010.

Un ouvrage apportant des réponses au problème de la violence collective en zone urbaine dans les conflits et crises rencontrés un peu partout dans le monde. Une démarche intéressante à découvrir, un guide pour la réflexion. En effet, si de nombreux auteurs traitent de la guerre en ville, très peu ont abordé la lutte contre les formes de violence collective dans les zones urbaines, que celles-ci soient spontanées ou organisées, depuis les mouvements de foule et les affrontements entre communautés jusqu’au terrorisme, à la guérilla ou à la criminalité.

Dans cet ouvrage, les auteurs traitent de l’évolution du contexte urbain des opérations et s’attachent plus particulièrement aux aspects humains et aux réseaux urbains qui conditionnent l’emploi des forces autant que les aspects physiques de la ville. Ils caractérisent les différentes formes de violence en analysant leurs objectifs, leur stratégie et leurs modes opératoires et surtout proposent des stratégies de réponse adaptées à chacune d’elles. Le propos se situe au niveau politico-stratégique et militaro-stratégique, les aspects tactiques ayant déjà fait l’objet de nombreux développements. Cette approche permet de définir une vision française de ce type d’engagement, vision plus politique, moins technocratique et donc plus humaine que celle d’autres doctrines occidentales.

. Christina Rudel, La Bolivie.

Tiahuanaco, la "Porte du Soleil", témoins du premier grand empire des Andes (bien avant les Incas), Potosi, sa Montagne d’argent et les tonnes de métal précieux qui assurèrent la puissance de l’Espagne, l’étain, le "métal du diable" aux mains de quelques "barons", la coca, ses humbles travailleurs et ses narcotrafiquants milliardaires...
Images et clichés. Derrière, il y a la Bolivie. Un pays presque "cassé" en deux. D’un côté, à l’ouest, les Andes, l’Altiplano, La Paz : la Bolivie traditionnelle, indienne, celle des souvenirs d’un passé plusieurs fois millénaire, celle de la Pachamama, la Terre-Mère toujours vénérée ; celle des médecines ancestrales toujours pratiquées ; celle des carnavals. De l’autre côté, à l’est, l’Oriente et Santa Cruz, sa capitale effervescente, fière de s’être hissée au rang de plus grande ville bolivienne, fière aussi de sa puissance économique et dont les rêves et les demandes d’autonomie s’appuient sur les immenses réserves de gaz naturel et de minerai de fer.
Mais la Bolivie de tous les jours - un des pays les plus pauvres du monde - ce sont d’abord les "Indiens" - Aymaras, Quechuas, Guaranis et ethnies du bassin amazonien -, des peuples divers attachés à leurs traditions et dotés d’une incroyable capacité de résistance à l’adversité ; accrochés à leurs maigres champs, les paysans "indiens", ployant l’échine aussi longtemps que nécessaire, ont regardé passer, confiants en un prochain "pachakuti", les empires, leurs armées et leurs dieux.
Désormais ce monde indigène veut prendre en main son avenir en restant fidèle aux vieux idéaux communautaires des Andes. Pour la première fois de son histoire, il a élu un des siens, un Aymara, à la présidence de la République avec mission de bâtir une nouvelle Bolivie libre, juste et digne.
Paris, Karthala, 2010. 256 pages, 13,5 x 21,5 cm, broché. 24,70 €

. Andrea Graziosi, Histoire de l’URSS.

Ce livre reconstruit les deux vies et les deux visages de l’URSS, en se fondant sur la documentation d’archives et sur les sources rendues disponibles par l’effondrement du pays, qui ont permis à l’auteur de composer une image nouvelle, et plus crédible, d’une histoire qui a fasciné et effrayé le XXe siècle.
La première vie de l’URSS est le fruit de la grande crise européenne de 1914-1923. La Première Guerre mondiale, deux dictatures similaires mais aussi profondément différentes — celles de Lénine puis de Staline —, une guerre civile et une guerre déclenchée en 1929 par le régime contre sa propre population, qui a donné lieu en 1931-1933 en Ukraine et en Asie centrale à deux famines exterminatrices, ainsi qu’à la plus grande opération de terreur préventive jamais menée en temps de paix dans un pays européen, forment le contexte dans lequel Andrea Graziosi a resitué la construction de l’expérience étatique la plus grande et la plus originale du siècle dernier.
La seconde vie est garantie au régime soviétique par sa victoire sur l’Allemagne nazie, qui a renforcé le pouvoir de Staline et transformé le pays en une super-puissance aux ambitions impériales, mais également légitimé le système soviétique aux yeux d’une partie de la population tout en redonnant vigueur au mythe communiste. C’est alors qu’a débuté une histoire non moins surprenante mais aussi très différente. Les dernières et sombres années du tyran ont été suivies par une période de réformes inattendues. L’URSS a connu alors ses meilleures années, mais pour n’avoir pas voulu affronter les problèmes posés par ses caractéristiques structurelles, elle s’est reposée après 1968 sur l’exaltation du « socialisme réel ».
Le « tout va bien », associé au petit bien-être de certaines couches urbaines, dissimulait toutefois une dégradation caractérisée par l’alcoolisme, le retard technologique et la marginalisation d’une partie de la population. Les victoires internationales associées à la décolonisation et les revenus du pétrole ont permis à ce système de croire, en 1975, qu’il avait remporté la guerre froide. La situation s’est toutefois complètement renversée quelques années plus tard : en peu de temps, un système doté d’une énorme armée a abandonné pacifiquement ses domaines, en finissant par annoncer, par la bouche de son leader, sa dissolution au nom des valeurs de l’humanisme.
Paris, Puf, 2010. 624 pages, 15 x 22 cm, broché. 42,75 €

. Bernard A. Wolfer, Agricultures et paysanneries du monde. Mondes en mouvement, politiques en transition.

Étudier des paysanneries du monde, leurs territoires et les politiques publiques qui s’y appliquent, c’est effectuer une analyse concrète des systèmes agraires et des systèmes politiques qui les soutiennent, de leurs évolutions possibles dans un système mondial de plus en plus ouvert et donc conflictuel. Cet ouvrage illustre la diversité des formes d’agricultures, la complexité des systèmes agricoles construits par des paysanneries aux histoires riches de savoir technique. Il s’interroge sur la place, ou les places, que l’agriculture et les paysanneries peuvent tenir dans nos sociétés.
Bernard A. Wolfer, agronome et économiste, est directeur de recherches à l’Inra dans l’unité de recherches sur les paysanneries, les territoires, l’environnement, les marchés et les politiques publiques.
Paris, Quae, 2010. 349 pages, 16 x 24 cm, broché. 39,90 €

. Pierre Dockès et Jean-Hervé Lorenzi, Le choc des populations. Guerre ou paix.

"1950 : 9,5 millions de retraités, 66 ans d’espérance de vie en France, 2010 : 16 millions et 81 ans, 2030 : 21 millions de retraités."
La publicité est parfois le meilleur révélateur de la réalité des problèmes que soulève la démographie, de leurs causes et de l’urgence qu’il y a à les traiter. Sauf que la France n’est qu’une minuscule partie du problème et que les défis d’aujourd’hui ont à la fois changé d’ampleur et se sont compliqués. Il n’y aura pas de véritable explosion ni de famine mondiale due à la surpopulation, ni de migrations de type invasif. Mais l’inégalité dans le temps, la répartition et l’espace atteint des niveaux presque insupportables.
Avec le souci d’objectivité et de clarté qui a fait le succès de leurs précédents ouvrages, notamment La Guerre des capitalismes et Un monde de ressources rares, le Cercle des économistes dresse l’état des lieux et des scénarios.
Sous la direction de Pierre Dockès et Jean-Hervé Lorenzi, il dessine le paysage paradoxal du monde à venir, écartelé entre la nécessité d’une meilleure répartition des ressources énergétiques et de l’épargne, l’inépuisable besoin en ressources humaines et les risques présentés par les transhumances sud/sud ou sud/nord.
Un ouvrage du Cercle des économistes
Paris, Fayard, 2010. 333 pages, 15 x 23,5 cm, broché. 19 €

. Nadège Ragaru et Antonela Capelle-Pogacean (dir.), Vie quotidienne et pouvoir sous le communisme. Consommer à l’Est. Coll. Recherches internationales. Paris, Karthala, 2010.

. Denis-Constant Martin, L’identité en jeux. Pouvoirs, identifications, mobilisations. Coll. Recherches internationales. Paris, Karthala, 2010.

. Pascal Boniface et Hervé Mathoux, La coupe du monde dans tous ses états, Larousse, 192 pages.

Pourquoi le Paraguay joue-t-il toujours défensivement ? Pourquoi Argentins et Anglais se détestent-ils ? Les Tchèques vont-ils soutenir la Slovaquie ? Pourquoi la Serbie change-t-elle de nom à chaque Mondial ? Les footballeurs néo-zélandais feront-ils le haka ? Que signifie Bafana Bafana ? Pourquoi y-a-t-il deux Corée au Mondial ? Pourquoi l’Afrique supporte la France ? Quelle équipe a joué le premier match de la Coupe du monde en indoor ? Qui est Barbosa, l’homme qui a fait pleurer le Brésil tout entier... ? Toutes ces questions et bien d’autres encore sont traitées dans cet ouvrage qui retrace les liens entre le football et l’histoire de chacun des 32 pays qualifiés.

. Francois-Xavier Priollaud et David Siritzky (éd. établie par), Les traités européens après le traité de Lisbonne, Paris, La Documentation française, 2010, 431 p.

Un travail éditorial remarquable, LE document de référence pour tous ceux qui ont a traiter des questions communautaires... et un régal pour l’esprit.

. Sous la direction de Pascal Gauchon & Jean-Marc Huissoud Vive la France quand même ! Les atouts de la France dans la mondialisation

Une nouvelle fois, la France s’interroge sur son déclin : délocalisations, déséquilibres des comptes sociaux, déficits commerciaux, régression dans la hiérarchie des nations, recul en Afrique ...
Les faits sont bien réels et il serait vain de les nier. Le déclin est-il pour autant une fatalité ? Une vingtaine d’experts, enseignants en grandes écoles, en universités et en classes préparatoires, se sont réunis pour faire un bilan objectif en s’efforçant d’éviter la complaisance autant que le masochisme.
A la lueur de leurs diverses conclusions, la France a de sérieux atouts. N’hésitons donc pas à le dire : ’Vive la France quand même !’.
Paris, PUF, 2010. 432 pages, 15 x 22 cm, broché. 32,30 €

. Pascal Boniface et Hubert Védrine, Atlas du monde global, Nouvelle édition revue et augmentée, Armand Colin / fayard, juin 2010.

Le monde global, si complexe, est fait de risques mais aussi d’opportunités. Il est traversé par des courants contraires qui favorisent l’émergence d’une « communauté internationale » ou attisent les antagonismes avérés ou potentiels.

Au fil de textes limpides, adossés à une cartographie d’une qualité exceptionnelle, Pascal Boniface et Hubert Védrine remettent de la logique là où il semble n’y avoir que désordre. Ils réintroduisent de la raison dans l’analyse de situations dont les médias ne nous font ressortir que les aspects angoissants. Refusant le parti pris occidental, ils montrent qu’une des clés de l’avenir est de prendre en compte la diversité des visions du monde selon les pays et les peuples.
Cette seconde édition est enrichie de nouveaux développements (tourisme, enjeux écologiques après Copenhague…) et aborde six nouveaux ensembles (Australie, Belgique, Espagne, Indonésie, Maghreb et Sénégal).

Salué par la critique et immédiatement adopté par le public, l’Atlas du Monde global s’affirme, avec cette importante mise à jour, comme une référence désormais incontestable.

Pascal Boniface est directeur de l’Institut de Relations internationales et stratégiques / IRIS. Spécialiste de géopolitique, il enseigne à l’Institut d’Études européennes de l’université Paris 8.

Hubert Védrine a été à la présidence de la République de 1981 à 1995 successivement conseiller diplomatique, porte-parole puis Secrétaire général, et ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002.

Cartographie : Jean-Pierre Magnier

. Michel Praneuf, Peuples des Balkans.

Les Balkans furent toujours divisés par une ligne de fracture entre l’Ouest et l’Est, entre l’Empire romain et les " barbares ", entre les catholiques et les orthodoxes, entre l’Autriche-Hongrie et l’Empire ottoman, entre le monde capitaliste et le bloc communiste, entre les Serbes et les autres Yougoslaves.
Après la chute du communisme et l’éclatement meurtrier de la Yougoslavie, tous ces peuples si différents par leur histoire et leur culture expriment pour la première fois le désir de vivre ensemble, en paix au sein de l’Union européenne.
Peuples autochtones issus de l’Antiquité, Grecs, Albanais, Roumains et Valaques ; Slaves, majoritaires dans la péninsule mais divisés entre sept nations et trois religions ; envahisseurs venus de l’Est (Ottomans, Magyars des Carpates) ou réfugiés (Saxons de Transylvanie, Lipovènes russes du delta du Danube, Tatars, Turcs chrétiens, Tsiganes, Juifs sépharades d’origine ibérique et Karaïtes khazars) : par-delà la variété de leurs cultures et leurs perpétuels conflits, tous ensemble ont formé une identité balkanique, qui se révèle à travers une mentalité, une façon de vivre, de se nourrir, de s’habiller, de danser, de prier, un patrimoine de coutumes, fêtes, légendes et croyances, une expression linguistique spécifique (vocabulaire commun, proverbes).
Michel Praneuf, journaliste, ethnologue, linguiste et traducteur, travaille surtout sur les minorités ethniques. Il a dirigé la rédaction du magazine Balkan à l’époque du conflit yougoslave.
Paris, L’Harmattan, 2010. 248 pages, 16,5 x 24 cm, broché. 23,28 €

. Patrice Gourdin, Géopolitiques. Manuel pratique.

Le XXIe siècle marque le retour brutal de la géopolitique sur le devant de la scène. À l’heure du basculement des rapports de forces entre puissances, de la multiplication des crises et des conflits, il manquait un ouvrage qui donne de véritables outils d’évaluation et de compréhension. Ce manuel pratique d’analyse géopolitique, réalisé par un expert reconnu des relations internationales, est le premier du genre. Il offre enfin à la discipline une méthodologie rigoureuse et structurée, et met à disposition du lecteur toutes les clés de l’analyse géopolitique.
Quel rôle joue le territoire dans les conflits ? À quels facteurs humains s’attacher pour comprendre les lignes de tensions du monde ? Pourquoi les représentations géopolitiques peuvent-elles provoquer des guerres ? Quelles sont les motivations des acteurs extérieurs qui s’immiscent dans les crises ? L’étude de cas concrets tels que le Tibet, le Darfour, la Tchétchénie ou encore l’Afghanistan ancrent fermement le propos de l’auteur dans l’actualité.
Paris, Choiseul, 2010. 736 pages, 15 x 22 cm, broché. 33,25 €

. Irene Khan, Pauvres en droits, préface de Kofi Annan, Paris, Amnesty International / Max Milo, 2010.

. Jean-Claude Zarka, L’essentiel des institutions de l’Union européenne, 12e édition, Gualino, 2010.

. Marlène Laruelle et Sébastien Peyrouse, L’Asie centrale à l’aune de la mondialisation, Coll. Enjeux stratégiques, IRIS, Paris, Armand Colin, 2010, 234 p.

Située aux confins des mondes russe, iranien et chinois, l’Asie centrale occupe une position géostratégique essentielle, symbolisée par le renouveau du mythe des routes de la Soie.
Les États qui la composent - le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan - forment un espace en pleine recomposition, trop souvent abordé dans une perspective strictement géopolitique. Or, la question du développement et de l’exploitation des ressources est rarement corrélée avec la dimension géopolitique, si ce n’est pour l’exportation des hydrocarbures. Pourtant, déplacer le regard vers les réalités économiques premières de l’Asie centrale (prédominance du secteur agricole, surspécialisation en matières premières, difficulté à gérer l’accès à l’énergie, enclavement excessif) permet de mieux appréhender les mécanismes par lesquels ces États se construisent une place dans la mondialisation et tentent de s’imposer comme des acteurs internationaux à part entière. Le présent ouvrage fournit donc des éléments de compréhension autrement plus incontournables des réalités politiques et sociales à l’œuvre dans cette région du monde.

Sébastien Peyrouse est chercheur associé à l’IRIS et travaille au Central Asia-Cauca-sus Institute (SAIS, Johns Hopkins University, Washington). Marlène Lamelle est chercheur associé au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen de l’EHESS et travaille au Central Asia-Caucasus Institute de Washington.

. Viviane du Castel, Le grand Nord : un nouvel enjeux très courtisé. L’exemple de la mer de Barents, Norvège

Les mutations géoéconomiques et géopolitiques actuelles en matière énergétique placent le Grand Nord norvégien, et la mer de Barents tout particulièrement, face à un enjeu géostratégique important, notamment depuis la découverte, dès 1980, de gisements de gaz et de pétrole.
Les enjeux issus des problématiques liées à la mer de Barents amènent la Norvège sur le devant de la scène internationale. Oslo pourra-t-elle se positionner comme un acteur majeur dans le domaine énergétique ? La Norvège saura-t-elle convaincre ses partenaires européens, au moment où l’Union européenne remet à plat sa politique énergétique, et ce, tout en conservant sa stabilité politique et en trouvant des solutions pragmatiques aux problèmes transfrontaliers ?
Viviane du Castel, docteur en sciences politiques, est analyste géopolitique et enseignant-chercheur ISEG-ISERAM ISMEA, spécialisée sur les problématiques européennes et énergétiques.
Paris, L’Harmattan, 2010. 242 pages, broché. 24,28 €

. Georges Couffignal, Amérique latine 2010. Une Amérique latine toujours plus diverse, Paris, La Documentation française, 2010.

. Sous la direction de Sophie Boisseau du Rocher, Asie 2010-2011. Forces et incertitudes de la locomotive du monde.

Depuis la crise financière de 2008, l’Asie se reconstruit dans le cadre de dynamiques contrastées présentées dans cette nouvelle édition de la collection " Mondes émergents ".
Introduction (François Godement).
Le Japon en 2010, l’année de tous les défis (Jean-Marie Bouissou).
La politique extérieure de la Chine : des responsabilités internationales sélectives (Mathieu Duchâtel).
Pékin et ses périphéries continentales (Pierre Gentelle).
Cambodge 2009 : vers un avenir meilleur ? (Sophie Boisseau du Rocher).
Myanmar 2010 : des élections pour rien ? (Mireille Boisson).
Sri Lanka 2009 : la paix à quel prix ? (Caroline Dupont).
Pakistan, le risque taliban dans un contexte international renouvelé (Olivier Guillard).
Chronologie : l’Asie en 2009 (Hélène Delsupexhe).
Paris, La Documentation française, 2010. 152 pages, 16 x 24 cm, broché. 13,78 €

. André-Louis Sanguin, André Siegfried. Un visionnaire humaniste entre géographie et politique.

André Siegfried, de l’Académie française, fut une personnalité scientifique renommée des IIIe et IVe Républiques. Professeur aux "Sciences Po" et au Collège de France, il développa une oeuvre considérable dont certains titres demeurent des classiques incontournables. Il était, dans ses analyses, à la fois géographe, moraliste, politologue, économiste, historien, publiciste, sociologue et essayiste. Visionnaire, il a su pressentir les grands changements du monde, et a su comprendre les étrangers dans leurs caractéristiques spécifiques.
Paris, L’Harmattan, 2010. 263 pages, broché. 24,22 €

. Graciela Schneier-Madanes, L’eau mondialisée. La gouvernance en question.

Face à un champ de l’eau traditionnellement fragmenté en de multiples thématiques rivales, réseau, ressource, service public, marchandise, bien collectif, droit à l’eau, le présent ouvrage, façonné au sein d’un véritable atelier pluridisciplinaire, le « rés-eau-ville » du CNRS, rassemblant des spécialistes venus des divers horizons des sciences humaines et sociales, entend contribuer à une indispensable « réunification ».
Au fil d’exemples nationaux, régionaux ou locaux et sur quatre continents (Europe, Amérique latine, Afrique, Asie), se dessine avec force le fil conducteur qui rattache la gestion de l’eau au processus de la mondialisation. L’eau mondialisée apparaît comme un laboratoire global où s’élaborent des gouvernances aussi diverses qu’originales. Les modèles anciens sont bousculés par la dynamique des forces sociales : usagers, collectivités territoriales, ONG, technocraties nationales et internationales...
Des expériences sont engagées, des conflits éclatent, des compromis se nouent, des pratiques reçoivent valeur juridique, des institutions sont mises en place : par-delà ce bouillonnement d’idées et d’initiatives se profile l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle, à savoir la prise en charge collective d’un accès à l’eau du plus grand nombre.
Paris, La Découverte, 2010. 492 pages, 16 x 24 cm, broché. 30,40 €

. Pierre Beckouche, L’eau en Méditerranée : fonder une stratégie commune. Services de l’eau, climat et sécurité.

La Méditerranée est l’une des zones du monde où le changement climatique aura le plus d’impacts. Barcelone, et probablement Marseille, auront ainsi en 2070 le même climat qu’Alger ou Tunis aujourd’hui.
Gérer l’eau est devenu un défi à l’échelle de la Méditerranée, qu’il s’agisse des usages agricoles de la ressource, de l’accès à l’eau potable, des effets du réchauffement global, de vulnérabilités particulières (comme la pression démographique) ou de coopérations interétatiques.
Une stratégie méditerranéenne de l’eau pourrait constituer le premier pilier de politiques régionales et donnerait corps à la communauté de destin qui unit les Méditerranéens.
Cet ouvrage reprend et enrichit les actes d’un colloque qui s’est tenu sur ces thèmes le 17 décembre 2008 à Paris.
Paris, L’Harmattan, 2010. 159 pages, broché. 14,72 €

. Edward Luttwak, Le grand livre de la stratégie.

"Si tu veux la paix, prépare la guerre", "la meilleure défense, c’est l’attaque" ; La sagesse populaire reconnaît la nature paradoxale de la stratégie. À la guerre, le mieux est souvent l’ennemi du bien. Un affaiblissement délibéré peut conduire à la victoire et l’excès dans la victoire peut conduire à la défaite. La supériorité matérielle est parfois un handicap et l’infériorité numérique un avantage.
"On pourrait croire que chaque expérience d’un conflit est unique en son genre. Pourtant, au fil des ans, j’ai découvert que la stratégie est faite de paradoxes, d’ironie, de contradictions. Qui plus est, elle se développe dans deux directions : les affrontements horizontaux entre adversaires et l’interaction verticale des différents niveaux - technique, tactique, opérationnel, etc. sur lesquels se déroule le conflit. Ce livre est donc la carte d’une exploration."
Riche d’exemples classiques ou plus récents, cet ouvrage met au jour la logique universelle qui gouverne toutes les formes de guerre autant que les tractations entre nations opposées en temps de paix.
Paris, Odile Jacob, 2010. 400 pages, 14 x 22 cm, broché. 18,05 €

. Jean-Pierre Cabestan, La politique internationale de la Chine.

Comment la Chine conçoit-elle ses relations avec le monde extérieur ? Entend-elle remettre en question l’ordre politique et économique actuel et défier la suprématie américaine et occidentale ? Le peut-elle ? Bref, quelles sont ses ambitions et sa politique internationale ?
Cet ouvrage analyse les transformations de la politique étrangère et de sécurité de la République populaire de Chine depuis le début des années 2000. S’appuyant largement sur des sources de première main, il met en lumière l’évolution du discours officiel et des analyses des spécialistes chinois. Il présente les moyens économiques, diplomatiques et militaires que la Chine a mobilisés pour affirmer sa puissance et accroître son influence dans les affaires mondiales.
Il analyse aussi ses mécanismes de décision en politique internationale et, pays par pays, ses relations avec ses principaux partenaires et voisins. A la faveur de la mondialisation de son économie, la Chine s’est progressivement intégrée à la communauté internationale et en accepte plus souvent les normes. Mais la persistance d’un régime autoritaire et nationaliste, confiant dans l’avenir de la Chine, voire arrogant, perpétue le caractère inachevé de cette intégration et nourrit les sources de conflits avec l’extérieur. Plus forte, la Chine se sent aussi plus vulnérable car plus dépendante de l’extérieur. Et son avenir politique reste l’une des plus grandes incertitudes de ce début de siècle.
Paris, Presses de Sciences-Po, 2010. 460 pages, 12,5 x 19 cm, broché. 19 €

. Sous la direction de Boris Grésillon, Michel Foucher & Pascal Orcier, Europe, Europes.

Sommaire : Point sur : Europe, Europes. Hier et aujourd’hui ; Des territoires européens ; Présence au monde : les échelles de l’Europe. Thèmes et documents : Pour commencer, Où s’arrête l’Europe ? L’Europe centrale vue par... - Regards sur la société européenne - Démographies européennes ; Langues d’Europe : richesse ou obstacle ? Des croyances diverses ; Un continent de paix... en construction ; Vers une culture européenne ? Économie : diversité et puissance. Charpente et maillage du territoire européen - L’aménagement du territoire ; Réseaux de villes et modèle urbain ; Ruralités européennes ; L’Europe fluviale ; La question énergétique ; Europe mobile versus "Europe forteresse". Fragments d’Europe - La Baltique, un espace de coopération ; L’Europe méridionale : littoralisation et tourisme ; Des espaces carrefours ; Insularités d’Europe.L’Europe et le monde - L’espace euroméditerranéen existe-t-il ? La relation Europe/États-Unis, facteur de clivages ; L’Europe, combien de divisions ? Les Européens dans le monde ; De l’influence européenne dans le monde.
Paris, La documentation française, 2010. 64 pages, 21 x 30 cm, broché. 10,45 €

. Jean-Claude Barreau, Amiral Jean Dufourcq, Frédéric Teulon, Paroles d’officiers, Paris, Fayard, avril 2010.

Avec ces Paroles d’officiers, « la Grande Muette » donne de la voix.

Avec l’abandon du service militaire par conscription, en 2001, les militaires et les armées ont quasiment disparu des préoccupations quotidiennes de la majorité des Français. Aujourd’hui, des officiers de toutes générations, cadres d’une société militaire tournée vers la réflexion autant que vers l’action, n’hésitent plus à s’exprimer. L’amiral Jean Dufourcq, qui a quitté récemment le service actif, a sollicité un certain nombre d’entre eux. Ils ont dialogué en toute liberté, sans tabou ni langue de bois. Dépouillés, analysés et assemblés avec un regard extérieur à la fonction militaire par Jean-Claude Barreau et Frédéric Teulon, leurs propos révèlent une société bien plus complexe, diverse et ouverte qu’on ne le croit généralement. Tous les sujets sont abordés, de la place des officiers dans la société française à la baisse de la considération portée au métier des armes, de l’expérience du combat en Afrique ou dans l’ex-Yougoslavie au rôle de la dissuasion nucléaire et de l’OTAN… Les officiers répondent à des questions graves, souvent occultées : que signifie aujourd’hui mourir pour la patrie ? À quoi sert l’armée ? La guerre en Afghanistan a-t-elle un sens ? Y a-t-il encore une doctrine stratégique française ?

Jean-Claude Barreau est historien et écrivain. Jean Dufourcq est contre-amiral (2S), docteur en science politique, chercheur et journaliste à l’École militaire. Frédéric Teulon est économiste, sociologue et écrivain.

. Frédéric Charillon, Pierre-Alain Greciano, Patrice Liquière, La France en 2009, Coll. Les études, Paris, La documentation française, avril 2010. Un ouvrage de référence, claire, pratique, indispensable pour qui s’intéresse à la France politique, économique et sociale.

. David Teurtrie, Géopolitique de la Russie. Intégration régionale, enjeux énergétiques, influence culturelle, Collection : « Pays de l’Est », Paris, L’Harmattan, avril 2010. ISBN : 978-2-296-11450-0, 32.50 €, 350 pages.

Profitant d’une période de renouveau politico-économique, la Russie a entrepris de reprendre pied dans l’espace post-soviétique qu’elle définit désormais comme son étranger proche. Dans le même temps, l’Occident a procédé à l’élargissement des structures euroatlantiques à l’ensemble des ex-démocraties populaires ainsi qu’aux pays baltes. Désormais, les États-Unis cherchent à contrecarrer tout retour de la Russie dans l’espace post-soviétique en s’appuyant notamment sur les forces nationalistes anti-russes (Ukraine, Géorgie…). D’autres acteurs, tels la Chine en Asie centrale, la Turquie et l’Iran dans le Caucase, s’impliquent de plus en plus activement dans ce nouveau « Grand Jeu ». Mais au-delà des crises plus ou moins spectaculaires qui secouent l’espace post-soviétique, il s’agit de déterminer si la Russie a encore les moyens d’y maintenir sa prééminence, ou bien si elle devra au contraire assister à son démembrement progressif au profit d’autres aires géopolitiques.
Cet ouvrage analyse les relations entre la Russie et son étranger proche au travers de quatre aspects majeurs : les fondements géohistoriques de la puissance russe, les structures d’intégration régionales (Communauté eurasiatique, Union russo-biélorusse, GUAM…), la géopolitique des hydrocarbures (l’enjeu des routes d’exportation), la géopolitique de la langue russe. Il évalue les atouts et les faiblesses de la puissance russe dans un espace post-soviétique en pleine recomposition.

L’auteur est docteur en géographie et spécialiste de la Russie. Chercheur à l’Observatoire des États post-soviétiques, il enseigne au département Russie de l’INALCO. Ses travaux portent sur les mutations géopolitiques de l’Eurasie post-soviétique.

. Pascal Boniface, Comprendre le monde, Paris, Armand Colin, 2010. 288 pages, 16 x 24 cm, broché. 19 €.

Le monde a changé, les clés de sa compréhension également : nouvelles références, nouveaux défis, nouveaux acteurs. Il n’oppose plus deux blocs rivaux et ne correspond pas non plus à l’image trop simpliste d’un monde dominé par la seule puissance américaine. Ce monde est aussi le nôtre, notre horizon de vie, un peu comme l’était le village pour nos grands-parents. Désormais, les questions internationales ne peuvent plus être uniquement l’affaire des diplomates ni de quelques experts éclairés. À l’heure où la frontière entre le national et l’international est brouillée, pour ne pas dire largement effacée, il est un impératif citoyen d’aider à mieux comprendre les affaires mondiales. Dans quel monde vivons-nous ? Quelles sont les conséquences du monde extérieur sur notre vie quotidienne ? Quels sont les rapports de force internationaux qui se modèlent sous nos yeux ? Quels sont les grands défis globaux à relever et les menaces auxquelles faire face ? Et quels sont les débats d’idée à l’échelle internationale ? Pascal Boniface donne dans cet ouvrage toute la mesure de son talent et montre qu’il est possible de parler de relations internationales, sans jargon ni raccourcis simplistes.

. Flavien Bardet, La place de la Palestine dans la stratégie britannique. Aux origines du remodelage européen du Proche-Orient,
Bordeaux, PU de Bordeaux, 2010. 384 pages, 16 x 24 cm, broché. 24,70 €.

. Sébastien Philippe, Une histoire de Bamako, Paris, Grandvaux, 2009. 262 pages, 24 x 27 cm, broché. 36,10 €.

. Thierry Chopin et Michel Foucher, L’état de l’Union. Rapport Schuman 2010 sur l’Europe, Paris, Lignes de repères, mars 2010.

L’Europe est-elle prête pour un nouveau départ ?
Dotée d’institutions rénovées, l’Union européenne dispose d’atouts majeurs, dans le monde de l’après crise financière. Est-elle en mesure de se faire entendre de ses voisins proches (Ukraine, Balkans, Russie,…) et de peser dans les affaires du Monde (Asie, Moyen-Orient, Etats-Unis) ? Avec de nombreuses cartes et des graphiques.

. Jean-Charles Jauffret, Afghanistan, 2001-2010. Chronique d’une non-victoire annoncée, Paris, Autrement, 2010. 275 pages, 15 x 23 cm, broché. 19 €.

Depuis 2001, dans les montagnes afghanes, comme précédemment en Algérie, une guerre sans nom perdure. Sinistré par 36 ans de conflits, à la fois en ruine et en pleine reconstruction (avec l’aide récente de la communauté internationale), entouré de puissances nucléaires, l’Afghanistan est au cœur d’une géostratégie complexe où domine la menace d’implosion du Pakistan. Pourtant, en octobre 2001, au début de l’opération américaine, il ne s’agissait que de détruire les camps d’entraînement d’Al-Qaida (en réponse aux attentats du 11 septembre), tout en désarmant les talibans.
Comment a-t-on pu basculer dans une guerre sordide faite d’attentats-suicides, d’engins explosifs piégés, de crimes de guerre, de « dommages collatéraux » et de combats, alors que l’intervention des forces coalisées au sein de la FIAS est conforme au droit international – à l’inverse de l’Irak ? Quel est l’héritage historique de cet État-tampon désuni qui ne devient une nation que contre un envahisseur ? Qui sont les talibans, ces insurgés dont l’inventivité rend bien difficile l’application des théories militaires ? Quelles difficultés rencontre la coalition depuis la radicalisation de la guerre ? Qu’en est-il de l’engagement des forces françaises, de leur culture de guerre, et de la « french touch » issue de vieilles recettes coloniales ? Barak Obama estime que tout doit être fait pour proposer une alternative politique au régime de terreur des talibans. Mais par quels moyens ? Si la tentation du renoncement est forte, si la victoire semble aléatoire, au nom de la lutte contre le terrorisme international, la défaite serait très lourde de conséquences. Les forces américaines, celles de l’OTAN/FIAS et les nécessaires unités afghanes sont dans la situation du chirurgien qui découvre une tumeur : s’il referme, les métastases tuent le malade, s’il ne sait pas opérer, il le tue aussi…

. Jean-Philippe Feldman, La famine menace-t-elle l’humanité ?, Paris, Lattès, 2010. 236 pages, 12 x 18 cm, broché. 11,40 €.

Le marché est-il responsable de la faim dans le monde ? La malnutrition croît-elle vraiment ? Faut-il étendre le protectionnisme ? Les produits agricoles sont-ils des marchandises comme les autres ? Leurs prix vont-ils forcément augmenter ? Le principe de précaution est-il incontournable ? Faut-il interdire les OGM ? Avons nous droit à l’eau et à l’alimentation ? La "malbouffe" américaine menace-t-elle la France ? L’agriculture doit-elle être biologique ? La décroissance rend-elle plus heureux ?
C’est à ces questions et à quelques autres que cet ouvrage est consacré. Au delà des lieux communs, on y découvre que la liberté, comme la confiance dans l’homme et le progrès, ne sont pas les causes de la famine, de la malnutrition et des problèmes environnementaux. Alors que la Terre devrait comprendre plus de 2 milliards d’habitants supplémentaires à l’horizon 2050, la France doit gagner le pari de la compétitivité et de la croissance verte.

. DATAR, La cohésion territoriale en Europe, Paris, La documentation française, 2010. 102 pages, 10 x 16 cm, broché. 8,55 €.

Avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne le 1er décembre 2009, la cohésion territoriale est devenue un nouvel objectif politique de l’Union européenne. Cette étude présente les conditions d’émergence de ce concept ainsi que les enjeux qui l’accompagnent. Comment la cohésion territoriale peut-elle être désormais prise en compte au sein des politiques communautaires ? La cohésion territoriale invite à repenser l’aménagement européen dans un cadre européen.
Synthétique, clair et précis, cet ouvrage présente les axes contextualisés de cette politique européenne.

. CIHEAM Atlas Mediterra 2010. Agriculture, alimentation, pêche et mondes ruraux en Méditerranée, Paris, Presses de Sciences Po, 2010. 132 pages, 30 x 21 cm, broché. 30,40 €.

Populations et économies - Jamais les hommes n’ont été aussi nombreux en Méditerranée. Ces évolutions, très contrastées entre les rives, engendrent des défis économiques, sociaux et démographiques qui concernent directement les mondes agricoles et ruraux. - Les méditerranéens - La Méditerranée fut de tout temps un espace de déplacements des hommes, des idées et des marchandises. N’est-il pas temps de construire aujourd’hui un espace de coopération où l’agriculture, le développement durable et l’alimentation joueraient un rôle essentiel ? - Espaces et ressources - Unique au monde, l’espace méditerranéen impressionne par sa diversité et sa richesse. Mais il inquiète aussi par ses fragilités croissantes : aridité, dégradation des sols, littoralisation appellent des réponses fortes, rapides et concertées. - Hommes et productions - Les paysans, qui ont façonné ce berceau de l’agriculture, ont vu leur activité évoluer et se transformer au fil de l’histoire. En ce début de XXIe siècle, quels sont les atouts et les traits majeurs des productions et des exploitations méditerranéennes ? - Contrastes territoriaux - Trop souvent encore la Méditerranée des villes s’oppose à la Méditerranée des campagnes. Sans développement équilibré des territoires, il ne peut y avoir de développement durable, ni de cohésion sociale, ni même de " vivre ensemble " entre les rives. - Pêche et aquaculture - Route naturelle offerte aux embarcations, " la mer au milieu des terres " est l’une des plus anciennes pêcheries du monde. La croissance de la demande a poussé les Méditerranéens vers d’autres mers et vers le développement de l’aquaculture. - Se nourrir, bien se nourrir ! - Alors que la diète méditerranéenne est mondialement reconnue pour ses qualités nutritionnelles et sa convivialité, les insécurités alimentaires demeurent d’actualité, et la malnutrition, qui progresse, nous préoccupe tout autant. - Méditerranée et mondialisation - La Méditerranée se projette dans le monde, et le monde en Méditerranée. Dans un monde globalisé où les espaces lieux d’échanges régionaux et de régulations, la coopération euro-méditerranéenne s’annonce comme une étape nouvelle d’une histoire millénaire.

. Pascal Marchand, Atlas de Moscou, Paris, Autrement, 2010. 88 pages, 17 x 24 cm, broché. 19 €.

Jusqu’en 1991, Moscou était simplement une ville disposée autour du Kremlin, siège d’un pouvoir politique régissant toute activité économique et interdisant toute organisation municipale autonome. Depuis la dissolution de l’URSS, les acteurs économiques moscovites sont libres de tisser des liens internationaux sans autorisation préalable du pouvoir fédéral. La ville a désormais un maire autonome dont le projet est de faire de Moscou une "cité mondiale". Moscou est devenue un immense chantier : les grues sont aujourd’hui omniprésentes à l’instar des bulbes d’église.
Depuis quinze ans, un urbanisme adapté au monde postmoderne émerge à marche forcée de l’ancien cadre soviétique. La société est en pleine mutation. Dans le sillage des "Nouveaux Russes" des années 1990, une classe moyenne s’impose dans la ville avec ses attributs : automobile, grande distribution, standards de logement et de vie, circulation internationale. En quinze ans, la stratification sociale soviétique a été bouleversée. Moscou, qui n’était qu’un centre politique, ambitionne de devenir une métropole économique mondiale : ce sont tous les rapports entre le pouvoir et la société russe qui s’y refondent. Une révolution russe s’y écrit.

. Gérard Hervouet & Michel Fortmann, Les conflits dans le monde 2009, Québec, PU de Laval, 2010. 259 pages, 15 x 22 cm, broché. 19 €.

Plus que jamais les turbulences accrues du système international exigent une mise en ordre et la nécessité de consigner pour la mémoire ce qui fait sens. Depuis vingt-sept ans, Les Conflits dans le monde s’efforcent de rassembler en un bref volume une sélection des grands moments qui ont marqué l’année écoulée.
Cette rétrospective ne se limite cependant pas à une chronologie factuelle. Plus encore que d’autres bilans disponibles, cet ouvrage propose des synthèses originales tout en couvrant l’actualité des grands espaces régionaux.
Ce livre - rédigé par des experts internationalement reconnus - est un outil de référence précieux et utile. Il s’adresse aux chercheurs, aux journalistes, aux étudiants mais aussi aux personnes moins averties qui souhaitent comprendre l’actualité immédiate en la situant dans la continuité d’un mouvement plus long et dans l’espace élargi à chacune des principales régions du monde.

. Jean-Robert Pitte, Le génie des lieux, Paris, CNRS, 2010. 60 pages, 12 x 17 cm, broché. 3,80 €.

" La géographie est la science qui permet de mieux habiter la planète, de mieux en partager les richesses, de mieux vivre ensemble dans la diversité des cultures ouvertes sur l’échange, d’être meilleur citoyen du monde. Elle est l’antidote du choc des civilisations, de la fin de l’histoire et de toutes les peurs millénaristes. C’est en outre le plus sûr moyen de réenchanter le monde. "

. Gérard Chaliand, Jean-Pierre Rageau, Géopolitique des empires. Des pharaons à l’Imperium américain, Paris, Arthaud, mars 2010, 430 p.

Edité en partenariat avec Libération, cet atlas raconte, avec plus de 200 cartes, la géopolitique des empires, des pharaons à l’imperium américain d’aujourd’hui. Pour la première fois, Géopolitique des empires aborde une géo-histoire sur la durée. Ce qui permet de décrypter le monde qui se recompose, à l’heure du retour au premier plan d’acteurs qui sont les héritiers d’une longue histoire.

. Nathalie Duclos (dir.), L’adieu aux armes ? Parcours d’anciens combattants, Karthala, coll. Recherches internationales, mars 2010.

. Stéphane Dufoix, Carine Guerassimoff, Anne de Tinguy (dir.), Loin des yeux, près du cœur. Les Etats et leurs expatriés, Presses de Sciences Po, coll. Académique, mars 2010.

. Serge Sur, Un monde en miettes. Les relations internationales à l’aube du XXIe siècle. Paris, La documentation Française, février 2010.
Cet ouvrage constitue une synthèse des dossiers publiés dans Questions internationales au cours des sept dernières années. Il aborde de façon thématique les principaux domaines des relations internationales, dans une analyse pénétrante et rigoureuse. Un regard souvent décapant sur des situations géopolitiques revisitées.
Le détail du sommaire se trouve sur : http://www.ladocumentationfrancaise.fr

. Vincent Moriniaux (dir.), Les mobilités, Coll. Master Agrégation, Paris, SEDES.
La mobilité s’impose dans l’imaginaire collectif comme l’attribut de l’homme moderne. Parce qu’elle questionne le rapport à l’espace et au temps, elle intéresse le géographe. Conçu notamment pour les étudiants préparant les concours de l’enseignement, le présent ouvrage fait une large place à la dimension épistémologique.
Aucun modèle ne parvient à rendre compte de toutes les migrations internationales, tant champs et systèmes migratoires sont variés et complexes. D’une logique radiale on est passé à une logique davantage réticulaire et le réchauffement planétaire inaugure des flux d’un nouveau genre. Les migrations véhiculent peurs et stéréotypes de toutes sortes, comme le montre l’exemple des Tsiganes et celui du Sénégal : les flux entre les pays du Sud sont au moins aussi importants que les flux vers les pays développés.
Les migrations intérieures connaissent aussi d’importantes évolutions. En France comme aux États-Unis, l’exode rural est terminé. Les flux sont aujourd’hui pour l’essentiel interurbains. Mais le triomphe de l’automobile amène à repenser l’urbanité même et l’avenir du rural profond.
La mobilité est à la fois un indicateur et un facteur des inégalités sociales. La capacité d’un individu à se représenter l’espace et à s’y mouvoir est déterminante. Le cas des mutations dans le corps enseignant montre que promotion sociale et mobilité géographique sont liées.
Plus encore peut-être que le travail, la « mise en loisir » des territoires entraîne une mobilité croissante des individus qui change de manière significative les territoires, en particulier urbains.

Ouvrage dirigé par Vincent Moriniaux, Amandine Chapuis, Samuel Delépine, Gérard-François Dumont, Gérard Hugonie, Édith Fagnoni, Florence Huguenin-Richard, Seydou Kanté, Hervé Vieillard-Baron et Jean-Marc Zaninetti.

. Nicola Tranfaglia, Pourquoi la mafia a gagné. Paris, Tallandier, février 2010. Juriste et historien, éditorialiste à La Repubblica, auteur de nombreux travaux sur le postfascisme et l’Italie républicaine , Nicola TRANFAGLIA est professeur émérite d’histoire européenne à l’université de Turin. Il a siégé au parlement italien comme député de 2006 à 2008. Préface de Gian Carlo CASELLI, ancien procureur de la république à Palerme (1993 - 1999), aujourd’hui représentant de l’Italie au sein de l’organisation européenne « Eurojust », chargée de lutter contre la criminalité organisée.

Depuis cent cinquante ans, la mafia est au centre de la réalité nationale italienne, traversant trois époques et régimes distincts, le libéralisme, le fascisme et la république. Le constat est aussi amer qu’inquiétant : malgré les coups qui leur ont été portés, malgré l’action déterminée d’un certain nombre de personnalités d’exception comme les juges Falcone et Borsellino, les organisations mafieuses n’ont pas cessé de se développer. Bénéficiant de compromis, de complaisances, de collusions avec des représentants de tous bords du monde légal, elles gouvernent aujourd’hui trois régions de la péninsule, la Sicile, la Campanie et la Calabre. Quelles sont les raisons historiques qui expliquent leur importance et leur persistance en Italie ? Pourquoi, d’Andreotti à Berlusconi, la mafia a-t-elle toujours été envisagée comme un simple problème d’ordre public et non comme un phénomène économique et social majeur ? Quel a été le rôle de la CIA, de la loge P2, des cadres de la Démocratie chrétienne ou du parti socialiste, des autorités du Vatican, de la haute finance milanaise et des grands groupes de communication ? Pourquoi, en refusant si longtemps d’en reconnaître jusqu’à l’existence, les classes dirigeantes italiennes, et plus particulièrement la classe politique, ont-elles finalement laissé gagner la mafia ? Telles sont les questions posées par Nicola Tranfaglia. Se limitant à Cosa Nostra (qui a valeur de modèle), il nous livre ici la première étude historique approfondie sur les complicités entre le pouvoir et la « pieuvre ». Les réponses sont claires. La réalité dépasse bien souvent la fiction.

. Fabien Terpan, La politique étrangère, de sécurité et de défense de l’Union européenne, Coll. Réflexe Europe, Paris, Documentation française, janvier 2010, 120 p. LE livre de référence.

Avec la déclaration de Laeken en 2001, la politique étrangère de sécurité et de défense (PESD) est devenue la composante opérationnelle de la PESC, avec pour but d’agir pour la résolution de crises, avec des moyens opérationnels, civils et militaires. Avec l’entrée en vigueur au 1er décembre 2009 du traité de Lisbonne, la politique étrangère de sécurité et de défense (PESD) devient la politique de sécurité et de défense commune (PSDC).
Puissance économique avérée, l’Union européenne a plus de difficultés à s’imposer comme une puissance politique internationale. Si ses politiques extérieures - commerciale, relations avec les organisations internationales, aides au développement ou humanitaire - sont décidées selon la méthode communautaire, (La Commission et le Parlement y jouent un rôle important) sa politique étrangère, la PESC qui inclut le domaine de la défense continue de relever de la politique intergouvernementale (le Conseil européen est le principal décideur et le principe de l’unanimité prévaut). C’est un domaine où les intérêts nationaux prévalent, où des contradictions se révèlent souvent entre l’appartenance à l’OTAN et une position indépendante.
Après un rappel historique de la politique étrangère, de sécurité et de défense et de sa mise en œuvre, l’ouvrage s’attache à décrire ses réalisations réalisées au cours de la décennie écoulée.

. Sous la direction de Marc Dumont & Maie Gérardot, L’Europe.
Tous les titres sont organisés autour des grandes thématiques qui animent le sujet et articulés en fiches qui combinent textes de synthèse, cartes, schémas, graphiques, anamorphoses et tableaux statistiques. Chaque volume propose un texte charpenté et néanmoins pluriel, qui comprend notamment une perspective réflexive sur la construction des territoires et une analyse sur les objets qui les composent. Les ouvrages sont complétés par un glossaire des termes clefs et par une bibliographie.

Les auteurs : Dominique Andrieu, géographe-cartographe, Maison des sciences de l’homme de l’université de Tours. Guy Baudelle, titulaire de la Chaire Jean Monnet d’espace-urbanisme à l’université européenne de Bretagne (Rennes 2). Florence Deprest, professeur de géographie à l’université Bordeaux 3. René-Eric Dagorn, coordonnateur des enseignements "Enjeux Politiques de la Géographie" à Sciences-Po. Marc Dumont, maître de conférences en aménagement urbain à l’université européenne de Bretagne (Rennes 2). Marion Gaillard, maître de conférences à Sciences-Po. Maie Gérardot enseigne dans le cadre de la préparation aux épreuves de géographie des agrégations d’Histoire et de Géographie à Sciences-Po, à l’ENS et à l’IUFM de Caen. Jacques Lévy, professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Denis Retaillé, professeur à l’université de Bordeaux 3.
Paris, Atlande, 2010. 254 pages, 18 x 18 cm, broché. 23,75 €

. Atlas géant. L’encyclopédie cartographique de la terre.
Cet atlas est une véritable encyclopédie cartographique de la planète Terre.
Ce précieux outil de référence est servi par un format exceptionnel, qui rend très agréable et facile la lecture de cartes immenses. Très détaillées, à jour, en couleurs, avec relief apparent, les cartes présentées en double page permettent de passer tous les continents et pays à la loupe et d’avoir le maximum d’informations en un seul coup d’œil.
Paris, Places des Victoires, 2010. 216 pages, 47 x 63 cm, relié, cartonné. 65,55 €.

. François Thual, Le Fait juif dans le monde. Géopolitique et démographie.
Sur le plan démographique, le peuple juif est minuscule au sein de la population mondiale. Et pourtant, il est au coeur de nombre de problématiques géopolitiques actuelles. Cet ouvrage analyse les configurations territoriales successives que le monde juif a prises depuis deux siècles.
A partir de l’effondrement de la Pologne au XVIIIe siècle, l’espace juif va se mondialiser pour fuir les persécutions et la misère. Paradoxalement, c’est l’antisémitisme qui dessinera une nouvelle carte des polarisations, dépolarisations et repolarisations des communautés disséminées à travers le monde. Au XXe siècle, la Shoah, la création de l’Etat d’Israël et l’expulsion des juifs des pays arabo-musulmans aboutiront à la bipolarisation actuelle du " fait juif ", principalement entre le pôle israélien et le pôle nord-américain.
Cette situation n’est pas exempte d’interrogations. Il y a environ 14 millions de juifs pour 7 milliards d’êtres humains, soit un poids démographique en diminution au sein de l’humanité. Quel sera l’avenir alors que le présent est marqué par une assimilation rampante au sein de la diaspora ?
Un état des lieux synthétique de la situation des communautés juives dans le monde contemporain.
François Thual, conseiller du président du Sénat pour les affaires stratégiques et professeur au Collège interarmées de défense (ex-Ecole de guerre), a écrit plus d’une trentaine d’ouvrages de géopolitique dont certains traduits en plusieurs langues. Ses livres sont centrés sur le territoire et ses déclinaisons religieuses, politiques et identitaires.
Paris, Odile Jacob, 2010. 155 pages, 14 x 22 cm, broché. 18,05 €

. Michel Gilquin, Atlas des minorités musulmanes en Asie méridionale et orientale.
En Asie méridionale et orientale, où vit plus de la moitié des musulmans de la planète, nombre de pays abritent une minorité se reconnaissant, sous des modalités d’appréhension diverses, dans l’Islam. Comment ces minorités vivent-elles leur différence dans un environnement cultuel/culturel qu’elles ressentent parfois comme une menace pour la préservation de leur identité ? Quels sont les défis auxquels elles sont confrontées à l’heure où les processus de normalisation, tant dans leur rapport à la foi que dans leur existence profane quotidienne, semblent s’accélérer ? Comment les États tolèrent-ils ces segments de citoyens pas tout à fait comme les autres, qui revendiquent souvent de bénéficier d’une législation particulière ou, parfois, d’une autonomie politique ?
Quelle place dans la nation où ces minorités évoluent peut leur être accordée, lorsque l’adhésion à l’Islam est aussi un marqueur de différence ethnique ou/et linguistique ? Lorsque leur territoire traditionnel d’enracinement subit l’implantation de « compatriotes » d’autres confessions bénéficiant de la sollicitude du pouvoir central (Xinjiang, Arakan, sud de la Thaïlande, Philippines méridionales) ?
Quelles perspectives d’intégration, lorsque les différentiels en terme d’éducation, de niveau de vie moyen, sont fréquemment en leur défaveur ? Ces minorités sont-elles condamnées à se replier sur elles-mêmes et être tentées, contrairement à leur histoire marquée par le soufisme, par une radicalisation religieuse et politique ?
Paris, CNRS, 2009. 347 pages, 16 x 24 cm, broché. 23,75 €


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